Nous étions faits pour être heureux
  • Date de parution 02/04/2014
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 128 gr
  • ISBN-13 9782253194859
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
enfance infidelité relation père fils Romans français Couple

Nous étions faits pour être heureux

3.20 / 5 (489 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Serge, la soixantaine, a tout ce dont peut rêver un homme : une belle situation, une femme jeune et jolie, deux beaux enfants. Pourquoi s’éprend-il soudain de Suzanne, une accordeuse de piano d’apparence ordinaire, mariée elle aussi, et qui n’est a priori pas son genre ? Et pourquoi la choisir comme confidente de lourds secrets d’enfance dont il n’a jamais parlé et qui ont changé le cours de sa vie ?V. Olmi met en musique le jeu des apparences, le vertige des passions, l’épreuve du feu, le naufrage. Son meilleur roman. Emmanuelle de Boysson, Marie ClaireLa talentueuse Véronique Olmi transfigure une histoire d’adultère en épreuve de vérité. Macha Séry, Le Monde des livres

livré en 5 jours

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  • Date de parution 02/04/2014
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 128 gr
  • ISBN-13 9782253194859
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Quatrième de couverture

Elisheva, musicienne connue dans le monde entier, et Rachel, son élève violoncelliste, arrivent de New York pour un concert à Jérusalem, en 1990, un matin de khamsin. Tandis que Rachel retrouve sa famille, ses amis et un amour perdu, Elisheva prépare une très secrète entreprise. À l'hôtel, elle rencontre Daniel, un chasseur de nazis, et sur l'esplanade du Temple, Carlos, qui travaille pour le Vatican. Survivante des camps, puisant sa force dans la musique et la colère, Elisheva a embarqué les deux hommes dans son aventure. Sur l'échiquier de Jérusalem, deux histoires se superposent, l'une errante, qui ressuscite les blessures de l'enfance et l'intrigue amoureuse, l'autre pleine de la promesse faite aux morts. Dans un roman où chaque personnage livre sa vérité, Chochana Boukhobza tisse sur trois jours une aventure haletante dont Jérusalem, avec ses parfums et sa lumière intense, est le centre.

Mon avis

Ce livre s’appelle « Le troisième jour » … et je le finis le troisième jour … coïncidence …


Une belle couverture avec, sur un bandeau, une photo de Jérusalem, presque dorée qui invite à aller plus loin ...


Ce roman est découpé en quatre parties : premier cantique, deuxième cantique, troisième cantique, dernier cantique (plus petit que les autres, une sorte de "conclusion"). Dans chaque partie, les personnages sont évoqués tour à tour; lorsqu’il s’agit de Rachel, c’est elle qui « parle », elle dit « je ».


Premier jour : Je viens de commencer ce livre et déjà quelques phrases se détachent pour mes cahiers à spirales. « Elle a besoin de faire naître le son, d’entendre l’âme de l’instrument. »

Je lis une cinquantaine de pages et ma première impression est bonne : justesse du vocabulaire, clarté et précision des événements. Je m’attache déjà à Rachel, perdue lorsqu’elle revient chez les siens. New York, où elle vit, étant si différent de Jérusalem où sont (étaient ?) ses racines…. Rachel partie loin des siens avec Elisheva "pour la musique" … « Il y a des jours où je lui en veux, à cette femme, de t’avoir éloignée. Et des jours où je la bénis pour t’avoir ouvert la route d’un rêve. » dit la mère de Rachel.


Deuxième jour : C’est avec plaisir que je retrouve les personnages, d’autres se rajoutent mais chacun est clairement défini et il n’y a aucune confusion possible. Ces personnages ont des zones d’ombre, des souffrances cachées, des failles ….. Je note d’autres phrases. «Ces années passées au loin….. Pour n’obtenir qu’une mince couche d’oubli, et peut-on dire qu’il y a oubli quand la souffrance et le désir sont encore vifs et sonores ? » Je suis dans le deuxième cantique et je n’ai pas envie de fermer ce livre … Il a une vie, un rythme. Il est « présence » …


