Apocalypse bébé

J’ai souvent entendu parler de Virginie Despentes mais je n’avais rien lu d’elle et comme j’aime bien me faire ma propre idée et bien c’est fait. 

L’histoire : une adolescente Valentine disparaît. Sa grand-mère avait confié à une agence de détectives dont fait partie une des narratrices de la surveiller mais elle a perdu sa trace et depuis personne ne sait où elle est…… Sa mère l’a abandonnée après sa séparation d’avec son père, plus occupée à sa notoriété qu’à la fille de son premier mariage. Sa belle-mère l’ignore et elle n’a pas d’amis. Valentine était très « border line » : sexe, drogue etc….. sans que personne ne se préoccupe de son devenir.

La détective se fait aider de la « Hyène », femme d’une trentaine d’années, lesbienne, au passé trouble et inquiétant et qui met tout le monde très mal à l’aise par son attitude, sa force de caractère et d’analyse.

On part de Paris pour se retrouver à Barcelone et revenir à Paris, l’histoire est retracée par les différents protagonistes qui nous donnent leur vision de l’adolescente, de sa disparition et de sa recherche.

Le dénouement est inattendu, violent, incompréhensible car pas forcément explicite dans ses raisons.

Je ne peux pas dire que je suis emballée par cette lecture et je ne sais pas si je me replongerais dans un livre de cette auteure car même si c’est un reflet de notre monde je ne suis pas transportée comme j’ai l’être par un livre ni même intéressée par ce type de monde.

Ciao

L’intrigue

Lucie est employée à Paris dans une boîte chargée de suivre les gens, faire des rapports sur leurs relations à la demande des familles. La jeune Valentine Galtan devient ainsi la cible de Lucie. Nuit et Jour Lucie la file mais un jour l’adolescente disparaît. Lucie fait alors appel à la Hyène, une enquêtrice hors pair qui a ses entrées dans de nombreux milieux. Peu à peu, les deux femmes en apprennent beaucoup sur la jeune Valentine. Rebelle, elle avait un comportement qui frôlait l’auto-destruction: absentéisme, drogues, garçons, Lucie et la Hyène se lancent sur les traces d’une ado à la dérive complète.

Mon avis

A l’issue de cette lecture, j’ai un avis plutôt partagé sur ce roman. En effet, il m’a choqué sur de nombreux points parfois de façon très positive, parfois de manière plus brutale.

J’ai d’abord beaucoup aimé l’intrigue. En effet, la disparition de cette jeune adolescente est très inquiétante. Au fur et à mesure de l’enquête, le lecteur se rend compte que Valentine est une « paumée », une fille qui se laisse facilement embobinée par des gens pas toujours très recommandables. Lucie et la Hyène vont de découverte en découverte. Valentine couche à droite à gauche, fréquente des milieux louches, se drogue. Bref c’est une véritable descente aux enfers pour cette jeune fille toute fragile, rejetée de tous et qui cherche par tous les moyens à exister. Elle sera d’ailleurs utilisée à la fin du livre dans une guerre qui n’est pas la sienne. Bref, Valentine suscite l’ambivalence chez son lecteur. Elle peut dégoûter par son comportement mais aussi déclencher la compassion.

J’ai adoré également le personnage de la Hyène, cette enquêtrice hors pair. Lucie, à côté, fait pâle figure. En effet, la Hyène (dont on ne connaît pas le vrai nom) s’est faite toute seule. Elle peut désarmer d’un simple sourire comme riposter par un bon crochet du droit. Bref, la jeune femme ne s’en laisse pas compter. L’auteur revient notamment assez longtemps sur son passé, son adolescence à la plus grande satisfaction du lecteur qui en redemande! Un personnage fort qui donne beaucoup de relief au roman.

Enfin, point négatif, le style de l’auteur qui reste trop vulgaire à mon goût. Je n’ai rien contre les « parler vrai » mais trop de vulgarité tue la vulgarité. On ne peut pas lire une phrase sans tomber sur une insulte! C’est répétitif voire agaçant à la fin. Je n’ai pas aimé non plus le discours de certains personnages que j’ai trouvé parfois trop extrême, à la limite du malaise. Ainsi, Yacine ne sait que parler et penser par la colère et la violence: les femmes sont des putes, les riches sont ceci, les pauvres cela, les non-croyants des chiens, ect…. Mais le pire pour moi reste ce discours anti-hétéro que répète sans cesse la Hyène et ses accolytes. J’ai parfois été mal à l’aise voire gênée par ce discours à la limite du racisme.

Un bon roman qui s’apprécie malgré quelques bémols pour ma part. N’hésitez pas à me donner votre avis.

Vous pouvez retrouver ce livre sur le site de vente en ligne  Priceminister. Merci à eux pour ce partenariat.