Vivant·es et dignes

Je ne savais pas exactement où je voulais aller, mais j’avais dans l’idée de renouer avec mon âme curieuse d’enfant. Je voulais que ce murmure intérieur qui me poussait à prendre le large et cette intelligence nommée intuition se transforment en puissance d’agir. Je ne voulais plus être dépossédée de mon existence et me réapproprier mon temps. Or, le premier pas à faire pour aller vers son utopie consiste à quitter ce que ne nous ne voulons plus.Ingénieure dans une collectivité territoriale à 28 ans, Victoria Berni-André a tout plaqué pour expérimenter d’autres pratiques écologistes que les « petits gestes » individuels qu’elle avait jusque-là contribué à promouvoir. Des ZAD à la lutte antinucléaire en passant par la réappropriation des politiques institutionnelles, les écolieux ou encore la pensée intersectionnelle de l’écologie, ce livre raconte une radicalisation, mais dresse aussi l’inventaire de désillusions, de découragements, de prises de conscience et de confrontations à la réalité. Il propose des pistes d’engagement concrètes, tente de créer ou de renforcer des liens entre diverses approches de l’écologie et réaffirme le désir d’explorer de nouvelles formes de société.