Pars avec lui

Un samedi pluvieux qu’à cela ne tienne : me voici partie avec Juliette, infirmière qui accueille un pompier, Roméo, tombé du 8ème étage, amorti par les arbres mais en très mauvais état dans le service des soins intensifs de son hôpital. Juliette par sa douceur, sa patience va aider son patient à reprendre le cours de sa vie, aider sa jeune soeur Vanessa à passer un cap difficile et passer de doux moments auprès de sa grand-mère Malou qui vit en maison de retraite.

Roméo, Juliette facile…… on sent où veux nous emmener l’auteur mais rien n’est simple. Juliette à aider les autres s’oublie elle-même et accepte plus qu’elle ne devrait de son compagnon, Laurent.

Et la vie ne va pas lui faire de cadeaux à moins que toutes les épreuves qu’elle va vivre ne soient que des petites lumières pour la guider vers le bonheur.

Après avoir lui et aimé Juste avant le bonheur, je n’avais qu’une envie renouvelée l’expérience avec cet auteure afin de voir si elle avait la capacité de passer le cap du 2ème bon livre. Même si Pars avec lui est de la même trempe (je veux parler de malheur qui peut engendre une forme de bonheur) et bien elle a réussi. Peut être parce qu’avec une météo pourrie, on a envie d’avoir un livre à lire facilement, de s’y plonger car la journée sera longue, qu’on a envie de douceur mais pas de douceur gratuite : ici la douceur vient après les épreuves, comme pour tout le monde. Il y a des phrases justes, on s’y retrouve, cela sonne juste même si dans la « vraie vie » tout le monde ne trouve pas une happy end. Très bon moment. Agnès Ledig transmet les émotions avec justesse et de ce que j’en ai lui c’est peut être aussi parce qu’elle a vécu une douleur qui laisse des traces. Mais j’espère qu’elle fera pour un prochain roman un changement de situation qui nous permettra de découvrir d’autres facettes de son talent d’écriture.

Ciao

Quatrième de couverture

On retrouve dans Pars avec lui l'univers tendre et attachant d'Agnès Ledig, avec ses personnages un peu fragiles, qui souvent nous ressemblent. L'auteur de Juste avant le bonheur sait tendre la main aux accidentés de la vie, à ceux qui sont meurtris, à bout de souffle. Mais aussi nous enseigner qu'envers et contre tout, l'amour doit triompher, et qu'être heureux, c'est regarder où l'on va, non d'où l'on vient.

Mon avis

Chacun ses « doudous », on a besoin, parfois de les ressortir lors d'un coup de blues ou d'un passage à vide.

Les livres d'Agnès Ledig sont comme ça.

Ils mettent en scène des cabossés de la vie, qui sont malheureux et parfois maladroits mais il y a toujours une rencontre qui va les aider à s'en sortir et cela fait du bien de lire des récits comme ceux-ci.

Ce dernier roman ne déroge pas aux habitudes de l'auteur. C'est écrit dans un style assez simple, fluide, avec de temps à autre, des phrases « choc » histoire de vous faire, si besoin est, une piqûre de rappel, des fois que vous ne sachiez plus que, malgré tout ce qui peut sembler triste ou moche, la vie est belle et vaut la peine d'être vécue.

Sous des dehors légers, des sujets graves sont abordés mais l'auteur choisit volontairement de les effleurer, d'en parler sans développer, le but n'étant pas de faire une étude sociologique. Mais elle les évoque parce que, malheureusement, cela aussi fait partie de la vie.

J'ai lu ce roman à un moment où j'en avais besoin et il m'a fait trouver les heures moins longues et fait du bien, je n'en demandais pas plus.