Sexe et amour de sumer à Babylone
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Résumé éditeur
Époux, laisse-moi te caresser : Ma caresse amoureuse est plus suave que le miel." Ainsi la déesse Inanna déclare-t-elle, il y a plus de 5 000 ans, sa flamme à son aimé. Le rituel du mariage sacré, lors de la fête du Nouvel An, a longtemps entretenu le mythe de la lascivité des peuples de Sumer et de Babylone, qu'on retrouve jusque dans la peinture orientaliste du XIXᵉ siècle. Cette vision est cependant ruinée par le déchiffrement des écritures cunéiformes. Sur plusieurs millénaires la documentation, éparse, nous renseigne davantage sur la morale, les règles et leurs transgressions que sur les sentiments et les désirs de chacun, c'est-à-dire plus sur le sexe et sa fonction reproductive ou génératrice de plaisir plutôt que l'amour. Elle permet cependant d'esquisser de grandes lignes de la sphère du privé et de l'intime. Véronique Grandpierre, auteure d'une Histoire de la Mésopotamie dresse sa fresque en six tableaux : la sexualité des dieux porteuse des valeurs de référence que se donnent les individus pour vivre en commun ; la place de chaque sexe dans la société ; le cadre légal dans lequel les relations sexuelles s'effectuent le plus souvent, c'est-à-dire le mariage qui se doit d'être fécond ; les transgressions à ce cadre bien établi, que les amours soient librement consenties ou que le rapport soit forcé ou encore enfreigne règles et tabous ; les lieux imaginaires ou réels dans lesquels ces relations, légitimes ou non, se déroulent ; enfin l'art de la séduction et de la pâmoison.
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