Trois mille chevaux vapeur
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
Le sergent Bowman appartient à cette race des héros crépusculaires qui traversent les livres de Conrad, Kipling, Stevenson... Ces soldats perdus qui ont plongé au coeur des ténèbres, massacré, connu l'enfer, couru le monde à la recherche d'une vengeance impossible, d'une improbable rédemption.
Mon avis
La guerre commence dans l’attente….
Qu’est ce qui peut inciter un ancien bourreau à devenir bon ?
Arthur Bowman, sergent au service de la compagnie des Indes est un homme dur. Un être solitaire, sans empathie, sans pitié, bourru … Un de ces soldats qui ne baisse pas les yeux, qui secoue les hommes, les forçant à aller au bout d’eux-mêmes au risque de se perdre.
Il dit faire cela pour sauver les militaires qui sont sous ses ordres, les obliger à survivre, un peu comme dans l’adage « attaquer avant d’être attaqués. »
1852, on le rencontre en Birmanie, on le suit à Londres et jusqu’en Amérique. On s’attache à ses pas malgré sa part d’ombre, malgré sa noirceur. Il fait peur car on sent qu’il peut démarrer très vite dans l’horreur et parallèlement on se prend à vouloir l’apaiser. C’est un de ces personnages, tellement ancré dans l’intrigue et dans nos pensées, qu’il devient vite un familier, bien qu’on le connaisse peu.
La Birmanie, la compagnie des Indes, la révolte des cipayes, voici une première partie très bien documentée, aux descriptions fouillées mais pas lourdes. On ne sent pas l’étalage des recherches ou des connaissances de l’auteur. Tout est parfaitement incorporé à l’intrigue et l’écriture reste fluide agrémentée de dialogues vifs et intéressants car, de temps à autre, ils fouillent les pensées des protagonistes.
Six ans plus tard, Londres, le même homme ou du moins ce qu’il en reste… Arthur Bowman lutte maintenant contre ses démons intérieurs, fantômes personnels qui le hantent jour et nuit… Que faire pour résister aux cauchemars ? Boire, se droguer, oublier et essayer de s’oublier, n’être que l’ombre de soi-même … oui mais quel intérêt ? Accusé de torture et de meurtre (les stigmates sur le cadavre ont un air de « déjà vu »), il s’enfuit et souhaite disparaître mais la mort ne veut pas de lui. Alors il se décide à traquer l’assassin. Pourquoi ? Parce qu’il veut comprendre, savoir ce qui a pu inciter un homme (et lequel) à agir ainsi.
Petit à petit, au fil des pages, par d’infimes touches, la couleur revient dans ce tableau glauque, noir.
« Vous avez changé parce que vous avez découvert la peur, sergent. Peut-être que vous allez apprendre le vrai courage maintenant. »
Cela peut être un ciel un peu plus bleu, une chevelure rousse, un lac aux reflets argentés…..
Oh, ne pensez pas que l’on tombe dans un optimiste béat et démesuré. On en est loin. L’ambiance est lourde dans les pages de cet opus mais l’auteur contrôle parfaitement son sujet. L’atmosphère est maîtrisée de bout en bout. Le suspense est habilement maintenu. Les différents lieux que « visite » le Sergent Bowman sont décrits avec intelligence et précision, l’ambiance de l’époque évoquée avec finesse.
L’écriture d’Antonin Varenne atteint sa pleine dimension avec ce recueil. Pour moi, ce roman est le meilleur qu’il ait écrit (la barre est haute, il va falloir se maintenir ;-)Une force incroyable se dégage des pages qui défilent sous nos yeux. C’est parfaitement dosé et il n’en fait jamais trop.
La rédemption d’un homme n’est jamais chose aisée, il faut parcourir un long chemin en tant qu’individu pour y parvenir.
« L’Ojkipa, c’est la réunion des deux hommes qui sont en nous. Le guerrier et celui qui marche en paix sur la terre. »
La route que parcourt Arthur Bowman pour arriver vers un peu plus de paix intérieure est semée d’embuches, de barrières ; celles que l’on place devant lui mais également celles qu’il érige lui-même. Mais il ne cesse de progresser, ne serait-ce que sous le regard d’une femme…..
J’ai beaucoup aimé cette histoire. J’ai apprécié les extraits de « Walden ou La vie dans les bois » de Henry David Thoreau (récit retranscrivant la vie de Thoreau pendant deux ans, en forêt et expliquant comment cet isolement lui a permis de comprendre combien il est important de vivre en harmonie avec les éléments), que lit Bowman (ce n’est d’ailleurs pas sa seule lecture mais peut-être celle qui l’aide dans ses choix), cela lui donnait une part d’humanité, comme si un homme qui lit ne pouvait pas foncièrement être mauvais ….
Ça commence comme un roman de guerre...
