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L'inaperçu
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Les Bérynx : une famille ordinaire, avec son patriarche autoritaire, ses mères affairées, ses enfants fragiles, ses secrets non partagés et son lot de drames. Et il y a Pierre, qui vient de se greffer sur cette famille comme une sorte d’ange gardien dont on ignore presque tout, homme à tout faire, mais aussi à tout défaire. Jusqu’au jour où il disparaît sans laisser d’autres traces que les brèches qu’il a ouvertes en chacun. Roman des origines autant que de la construction de soi, L’Inaperçu, comme Magnus, fait coexister le plus sombre de l’Histoire et des tragédies individuelles avec l’imprévisible, la puissance de l’imaginaire, les rêves les plus fous, tout ce qui échappe à l’emprise du temps et permet d’inventer son destin.
Ma lecture
Je pense n’avoir jamais lu Sylvie Germain mais je voyais passer de temps en temps des chroniques sur certains de ces livres et en particulier Magnus alors j’ai eu envie de découvrir sa plume.
L’inaperçu, celui que l’on ne voit pas, celui que l’on de remarque pas, presque l’invisible. Voilà de quoi il s’agit, que ce soit Pierre Zebreuze qui va entrer dans la famille Bérynx par l’intermédiaire de Sabine, mais aussi l’invisible d’une famille, la face cachée de celle-ci et de ses membres. Sous un déguisement de Père Noël, Pierre va apporter chez Sabine un vent de liberté, un air de renouveau dans son existence. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, ce n’est pas ce que vous imaginez car la vie au sein des familles est parfois bien loin de ce qu’elle montre. Et d’ailleurs qui est Pierre Zebreuze. Un incident va faire exploser tous ces beaux arrangements, ces prises de pouvoir et montrer le vrai visage de chacun.
L’auteure s’attaque dans ce roman à la famille, vaste sujet et j’ai trouvé que le regard porté sur celle des Bérynx, son fontionnement est assez juste surtout quand celle-ci est « gouvernée » par un patriarche comme Charlam, maître absolu de son monde. Mais ce monde cache bien des blessures, des silences, des non-dits. En prenant Pierre comme révélateur, cet homme discret, anonyme qui va être une sorte de Père Noël pour Sabine mais un père Fouettard pour d’autres, Sylvie Germain, démonte peu à peu dans la seconde partie tout le bel édifice de cette famille, les masques tombent, les vérités et les rivalités s’avouent ou se révèlent….
Deux parties et presque deux écritures, deux rythmes. Dans la première partie c’est finalement la vie « banale » d’une famille mais on ressent la pression mise sur celle-ci par Charlam et l’effacement total de Sabine, veuve culpabilisante du fils disparu de la famille, qui subit cette famille. L’auteure lève peu à peu le voile sur chacun des membres et tous (ou presque) et surtout d’ailleurs les femmes, mettent à jour leurs blessures, leurs actes cachés.
Un être apparaît et la bulle familiale éclate mais pour lui qu’en advient-il ? Et si lui aussi avait beaucoup à dire, s’il n’était pas l’être aussi lisse, aussi « sans histoire » qu’on croyait. Sylvie Germain laisse à chacun la parole pour mettre à jour Pierre à travers ce qu’on découvre dans son appartement et sur ce qu’il avouera un jour lui-même.
C’est avec une écriture très fluide, très juste que Sylvain Germain analyse la famille, ses fractures et j’ai trouvé le contraste des deux parties assez saisissant. L’on passe de la banalité de vies, même si certains événements sont assez traumatisants, à une deuxième partie où l’enchaînement des aveux nous plonge dans les drames d’existences où les cicatrices ne sont jamais refermées.
Il y est question de culpabilité, de règlements de compte, de guerre, d’handicap, d’absence, d’amour mais aussi d’absence, de deuil et de résilience, de rivalités et d’enfermements.
Je dois avouer que je suis restée assez spectatrice du récit et de ses personnages, même si Pierre m’a touchée mais j’ai eu un peu de mal avec tout ce qui touchait l’évocation des peintures de Mark Rothko, peintre expressionniste et leurs significations m’ont tenue à distance. Oui voilà, j’ai été présente mais pas impliquée, une galerie de personnages, j’ai lu sans déplaisir mais sans passion, j’ai peut-être trouvé les révélations un peu trop « grosses » pour certaines, un peu « stéréotypées » même si possibles, un peu trop pour une famille et un homme. Mais c’est un roman et dans un roman tout peut arriver.
C’est un peu à cause de lui que Henri est devenu un témoin itinérant, soucieux d’arracher à l’inaperçu, et donc à l’oubli immédiat, des destins qui passent et aussitôt s’effacent, engloutis par des guerres, des révolutions ; à cause de cet homme qui sera mort sans que l’on sache ni comment ni pourquoi, car justement sans témoin, et sans laisser d’autre trace qu’un grand poster jaune dont l’éclat se fane avec le temps. (p229)
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