Climax
  • Date de parution 24/08/2022
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 210 gr
  • ISBN-13 9782290366608
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

Climax

3.37 / 5 (300 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

C'est une sorte de village de pêcheurs à l'extrême nord de la Norvège. C'est là que tout a commencé : l'accident sur la plateforme pétrolière, la fissure qui menace le glacier et ces poissons qu'on a retrouvés morts. Et si tout était lié ?C'est en tant qu'ingénieur géologue que Noah, enfant du pays, va revenir en mission et retrouver Anå, son amour de jeunesse, ainsi que les anciens amis qu'il avait initiés aux jeux de rôle. Il était alors Sigurd, du nom justement de cette maudite plateforme.Avec Climax, Thomas B. Reverdy réveille le roman d'aventures en lui offrant une dimension crépusculaire et contemporaine, puisque désormais les glaciers fondent, les ours meurent et l'homme a irrémédiablement tout abîmé. Heureusement, il reste la fiction pour raconter cette dernière aventure, celle de la fin d'un monde.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 24/08/2022
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 210 gr
  • ISBN-13 9782290366608
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

C’est touffu.

On a là un roman qui se veut hanté par la dévastation environnementale, une intrigue à suspense, des retrouvailles entre vieux copains de lycée -ça, c’est pour le zeste d’intimisme-, une tentative d’immersion dans le synopsis d’un jeu de rôle pour faire référence aux mythologies nordiques, des passages encyclopédiques sur l’ours blanc ou une crevette microscopique dont j’ai oublié le nom savant… 

Bon, résumons.

Un lieu à l’extrême nord de la Norvège, originellement un village de pécheurs désormais dédié au forage du pétrole : l’Arctique concentre 30 % de réserves de matières énergétiques, dont la fonte des glaces rend l’exploitation de plus en plus facile. La plateforme Sigurd, à quelques miles au large, est la première du type à passer l’hiver dans une mer possiblement recouverte par la banquise. 

Un accident s’y produit, qui fait un mort et impose une enquête.

C’est là qu’intervient l’un des personnages principaux, Noah. Originaire du village qu’il a quasiment fui il y a trente ans, il y revient en tant qu’est expert géologue pour la compagnie pétrolière. Il voit bien que quelque chose cloche, mais il se heurte au manque de coopération des équipes de production : l’important c’est de reprendre le travail au plus vite, en misant sur le fait que la secousse qui a causé l’accident n’était qu’un hasard isolé. Or, elle pourrait au contraire n’être que la prémisse d’une catastrophe à venir.

Car le glacier bouge, avec des répercussions qui s’étendent bien au-delà de sa propre localisation. Anders est bien placé pour le savoir. Meilleur ami de Noah du temps de leurs années lycée, lui aussi a fait des études de géologie, mais pour se consacrer à sa passion pour le glacier, dont il a une connaissance quasi-organique, et dont il ausculte depuis des années le moindre mouvement, la moindre altération. C’est lui qui nous parle entre autres de l’ours et de la crevette, en consignant dans des cahiers, en un inventaire subjectif de ce qui lui paraît le plus emblématique, les caractéristiques de tout ce qui disparait.

Pour compléter la galerie de personnage, il faut citer Anå, qui fut trente ans auparavant la petite amie de Noah, mère célibataire de deux adolescents restée au village pour seconder son frère dans la pêcherie familiale, et Knut, qui a perdu son espoir et son amour pour les hommes depuis qu’il a participé à une guerre lointaine. Il vit depuis en misanthrope dans une église isolée qu’il a retapée, entouré d’une meute de chiens, suscitant les rumeurs les plus fantaisistes. Le terrain dont il est propriétaire empêche, par son accès à la mer, la finalisation d’un projet de développement du port qu’ambitionnent de louches entrepreneurs russes qui deviennent de plus en plus insistants dans leurs propositions d’achat. Knut se prépare donc à la guerre.

On alterne ainsi entre la menace grandissante qui pèse sur la plateforme comme symbole d’un danger plus grand : celui de la destruction progressive mais de plus en plus en rapide du glacier arctique, des extraits de jeu de rôle évoquant la passion qui unissait les héros alors adolescents, avec Noah comme initiateur et maître, et des passages des carnets d’Anders. Le lecteur est au passage interpelé sur la beauté des paysages glaciaires, instruit sur leur fragilité ou sur les boucles de rétroaction des écosystèmes, mais aussi sur le cynisme d’un monde gouverné par le profit, où certains ont tout intérêt à accélérer le processus de dévastation environnementale.

C’est donc touffu, mais sans maîtrise car sans fluidité narrative, on pourrait aussi dire que c’est foutraque mais sans charme, et surtout l’ensemble est plombé d’une dimension didactique qui provoque rapidement l’ennui. On a du mal à s’intéresser aux héros (sauf peut-être à ce Knut que pour le coup on fréquente trop peu) et à tous ces sujets pourtant passionnants, mais qui sont ici abordés comme ils le seraient dans un manuel scolaire.


Dommage, l’intention était bonne.


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