Simone Weil. Une philosophie du travail
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Résumé éditeur
Dans les années 1930, une philosophe prolonge les analyses de " l'école française de la perception " (Lagneau, Alain) en élaborant la plus rigoureuse des philosophies du travail. Cette perspective philosophique nourrit déjà les écrits de la très jeune Simone Weil – écrits peu étudiés jusqu'à présent – et fournit un fil conducteur pour la lecture des textes militants, de la correspondance et du " Journal d'usine ". Le dévoilement de la signification philosophique de ces textes fait apparaître à la fois le sens de l'expérience ouvrière vécue par Simone Weil et les sources de sa remarquable intelligence critique de l'œuvre de Marx. Il est alors possible de porter un regard neuf sur les écrits de la dernière période, au cours de laquelle la considération de la spiritualité devient prépondérante. La tâche réservée à notre époque, selon " L'Enracinement ", est de bâtir " une civilisation fondée sur une spiritualité du travail ". Le franchissement d'un seuil spirituel n'introduit ni rupture ni reniement dans sa pensée, mais révèle la singulière vocation philosophique de Simone Weil : l'articulation d'un " platonisme achevé ", qui élaborerait une philosophie du travail, et d'un " matérialisme cohérent ", qui étendrait la légitimité de cette méthode au-delà de ce que Marx avait entrevu, tout en reconnaissant la réalité du surnaturel. La lecture proposée vérifie la justesse d'une confidence faite par la philosophe, qui livrait la clef de son œuvre : " Quoiqu'il me soit plusieurs fois arrivé de franchir un seuil, je ne me rappelle pas un moment où j'aie changé de direction. "
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