Une journée d'Ivan Denissovitch
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l’avis des lecteurs
Ce livre, je l’ai trouvé dans un vide grenier, il y a très longtemps, je n’ai jamais rien lu de cet auteur (oh honte), alors pourquoi pas ?
Choukhov a une quarantaine d’années et il est dans un camp en Sibérie depuis 8 ans après avoir été accusé d’espionnage à la fin de deuxième guerre mondiale. Lui un espion allemand !…. bien sûr que non mais on ne cherche pas à vérifier, à l’écouter, non il est jugé et condamné à passer 10 ans dans ce camp où les températures descendent jusqu’à – 30 voir -40° avec des conditions de vie effroyables.
Et c’est justement une de ses journées d’hiver qui est relatée par Ivan Denissovitch Choukhov dans ce récit. Une journée comme toutes les autres, faite de quêtes de nourriture : un peu de paix, un peu de soupe (qui n’en a que le nom) chaude et pour cela il faut tenir compte de toutes les règles et procédures à respecter : les officielles, celles qu’imposent les pouvoirs mais aussi celles de gardiens, des « petits chefs » à différents niveaux, celles des autres prisonniers car eux-aussi veulent la même chose.
Tous les jours se ressemblent mais chaque jour est différent. Tout est remis en cause, les habitudes, les rites, les humeurs.
Au camp, les jours filent, on a pas le temps de s’en apercevoir. Mais le temps qu’on a à tirer, lui, il ne bouge pas, il ne diminue pas d’un cheveu. (p125)
Et puis il y a l’absurdité des règles, les comptages chaque jour, la crainte qu’il manque quelqu’un lors de l’appel, les punitions, le cachot, la fatigue, la faim et le froid avec toujours en fond le régime totalitaire et ses aberrations.
Mais depuis ce temps là, il y a eu un décret et le soleil est au plus haut quand il est une heure
– Et c’est un décret de qui ?
– Du pouvoir soviétique
(…) Pas possible, le soleil aussi, se soumettrait à leur décret ! (p126)
Tout est vital, le moindre objet trouvé, échangé ou volé peut devenir autre chose d’utile, d’indispensable. Quand on ne possède plus rien, quand on est réduit à l’état de bête de somme, uniquement nécessaire pour réaliser des travaux dans le froid, le moindre détail compte. On ruse, on calcule, on observe, on devient philosophe sans grand espoir.
Mais alors ne me parlez pas de génie. Dites que c’est un flagorneur qui a exécuté une ville commande ! Les génies n’adaptent pas leur conception au goût des tyrans ! (p151)
Lecture rendue un peu difficile par la traduction, je pense (édition très ancienne). La mise en forme un peu « bâclée » je trouve ou approximative a fait que j’ai eu par moment des doutes sur la pensée du narrateur, Chekhov . C’est une narration à la manière d’un homme du peuple, qui ne se fait guère d’illusions sur son sort et dont le principal objectif est de tenir : tenir une journée, une journée de plus.
Prendre conscience du prix de la liberté, de l’absurdité de certains régimes, des petits profits personnels mais aussi une entraide entre certains prisonniers qui partagent peu, rien mais qui partagent. Un récit toujours instructif comme bien d’autres pour ne pas oublier que de par le monde il a existé des camps où la vie a ou avait peu de prix.
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