
Equateur
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Dans « équateur », Antonin Varenne, l’écrivain voyageur nous embarque à nouveau pour un grand voyage dans l’Amérique du XIXème siècle. On plonge dans un roman d’aventures de la même veine que « trois mille chevaux vapeur ». Ce n’est pas vraiment une suite et même si certains personnages réapparaissent, on peut le lire indépendamment car c’est une histoire à part entière. Par contre on y retrouve le même souffle, le même style : les deux sont à lire ! Bon vous aurez compris, je suis fan…
« Voleur et incendiaire dans le Nebraska, déserteur de l’armée, meurtrier dans le Nevada : Pete Ferguson est un homme en fuite. Sur la piste de l’équateur, là où le monde tourne à l’envers et où les rêves sont vrais, trouvera-t-il cette terre promise qui changera son destin ? »
Alors le lien entre les deux bouquins c’est Pete Ferguson, l’un des deux gamins déserteurs qu’Arthur Bowman a accueillis et protégés. C’est devenu un homme furieux, violent. Accusé d’un meurtre, il est en fuite. Et là il y a une grande différence entre les deux romans : Arthur Bowman avait une quête, Pete Ferguson, lui est en fuite, et ce sont surtout ses propres démons qu’il fuit et cela donne au roman une tonalité encore plus désespérée et plus noire.
C’est un sale type qui accepte à peu près n’importe quel boulot, il vole, chasse le bison, tue… Il s’attire des ennuis partout où il passe. Pourtant, on ne peut s’empêcher de l’aimer et on comprend vite que c’est un homme torturé. Antonin Varenne nous dévoile ses blessures à vif, qui datent de l’enfance. Orphelin de mère, fils aîné d’un homme violent, il s’était donné pour mission de protéger son petit frère mais pour cela a dû devenir aussi violent que son père. Il se hait et déteste le monde et sa violence. Il essaie d’avoir le moins de rapports possibles avec ses prochains.
Si peu lui importe son sort, il y a des choses qu’il ne supporte pas et lui qui assiste aux pires horreurs sans broncher, qui en commet lui-même peut se mettre en danger pour sauver des enfants de la violence : enfants battus, exploités, vendus comme esclaves, ce ne sont pas les occasions qui manquent sur cette terre où les combats avec les Indiens ne sont pas terminés. Pete écrit également, des lettres à rebours où ce sont ses interlocuteurs qui lui parlent comme si lui-même n’était pas digne de prendre la parole (il ne la prendra que pour Maria). Antonin Varenne mêle avec un grand talent ses lettres à son récit et on découvre ainsi l’histoire de Pete, sa haine, sa colère mais aussi ses attachements et sa solitude.
On est avec Pete dans toutes ses errances, on souffre avec lui… Antonin Varenne raconte son voyage du nord au sud, vers l’équateur, avec un talent extraordinaire. Il réussit brillamment à nous plonger dans le décor, pas seulement les lieux : les grandes prairies des Etats-Unis, le Mexique, le Guatemala, la Guyane, le Brésil… mais aussi les hommes qui y vivent et aucun personnage n’est négligé, tous sont vivants, humains et crédibles, des chasseurs de bisons, des comancheros, des poètes révolutionnaires, des bagnards, des crapules…
Et il y a Maria ! Une Indienne Xinca tout aussi torturée et désespérée que Pete. Elle est prête à se sacrifier pour sa cause révolutionnaire mais son plan échoue et elle doit fuir elle aussi, malgré elle. Le voyage se continue à deux, deux êtres blessés qui se sauvent l’un l’autre, amorçant une histoire d’amour splendide mais tourmentée. Maria est un personnage magnifique, qui doit payer pour tout ce qu’elle est : une Indienne, une femme mais qui lutte avec un courage extraordinaire.
Toutes ces aventures se déroulent dans un décor historique noir et violent, que ce soit aux Etats-Unis ou ailleurs, les plus faibles sont toujours les victimes, une histoire pleine de bruit et de fureur… Une critique virulente de l’Amérique qui fait disparaître les civilisations indiennes au nord comme au sud, où la propriété et l’argent priment sur tout mais où les mœurs sont moyenâgeuses.
Roman d’aventures, roman initiatique, roman noir, roman historique… Antonin Varenne montre une fois de plus qu’il sait tout faire avec un talent époustouflant.
Magistral !
Comme promis la semaine dernière, après Trois mille chevaux vapeur d’Antonin Varenne, voici Equateur. L’occasion de rappeler que l’auteur sera à la librairie de la Renaissance le vendredi 19 mai à 19h00.
Equateur commence quelques années après la fin du roman précédent. Pete Ferguson qui avait été recueilli avec son frère dans le ranch de Bowman au moment de la guerre de sécession, est parti quelques années plus tard, accusé d’avoir tué un homme dans la ville voisine.
Il fait équipe pendant un temps avec un groupe de chasseurs de bisons, avant de devoir tuer l’un d’eux qui essayait de le poignarder. Sa fuite continue, en passant par le Mexique puis le Guatemala où il se retrouve pris dans une autre forme de guerre, jusqu’à l’équateur, l’endroit où tout change. Du moins l’espère-t-il.
Trois mille chevaux vapeur suivait la trame d’une enquête aux quatre coins du monde, en passant par les plus grandes villes du moment. Equateur est une quête initiatique solitaire dans les endroits les plus paumés de l’Amérique.
Les deux mettent en scène des hommes traumatisés, qui auraient pu, ou dû être brisés, et qui arrivent quand même à aller au bout de leurs voyages, quitte à arriver à bout de force. Les deux mettent aussi en scène des hommes violents sauvés, au final, par des femmes libres et aussi, sinon plus, fortes qu’eux.
Dans les deux romans Antonin Varenne fait souffler le vent de l’aventure, avec la puissance des destins hors normes, et dans des paysages incroyables où l’homme se sent vraiment petit. Dans les deux il nous fait voyager, découvrir des mondes et des époques mal connus ou oubliés, les bagnards en Guyane, ou cette communauté de femmes libres dans la forêt guyanaise. Il nous rend témoin de la fin de plusieurs histoires : les derniers chasseurs de bisons, les derniers comancheros, la disparition de peuples indiens du Guatemala, dans un monde où ne restent déjà que les ruines des anciens maîtres Maya. Des histoires de fin de monde donc, ainsi que celle du démarrage d’une nouvelle époque. Et toujours avec le même sens du récit qui plonge le lecteur au cœur de l’aventure.
En suivant le voyage de Pete, je croyais qu’après l’équateur Antonin Varenne trouverait le moyen de nous amener jusqu’en Patagonie. La fin du roman n’en prend pas le chemin, mais qui sait, il suffira peut-être de lui demander gentiment. Ces deux premiers romans sont tellement passionnants qu’il serait dommage d’en rester là.
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