Beckomberga
  • Date de parution 18/08/2016
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 396 gr
  • ISBN-13 9782070148240
  • Editeur GALLIMARD
  • Format 205 x 142 mm
  • Edition Grand format
Scandinavie Romans étrangers

Beckomberga

3.60 / 5 (43 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

En 1995, Beckomberga ferme ses portes. Ouvert en 1932 dans la campagne près de Stockholm, il devait être "une nouvelle sorte d'hôpital psychiatrique, un nouveau monde où personne ne serait laissé pour compte, où l'ordre et le souci de l'autre seraient de mise", où les fous allaient "enfin être libérés et sortir dans la lumière". Beckomberga a marqué l'adolescence de Jackie, l'héroïne de ce roman : c'est là qu'elle a rendu de nombreuses visites à son père, Jim, au "château des Toqués". En dépit de son amour pour Lone, la mère de Jackie, en dépit de l'existence même de Jackie, cet homme n'a cessé d'affirmer son mal de vivre. Beckomberga : Ode à ma famille est le roman d'un amour passionné, celui d'une jeune femme pour son père, personnage chancelant mais charismatique, et celui qu'elle éprouvera pour son propre fils, Marion, dont l'apparition constituera un rempart contre la folie familiale. Sara Stridsberg retrace deux odyssées palpitantes : celle du rêve qu'a incarné Beckomberga et celle d'une famille, somme toute ordinaire, qui s'aime, se déchire, se retrouve. L'auteure, qui va et vient dans le temps, bâtit une narration magnétique, faite d'éclats de voix : celle de Jackie, de ses souvenirs, de ses rencontres, mais aussi de documents d'archives. Avec une tendresse infinie pour ses personnages, Sara Stridsberg livre ici un grand roman sur la folie, dans une langue sublime.

livré en 4 jours

  • Date de parution 18/08/2016
  • Nombre de pages 384
  • Poids de l’article 396 gr
  • ISBN-13 9782070148240
  • Editeur GALLIMARD
  • Format 205 x 142 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Bon, malgré les belles critiques que je vois sur le site moi je n’ai pas du tout accroché. Pourtant il a eu droit à une deuxième chance. Arrivée à la page 122 je baissais les bras et les yeux et décidait d’abandonner (ma théorie de la 100ème page….) mais j’ai vu les précédentes critiques et je me suis dit que je passais peut être à côté de quelque chose de bien, ce serait dommage. Donc j’ai repris le livre mais il n’y a rien à faire je n’accroche pas.

Oui l’écriture est belle, poétique mais j’ai du mal à suivre l’auteure là où elle veut m’emmener.

L’histoire de ce père enfermé dans un hôpital psychiatrique d’un nouveau genre, sa propre histoire, celle de sa mère et de son fils et…..

De courts chapitres, le livre file mais moi je me perds dans le passé, le présent.

Désolée mais ce n’est pas pour moi, ce n’est pas ce qui me touche ou m’intéresse.

Qu'est-ce que la folie ?

Si le but de "Beckomberga, Ode à ma famille" n'est pas de répondre à cette question complexe, on ne peut s'empêcher, à l'issue de la lecture du roman de Sara Stridsberg, de se la poser...


Jim fut interné des mois durant à Beckomberga, le plus grand hôpital psychiatrique de Suède, construit au début des années 1930, et fermé en 1995, lorsque la réforme de la psychiatrie initiée par le gouvernement préconisa une intégration des malades dans la société. Sa fille Jackie, alors adolescente, lui rendait régulièrement visite au "château des Toqués". 


Elle revient sur cette période de sa vie, au fil d'une narration toute en liberté, qui laisse une impression de spontanéité, et de sincérité aussi, comme si, plutôt que dans un livre, nous nous trouvions dans son esprit, emportés avec elle par le fil de souvenirs déferlant sans logique apparente. Les réminiscences d'épisodes vécus à Beckomberga alternent avec des séquences du présent, en une succession de courts chapitres qui impulsent au récit un rythme quasi hypnotique.


Devenue adulte, Jackie vit seule avec son jeune fils, dont elle a quitté le père parce qu'elle se sentait incapable de "partager" son enfant. Elle entretient des relations lointaines avec son père, septuagénaire qui vit maintenant en Espagne, et qui lui exprime régulièrement ses intentions suicidaires. Hantée par les moments passés à Beckomberga, elle y retourne régulièrement, flânant parmi les vestiges du domaine désormais abandonné, en quête des fantômes de ses souvenirs.


Homme charismatique, liant, mais instable, Jim est depuis toujours atteint d'un insondable mal-être et d'un profond dégoût du monde. Le doit-il à un funeste héritage, sa mère, dépressive, étant morte d'alcoolisme sans même lui dire au revoir ? Quand il l'évoque, il donne l'impression que ce drame l'a amputé de la capacité à se fixer au monde, à s'ancrer dans l'existence. Inapte à l'amour, à éprouver des sentiments assez forts pour donner un sens à sa vie, il explique son attirance pour la mort du fait que rien ni personne ne le retient... Lone, son épouse, et mère de Jackie, avait fini par jeter l'éponge, impuissante à lutter contre les pulsions auto destructrices de son mari.


Jackie manifesta quant à elle durant tout le séjour de son père à Beckomberga une inaltérable fidélité, lui rendant inlassablement visite, au point que l'hôpital devint un second foyer, et le lieu d'inoubliables rencontres. La relation de cette proximité avec l'univers psychiatrique laisse une impression d'errance dans une réalité incertaine, où les individus ont une perception douloureuse et bancale d'eux-mêmes, et où leurs réactions, les rapports qu'ils entretiennent les uns avec les autres, relèvent de codes incompréhensibles pour ceux de l'extérieur. Ils agissent tantôt de manière instinctive, laissant s'exprimer leur "anormalité", tantôt avec une sorte d'égarement passif, qui rappelle que leur présence à Beckomberga est liée à une immense détresse.

Jackie éprouve de la fascination pour ce lieu hors du temps, où évoluent des êtres qui, abordant l'existence avec une intensité destructrice, se parent à ses yeux d'une dimension extraordinaire. 


Sa relation avec son père est alors empreinte à la fois d'une intimité sereine, liée à une profonde compréhension mutuelle, et d'une distance créée par la folie de Jim. Avec le recul, elle s'interroge sur cette relation, et sur ce qu'elle espérait de ces visites au "château des toqués". Imaginait-elle pouvoir sauver son père ? Était-elle en quête des raisons profondes de la détresse paternelle, de ses mécanismes, afin d'échapper à un éventuel déterminisme familial dont elle aurait pu elle-même devenir victime ?


"Beckomberga" est un récit à la fois beau et terrible, à l'image de ces "malades" et de la façon dont les perçoit Jackie, magnifiques de profondeur et de mélancolie, quand leur yeux injectés d'alcool, leurs visages rendus bouffis par les médicaments, devraient les rendre pitoyables. Personnages morts et vivants se mêlent (les premiers hantant les rêves des seconds) et laissent ainsi une empreinte forte en nous. Il émane du roman de Sara Stridsberg un esthétisme un peu morbide, les forces et les failles de ses héros se fondant en une étrange osmose.


La menace de la bascule dans un gouffre intérieur, où l'on ne peut que se perdre, est omniprésente... la folie résiderait dans le désespoir suscité par l'incapacité à le combler ?


AUTRES LIVRES DE Sara Stridsberg4
DOLPO RECOMMANDE4

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés