Cent portraits pour un siècle.
Résumé éditeur
La Ville de Versailles va proposer au Musée Lambinet du 6 novembre 2019 au 1er mars 2020 une exposition intitulée « Cent portraits pour un siècle. De la Cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI ».
Le Commissariat scientifique de l'exposition sera réalisé par Xavier Salmon, conservateur général, directeur du département des arts graphiques du musée du Louvre.
Depuis plus de trente ans, le conservatoire du portrait du XVIIIème siècle s'efforce de réunir les effigies des contemporains de Louis XV et de Louis XVI. C'est une quête permanente afin d'identifier les modèles dont les noms ne sont pas toujours conservés ou dont les identités se révèlent erronées. Ce travail ardu nécessite d'avoir une exceptionnelle mémoire visuelle afin de se souvenir des visages et de pouvoir ainsi les réassocier à leur véritable nom. La couleur des yeux doit être constamment vérifiée et comparée avec d'autres effigies. Les sources gravées sont également un précieux témoignage.
L'attrait marqué pour la famille royale a permis année après année de réunir pratiquement tous les visages des proches de Louis XV et de Louis XVI. Les noms des plus grands artistes, tels Louis-Michel Van Loo, Joseph-Siffrède Duplessis ou Elisabeth Vigée Le Brun, côtoient ceux de maîtres beaucoup moins célèbres, à l'exemple du Chevalier de Lorge ou d'Adelaïde Hubert. C'est là l'une des caractéristiques de cette galerie de portraits, car jamais l'artiste n'y a été privilégié par rapport au modèle.
Membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture, de celle de Saint-Luc ou bien portraitistes peu connus travaillant dans l'une des cités de nos provinces, tous ces maîtres se sont efforcés de transcrire à la fois l'apparence physique en désirant être au plus près de la parfaite ressemblance, tout en témoignant d'un tempérament ou d'un caractère. Les plus habiles descendaient au plus profond de l'âme de leurs modèles et les emportaient tout entiers. Les moins talentueux se contentaient de peindre une enveloppe charnelle.
Assurément, le XVIIIème siècle fut le siècle du portrait. Chacun désira avoir sa propre image afin de témoigner de son assise sociale, de sa réussite ou bien des sentiments qu'il développait pour le destinataire de l'effigie. C'est pourquoi le genre fut pratiqué par de si nombreux artistes.
Pendant quatre mois, le musée Lambinet offrira à ses visiteurs ces visages connus ou méconnus qui ont fait tout le sel de la société du XVIIIème siècle. Une nouvelle fois, chacun aura le sentiment en venant les découvrir d'interrompre une conversation de salon engagée au temps des Lumières.
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