La disparition de Jim Sullivan
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l’avis des lecteurs
Dans "La disparition de Jim Sullivan", Tanguy Viel nous explique comment il écrirait un "roman américain". Pour nous livrer son mode d'emploi, il reprend ce qu'il considère comme les poncifs du genre, et les applique à l'histoire dont il élabore des bribes sous nos yeux. A d'autres moments il donne des détails sur la méthode appliquée -par exemple, pour les personnages, il fait des fiches- ou sur les questionnements qui ont présidé à la création et à la rédaction de l'oeuvre.
Il a naturellement choisi, pour planter son intrigue, la ville de Detroit, "une vraie ville remplie d'asphalte et de métal rouillé, (...) avec des gratte-ciel, (et) des avenues qui n'en finissent pas".
Son héros, Dwayne Koster, est tout juste cinquantenaire, il a sombré dans l'alcool depuis que sa femme l'a plaqué pour un bellâtre qui, comble du malheur, était son collègue à l'université. Car, bien sûr, Dwayne est professeur de lettres... ou du moins l'était jusqu'à son divorce, à la suite duquel il a également perdu son emploi... depuis, il épie des heures durant, installé dans sa vieille Dodge, la maison de son ex.
Mais à la fragilité désespérée d'un personnage principal se traduisant par une propension à la bouteille, doivent s'ajouter d'autres critères pour que le roman de Tanguy Viel soit américain, et cela va du contexte, qui sera enrichi des échos d'une actualité tragique (la guerre en Irak), et devra tourner autour de l'adultère, cette "obsession" de la littérature américaine, aux détails les plus insignifiants : apparaîtra sans doute à un moment de l'histoire une serveuse qui selon son âge, se prénommera Milly ou Daisy.
Les préférences politiques des protagonistes seront sans doute brièvement évoquées -surtout si elles sont démocrates-, d'aucuns exerceront des métiers mélancoliques, comme représentant de produits vétérinaires ou agent immobilier dans un quartier défraîchi, et on rappellera à l'occasion d'une soirée barbecue chez l'un d'eux que leur réputation de viandards n'est pas usurpée, en faisant griller par l'hôte de la maison deux kilos de bœuf (pour quatre), pendant que son épouse fera visiter la maison à ses invités, comme cela se fait aux Etats-Unis...
Il faut, enfin, que son roman s'apparente à une fresque, de celles qui "nous entraîne dans les méandres de l'humanité", comme l'indiquera alors la quatrième de couverture...
La lecture de ce pseudo-roman est rendue plaisante par son ton faussement sérieux (mais véritablement ironique), l'auteur se moquant finalement non pas tant du "roman américain" que de ces écrivains qui, davantage motivés par la quête du succès que par leur inspiration, préfèrent à l'originalité et à la sincérité l'usage de recettes éprouvées.
L'exercice a toutefois ses limites : l'accumulation de clichés finit par lasser un peu, et je me suis demandé quel était l'intérêt d'un texte qui, à force de faire semblant de, peine à laisser sa propre empreinte.
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