La maison des chagrins
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l’avis des lecteurs
Concentrez-vous.
Eduardo Quintana, ex-peintre de renom, sort de prison après avoir purgé sa peine. Il a été condamné pour le meurtre du chauffard responsable de la mort de sa fille et de sa femme. Malgré les quatorze ans écoulés, le poids de cette perte l’écrase. Il survit à coups d’alcool et de psychotropes, comme absent au monde, imperméable à toute joie, hanté par un sentiment d’autodestruction. Sa voisine et amie Graciela, mère d’une petite Sara souffrant de troubles du comportement, s’épuise à lui faire des avances vouées à une triste indifférence. Déterminée à lui faire reprendre pied, sa galeriste, Olga, l’incite à accepter une commande très particulière.
Gloria A. Tagger, célèbre violoniste, a elle aussi perdu un enfant dans un accident de la circulation : sous l’emprise de l’alcool, un homme a écrasé son fils adolescent, en même temps qu’une fillette de six ans. Son besoin obsessionnel de comprendre l’homme qui a dévasté sa vie l’amène à solliciter Eduardo, réputé pour sa capacité à mettre à nu l’âme de ses modèles, pour faire le portrait de l’assassin.
Ce dernier, Arthur, vient lui aussi de sortir de détention. Il doit sa liberté conditionnelle à des contacts haut placés. Il est à la tête de l’une des plus grosses fortunes d’Europe, dont l’origine douteuse n’a jamais pu être prouvée. Il n’a qu’une idée en tête : retrouver sa fille Aroha, disparue plusieurs années auparavant, événement qui a conduit sa femme, internée en maison de repos, à le haïr. Il engage pour ce faire un ex-mercenaire au passé violent, ayant notamment œuvré dans les salles de torture de la dictature chilienne.
Il y a aussi un jeune M. Who qui se prostitue pour économiser l’argent qui permettra à sa petite amie de quitter l’atelier clandestin où elle travaille pour rentrer en Chine ; un mafieux Arménien fort effrayant ; un Algérien dont le visage est défiguré par une affreuse cicatrice…
Ces multiples fils narratifs se répondent par l’intermédiaire de coïncidences dont l’accumulation, avant l’explication finale, m’a souvent fait lever les yeux au ciel. A la fin, certains hasards n’en sont plus, s’insérant logiquement dans la trame d’une intrigue labyrinthique, mais d’autres restent improbables…
Et tout cela pullule de démons -ceux de la culpabilité et du remords, notamment-, de secrets et de mensonges. C’est un festival d’enfances brisées et d’amours tristes, de souffrances inutiles et destructrices provoquées par le cercle vicieux de la vengeance. Nombreux sont les personnages qui, obsédés par la douleur de la perte et la haine de ceux qu’ils en jugent responsables, vivent sur des impostures, se remplissant d’absences pour dissimuler le vide qui les habite.
C’est très sombre, et malgré le bémol exprimé ci-dessus quant à la crédibilité de certains aspects de l’intrigue, c’est, je dois bien l’avouer, très prenant.
Après son premier roman très remarqué, Victor del Arbol revient avec La maison des chagrins. Moins historique (quoique …), mais toujours aussi dense.
Eduardo est un homme détruit. Peintre de renom, il a tout perdu quand un chauffard a percuté sa voiture, tuant sa femme et sa fille. Après des semaines à l’hôpital, il a retrouvé l’homme et l’a tué. Ce qui lui a valu quatorze ans de prison. Il survit maintenant, entre l’alcool, les médicaments que lui prescrit sa psychiatre, et quelques peintures de commande. Jusqu’au jour où la galeriste qui le maintient vaguement à flot lui transmet une étrange demande : Une femme, violoniste célèbre, veut qu’il peigne le portrait de l’homme qui a tué son fils dans un accident de voiture. Sans trop savoir pourquoi Eduardo accepte et ouvre la boite de Pandore. L’ouragan de haine et de vengeance qui s’en échappe emportera tout sur son passage.
Victor del Arbol confirme avec ce roman les belles qualités de son roman précédent. Sans révolutionner le genre il livre un solide roman noir. Un roman très dense, long sans jamais tirer à la ligne, pas le genre qui se lit par petits bouts en étant interrompu tout le temps, ou en pensant à autre chose, mais le petit effort consenti est amplement récompensé.
Une fois de plus, tous ses personnages sont lacérés par la vie et prêt à basculer dans la folie ou l’horreur, quand ce n’est pas déjà fait. Si le contexte historique est un peu moins présent que dans la Tristesse du samouraï, il est quand même là, en toile de fond, et ce sont bien les violences de l’histoire (de la guerre d’Algérie à la seconde guerre mondiale, en passant par les dictatures sud américaines) qui, dans bien des cas, ont fait des personnages ce qu’ils sont.
Au delà de ce contexte, la construction est remarquable. Une spirale de haine et de vengeance, un tourbillon que le lecteur découvre peu à peu, un labyrinthe qui ramène finalement tout le monde au point de départ. La construction est vraiment étonnante, virtuose, et réserve au lecteur quelques coups de théâtre que je me garderai bien de révéler.
Un auteur à suivre décidément, que les lecteurs toulousains pourront venir rencontrer dans les jours qui viennent (je vous en reparle, promis).
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