Troisième jour : Je termine le deuxième cantique et emporté par l’ambiance de ce roman, je ne peux plus m’arrêter, j’enchaîne le troisième puis le dernier cantique. Plus je m’approche de la fin, plus le rythme s’accélère. Pas du tout, comme un auteur qui voudrait se débarrasser de ces personnages, non, plutôt comme un auteur qui ne « tiendrait » plus ces personnages parce qu’ils auraient pris vie. Je n’entends plus un auteur me parler à l’oreille en voix off lorsque je lis, je « vois » chacune des personnes habitant cette histoire … Je suis « dans » le livre … Si je m’arrête pour boire un thé, ils sont encore en moi, j’ai envie de les retrouver …


Conclusion :

La musique est omniprésente dans ce livre, Rachel parle de son père en termes musicaux :

« Mon père est incarné par deux thèmes qui s’opposent. Le premier « boum boum » bas et heurté …. Un mouvement scandé, décalé …. Le second, long, lent, tout en douceur, résume sa relation à Dieu ……deux notes qui se renouvellent pour suggérer le rythme de la prière…. »

L’instrument est « humanisé » :

« Tu ne seras plus jamais seul. Ton instrument t’accompagnera dans la joie et dans la peine. »


L’écriture est belle, poignante, tissée d’un vocabulaire choisi mais jamais ostentatoire.

Chaque mot, chaque adjectif, chaque verbe apporte une précision, un éclairage sur ces tranches de vie qui vibrent sous nos yeux…. Chaque personnage mène un combat, contre d'autres, contre lui-même parfois, contre le passé omniprésent chez chacun qui parfois nous rattrape, contre ses "démons" ....


Le rythme s’accélère au fur et à mesure que le dénouement se rapproche …. comme une partition jouée à plusieurs … parce que chaque personnage devient plus présent, plus vivant, plus enraciné dans ce roman …


Je suis admirative de Chochana Boukhobza, elle a su donner d’elle-même tout en s’effaçant pour faire vivre son récit ….

Son livre est vivant …

Je n’oublierai pas cette Rencontre .... un coup de coeur ...


« Tu es un jardin »

« Qu’est ce qu’un jardin ? »

« C’est un endroit où il y a de l’eau et de la sève. Ne laisse personne abattre tes arbres, arracher tes plantes, défoncer ta terre. »

Quatrième de couverture

Quand Suzanne vient dans la maison de Serge à Montmartre, il ne la remarque pas. Elle accorde le piano de son fils. Elle est mariée, lui aussi, et à 60 ans il a ce dont rêvent les hommes : un métier rentable, une jeune femme parfaite, deux beaux enfants. Pourquoi soudain recherche-t-il Suzanne qui n’est ni jeune, ni belle, et apparemment ordinaire ? Pourquoi va-t-il lui confier un secret d’enfance dont il n’a jamais parlé et qui a changé le cours de sa vie ?

Mon avis:

«La liberté et son pendant, la solitude, maintenant je les connaissais bien. La solitude est à vous, elle vous tient, et on ne sait jamais si c’est une délivrance ou une malédiction.»

Serge, Suzanne, un homme, une femme, une rencontre, chabada bada  chabada bada….

C’est ce qu’on pourrait imaginer lorsque les deux personnages de ce roman se croisent…

Chacun est marié mais parfois la vie nous pousse, nous tire, nous entraîne, nous emporte loin de ce quotidien qui tout à coup nous semble lisse, trop lisse…

Une relation parfois ambiguë se nous entre eux. Il y a le silence complice partagé qui devient les silences, les non-dits ….

«Comment deviner ce qui se cache dans les silences quand on est tellement habitué à les laisser passer avec leurs cohortes d’anges et de questions dangereuses ?»

Que cherche Serge dans ce rapport avec une femme qu’il trouve, au demeurant, pas forcément à son goût ? Qu’est-ce qui le pousse à vouloir toujours plus avec elle ?

Et Suzanne? Est-elle aimée pour elle-même ? Est-elle aimée d’ailleurs?

C’est d’une écriture poétique, tout en ressentis, que Véronique Olmi nous offre un peu de la vie de ces deux amants. Au départ, cela ressemble à une histoire comme on en connaît, un couple qui se construit au détriment de ceux existants. Mais il y a la part d’ombre de Serge, ce mal-être soigneusement enfoui, jalousement gardé, qui tout à coup, va remonter à la surface. D’abord vaguelette, puis vague, avant de devenir un véritable tsunami. La tempête et la houle s’installent en lui, l’étouffent et il faut qu’il s’exprime, qu’il se libère… Mais à quel prix ?

Un roman qui monte en puissance au fil des pages et un véritable coup de cœur!


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