
Empire des chimères
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
« 1983. La disparition d’une fillette dans un petit village rural.
L’implantation dans la région d’un parc à thème inspiré d’un jeu de rôles sombre et addictif, au succès phénoménal.
L’immersion de trois adolescents dans cet « Empire des chimères », qui semble brouiller dans leurs esprits la frontière entre fiction et « vraie vie « …
Fruit d’un travail de cinq ans, écrit par moments dans un état second comme l’auteur vous l’expliquera dans un entretien demain, voici enfin “Empire des ténèbres”, le nouveau roman d’ Antoine Chainas, qui comme DOA ou Jim Nisbet, à chacun de ses romans m’émeut, me choque, me cogne, me chavire aussi parfois, tout le contraire de la production commune souvent si complaisante. Après le succès public et critique de “PUR”, roman récompensé très justement par le Grand prix de littérature policière 2014, Antoine Chainas était attendu au tournant et sa réponse est superbe, quel roman !
Il y a un aspect fantastique qui rôde sans réellement être présent tout en étant néanmoins absolument nécessaire à la compréhension de l’intrigue et des dérives de certains personnages qui pourrait peut-être freiner les ardeurs des esprits les plus cartésiens mais une fois ces courtes périodes très déstabilisants passées, le reste du roman évolue dans la réalité des années 80, hélas pourrait-on dire tant le tableau est pesant. L’ épisode quantique permet de voir avec horreur le parallèle entre les orientations imposées aux participations dans le jeu et la partie qu’on voudrait faire jouer aux populations phagocytées dans la vraie vie, toutes les conséquences toxiques quand elles touchent les pans de la population les plus fragiles, les plus démunis ou les plus demandeurs. Sinon, c’est bien dans le réel, le concret que le roman évolue, dans un petit patelin endormi qui ignore les projets pharaoniques qui se trament dans son dos, sur son territoire. L’intrigue évolue dans la France des années 80, une lointaine cousine de l’actuelle, et tous ceux qui ont vécu l’époque y verront de nombreuses occasions de savourer leur Madeleine de Proust.
Dans “ Empire”, dans un style souvent magnifique, vraiment du très, très haut niveau, Chainas souffle le glacial, comme à son habitude mais en révélant par ailleurs certaines personnalités très positives comme c’est nettement moins son habitude. Le verbe est souvent assassin, chirurgical, claquant dans sa méchanceté, sa morgue, son apparent sinistre détachement, déstabilisant dans ses évocations, Antoine Chainas est un grand maître, le peintre de l’horreur, l’artiste du malheur, de la triste mais prévisible fatalité, des terreurs et cauchemars éveillés: une narration implacable des recherches vaines de la petite fille disparue, l’ épouvante d’un crash.
“Empire des chimères” surprend par la densité, l’universalité de son propos, faisant se cotoyer des réalités géographiques très éloignées tout en confrontant réalité et virtualité, allant de la campagne française à Los Angeles, voyageant aussi dans le temps avec l’histoire, la légende d’un petit coffre en bois puis nous plongeant dans l’univers onirique des jeux de rôles.De même, la complexité du propos confrontant l’intérêt de l’individu aux choix nationaux voire planétaires, opposant l’homme à la nature, offre de multiples sujets de réflexion, sociétaux et mondialement politiques tout en accablant une fois de plus l’ homme et sa cupidité.
Roman kaléidoscopique, “Empire des chimères” est habité par une intrigue diabolique, monstre multicéphale dont le lecteur garde un souvenir bien après, un sale goût dans la bouche, une odeur de moisissure mais aussi le souvenir d’un grand roman.
Comment une petite bestiole totalement inoffensive genre scarabée qui peuple nos campagnes peut-elle tuer à Los Angeles et pousser au suicide en France?
Avec “Empire”, Antoine Chainas avait choisi de grimper une montagne, rassurez-vous, il est au sommet.
Cela faisait quelques années que l’on n’avait plus de nouvelles d’Antoine Chainas, sinon comme traducteur. Il revient enfin avec Empire des chimères. Ca valait le coup d’attendre.
1983 dans une petite ville quelconque, au milieu d’un paysage agricole désespérément plat et monotone, quelque part en France. Une gamine disparaît alors qu’elle jouait à cache-cache avec deux amies. Loin, très loin de là, les dirigeants de la plus grande entreprise de divertissement américaine décident de venir implanter un parc à thèmes, soit dans une zone agricole pas trop loin de Paris, soit en Espagne. Moins loin, un politicien pas trop socialiste bien que proche du pouvoir voit dans ce parc un moyen de gagner beaucoup d’argent avec son frère, qui végète dans la petite ville, en s’occupant de l’agence immobilière de la famille.
Dans la petite ville, trois ados sont fascinés par un jeu de rôle développé par la grande entreprise de divertissement. Et le garde champêtre, un ancien d’Algérie, essaie d’oublier ses cauchemars et tente de se rendre utilise en cherchant la gamine, malgré le mépris des gendarmes en charge de l’enquête. D’autres personnages vont se débattre dans une toile d’araignée qui s’étend dans bien des dimensions …
Empire des chimères est un roman qui donne le vertige. A condition toutefois d’accepter que tout ne soit pas rationnel. Car il y a de l’irrationnel dans le roman. Ou du fantastique si vous préférez. Par contre, tout est parfaitement cohérent. Donc si l’intrusion, dans le réel, de quelques éléments surnaturels vous donne des boutons, passez votre chemin. Mais ce serait bien dommage.
Car si vous acceptez de plonger, tête baissée dans plus de 650 pages divisées en 156 chapitres, vous allez être happé par un tourbillon absolument vertigineux.
Vertigineux par l’ampleur du récit, la multiplicité des thématiques, la variété des points de vue et des histoires. Et vous allez être soufflé par la cohérence de l’ensemble, et par un final qui noue tous les fils qui semblaient flotter librement, chacun de son côté. Un final qui vous laisse sans voix, époustouflé, avec l’impression que les dernières lignes donnent, à elle seules, une dimension supplémentaire à tout ce que vous avez lu avant.
Et surtout ne prenez pas peur devant cette richesse et la taille de l’objet. Il donne matière à réflexion sur la société de consommation, l’industrie du loisir, la folie et la création, les doutes et errements de l’adolescence, les relations familiales, la rédemption … décrit une ville mortelle d’ennui et de laideur de la France céréalière, une tour grandiose et kitsch à Los Angeles, et un décor de jeu de rôle … Il multiplie les personnages et les histoires.
Et pourtant on n’est jamais perdu, on n’est jamais lassé, la puissance narratrice, la clarté de l’écriture, la perfection de la construction, la richesse des personnages, les fils tendus du suspense font qu’on s’y plonge avec délice. Tout du long on s’interroge, on suit passionnément une des intrigues avant qu’une autre ne se rappelle à notre attention, on s’attache à une ado en révolte, on tremble face à un croquemitaine ou on s’intéresse à un scarabée. Et tout cela forme un tout parfaitement cohérent.
Si maintenant, vous ne vous précipitez pas pour le lire, je ne sais plus quoi dire …
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