Le rêve brisé
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(9 notes des lecteurs Babelio)
Résumé éditeur
4 avril 1968, 18 heures : Martin Luther King est assassiné à Memphis.
James Earl Ray, déclaré coupable sans qu'ait eu lieu de procès, étaitil
réellement l'assassin ? Comment expliquer que ce petit malfrat
sans envergure ait mené à bien un acte aussi spectaculaire dans des
conditions proprement incroyables ? Comment comprendre qu'il ait
pu échapper aux forces de police après son crime ?
Que penser de ce marché avec la justice qui évitera le procès en bonne
et due forme qui aurait mis en lumière nombre de contradictions dans
la version officielle du crime d'un individu isolé sans complicités de
quelque sorte ? Pourquoi Coretta King, ses enfants, tous les dirigeants
de son mouvement, la SCLC, affirmeront-ils que l'assassinat est le
résultat d'une conspiration ? Il porte une part de responsabilité dans
l'affaire, Ray ne peut être l'homme qui a abattu King...
Si des théories complotistes peu crédibles ont fleuri, faut-il pour autant
en profiter pour jeter le discrédit sur les recherches et les découvertes
sérieuses et circonstanciées d'historiens, d'enquêteurs et d'hommes
de loi qui ont mis en lumière une foule de contradictions, de faits
troublants, de coïncidences singulières et exposé les insuffisances
tant du Memphis Police Department que du FBI dans l'enquête ?
Comment ignorer la surveillance permanente des Services du
renseignement de l'Armée, l'espionnage de tous les faits et gestes de
King par le FBI, et les manoeuvres incroyables et souvent illégales de J.
Edgar Hoover contre son « ennemi N°1 », auquel il voue une véritable
haine personnelle ?
Il faut se souvenir que le Sud des États-Unis des années 1960, c'est
encore celui du Ku Klux Klan, des lynchages, du racisme institutionnel,
des gouverneurs racistes refusant d'appliquer les premières lois
déségrationnistes, d'une police qui lâche ses bergers allemands sur les
manifestants, ou encore des assassinats de militants abolitionnistes.
Si l'assassinat de Martin Luther King, comme celui de John Fitzgerald
Kennedy, a fait couler tant d'encre, si plus de 65% des Américains ne
croient pas à la culpabilité de James Earl Ray, c'est que trop de zones
d'ombre persistent. Les archives ne seront pas ouvertes avant 2027.
Elles seront incomplètes, entre destruction et disparition, mais d'ores
et déjà, il est possible de tirer un certain nombre de conclusions.
Au-delà de l'identité du meurtrier véritable, sujette à hypothèses, et
du déroulement de la machination qui a fait disparaître Martin Luther
King, le plus important est de révéler pourquoi on a assassiné Martin
Luther King et surtout pourquoi à ce moment-là...
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