Cette odeur-là

Inspiré de l'expérience de son auteur qui passa plusieurs années dans un camp d'internement en Haute-Egypte, Cette odeur-là tente de rendre compte d'une douloureuse réconciliation avec la liberté. Cette évocation sans concession de l'enfermement et de ses suites va bien au-delà du témoignage : elle signe l'acte de naissance d'un écrivain qu'elle a révélé en le sauvant du désastre. Parce que ce bref roman empruntait les voies d'une nouvelle sensibilité arabe capable de remettre en question l'objet même de la littérature en y introduisant notamment la politique et le sexe, il fut dès sa publication, en 1966, censuré par les autorités nassériennes. On lira d'ailleurs en annexe la préface, composée par Sonallah Ibrahim pour la première édition intégrale en langue arabe (1986), qui raconte l'histoire mouvementée de la publication de ce livre.