Birmanie, 1852. Arthur Bowman, homme de violence et de sang-froid, est sergent de la Compagnie des Indes, pour laquelle il a tranché des mains, coupé des langues, fouetté ou tué des hommes à coups de poing, acteur d’une guerre commerciale meurtrière permettant l’expansion toujours plus orientale de l’entreprise britannique. Lors de l’accomplissement d’une mission secrète dont il ignore lui-même les mobiles, il est fait prisonnier par les birmans, avec la poignée de soldats, pour la plupart peu recommandables, qu’il avait recrutés.
Puis ça vire au polar historique…
Londres, en cette année 1858, connaît une sécheresse si terrible que les égouts, eux-mêmes taris, se remplissent jusqu’à leurs voûtes de déjections. La Tamise s’est transformée en une lente coulée de lave putride ; l’air, vicié et irrespirable, fait planer la menace du choléra. Bowman, qui travaille dorénavant comme agent de sécurité sur les docks, est un homme brisé, tourmenté par les angoisses et les cauchemars que lui a laissés son expérience dans la jungle birmane, où il a été torturé pendant de longs mois. La découverte d’un cadavre dans les égouts, qu’il est soupçonné d’avoir tué, le lance dans une quête obsessionnelle : il doit retrouver le meurtrier. Non seulement pour se disculper, mais aussi parce qu’il est persuadé qu’il s’agit de l’un des compagnons de son calvaire birman.
Cela tourne, enfin, au western…
Bowman traque le coupable à travers les Etats-Unis de l’expansion pionnière, des terres fertiles à prendre ou des chevaux sauvages à capturer, témoin des utopies et des désillusions qui président au développement de cette nation déjà vouée au capitalisme. Il y voit, à partir de groupes de vendeurs d’alcool, de putes et de prêcheurs, naître des villes où les chariots des chercheurs d’or parcourent les rivières de boue faisant office de rues. Il y croise la folie, la cupidité et la barbarie, mais aussi l’amour et la générosité, lit Thoreau, travaille dans un ranch, écrit le journal de sa poursuite… Mais qui, ou que, poursuit-il vraiment ? A travers son obsession pour l’insaisissable tueur en série qu’il poursuit sans trêve, n’est-il pas plutôt en quête, à travers la possibilité d’une rédemption, d'un sens à sa propre existence ?
Un roman halluciné et passionnant, épopée cauchemardesque qui mêle habilement les genres. A lire !
Au moment de sa sortie, je n’avais pas lu le roman d’aventure d’Antonin Varenne, Trois mille chevaux vapeur. Mais l’occasion faisant le larron, comme il vient à la librairie de la Renaissance le vendredi 19 mai à 19h00, je me suis régalé avant d’attaquer Equateur son dernier.
1852, le sergent Arthur Bowman est au service de la Compagnie des Indes, bras armé des intérêts commerciaux britanniques en Asie. Lors d’une mission secrète en Birmanie, lui et ses hommes sont capturés, et torturés dans la jungle pendant plus d’un an.
En 1858, Bowman est flic pour la brigade de la Tamise à Londres. Il essaie de tenir les cauchemars à distance, à coup de gin, d’opium et de laudanum. Alors que la sécheresse et la chaleur d’un été étouffant ont transformé le fleuve et toute la ville en un véritable cloaque, un cadavre est retrouvé dans les égouts. Il a été torturé, comme Bowman et les dix hommes qui avaient survécu à l’enfer Birman. Les cauchemars reviennent alors de plus belle, et Arthur n’a d’autres choix que de tenter de retrouver le meurtrier. Une traque qui va l’amener de l’autre côté de l’Atlantique, puis, toujours plus à l’ouest, jusqu’en Californie.
Quel souffle ! Quel idiot je fus d’être passé à côté au moment de sa sortie, et que je suis content de m’être rattrapé ! Un véritable régal, une lecture complètement addictive, un superbe roman total. Une enquête policière comme prétexte, un roman historique, un roman d’aventure, un roman social, une quête initiatique. Tout finalement.
Des personnages hors norme, non parce qu’ils sont des super héros, mais parce qu’ils ont survécu à l’horreur absolu, et que cela en fait des êtres en marge. Du souffle dans la description des espaces et des paysages, de la puissance dans celle des catastrophes (que ce soit la puanteur londonienne ou la répression d’une grève à New-York), le courage de se colleter avec les passages obligés et attendus (comme la rencontre avec un indien), et le talent de s’en sortir avec brio (là où on peut facilement tomber dans le ridicule).
Un roman d’autant plus superbe que l’on sent l’envie de l’auteur d’en « donner pour son argent » au lecteur, de l’embarquer en cinémascope et en couleurs, sans pour autant le prendre pour un idiot. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai été complètement emballé.
Une petite pause, et je m’embarque dans Equateur, avant d’avoir le plaisir d’animer la rencontre le vendredi 19.
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