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Watership Down
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Mes parents ont eu la charmante et généreuse idée de m'offrir, à l'occasion du Noël de mes onze ans, un lapin... ce fut une véritable et extraordinaire surprise, dont l'idée leur est venue après des mois de harcèlement ayant pour but d'introduire dans notre F4 dépourvu de balcon, un, voire plusieurs des chats sans foyer qui rôdaient en bas de notre cité HLM...
Cacahuète -puisque c'est ainsi que je baptisai mon nouvel ami- devait donc pallier mes velléités félines. Hors de question par conséquent de le laisser végéter dans une cage de deux mètres carrés... aussi, mon compagnon lapin vécut-il neuf années (un record, d'après le vétérinaire, pour un spécimen de la race naine) de liberté totale, grignotant livres et cardigans, fils électriques (il a dû nous couper trois fois le téléphone) avant de s'éteindre, de vieillesse, dans son sommeil, occasionnant chez sa maîtresse une sévère déprime.
Tout cela pour vous expliquer que j'aime bien les lapins, leur petit museau perpétuellement frémissant, la douceur de la fourrure légère située à la base de leurs grandes oreilles...
Mais entre s'attacher à une charmante boule de poils et se passionner pour les aventures de héros lapins, il y a un pas que je n'ai pas su franchir...
J'en suis d'autant plus navrée que les éloges que j'ai pu lire au sujet de Watership Down sont justifiées...
Car oui, les péripéties de la bande constituée par Hazel, qui décide un jour, sur la foi du sombre pressentiment de son petit frère, persuadé qu'un grand danger ravagera bientôt leur communauté, de quitter leurs terriers pour partir vers l'inconnu, sont passionnantes et digne d'une épopée. Riche en rebondissement, la quête de nos aventuriers les amène à affronter divers dangers, mais aussi à découvrir de nouvelles contrées -sachant qu'il suffit à un lapin de faire quelques kilomètres pour avoir l'impression d'avoir changé de continent-, peuplées de compagnies lapines aux us et coutumes bien différentes des leurs, même s'ils sont liés par des mythologies communes. Des liens seront même noués avec des animaux d'autres espèces.
Et oui, la personnalité de ses héros, entre comportements instinctifs et anthropomorphisme, est souvent dessinée avec justesse et complexité. Au fil du récit, qui se pare ainsi d'une dimension initiatique, les jeunes lapins d'abord inexpérimentés acquièrent maturité et assurance, font l'apprentissage de l'entraide et de la tolérance, apprenant d'eux-mêmes autant que des autres, forgeant leur caractère en affrontant les épreuves qu'ils surmontent grâce à leur complémentarité, l'ingéniosité des uns côtoyant le courage des autres.
Et je dois même avouer que j'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur sublime le coin de campagne anglais qui sert d'écrin à son intrigue, en mettant en valeur les trésors -faune et flore- de cette nature simple, qui devient le théâtre d'une vie multiforme et mouvementée.
Seulement, le fait que les protagonistes soient des animaux m'a empêchée de m'impliquer vraiment dans le récit, et d'adhérer à son intensité dramatique. Aussi, même si j'ai englouti les presque six-cent pages de ce pavé en quelques jours, parce que la lecture, aidée d'une écriture limpide mais jamais simpliste, coule toute seule, j'ai eu l'impression de rester vainement en attente du moment où quelque émotion allait enfin me pénétrer...
Et compte tenu de ma précédente incursion dans cette littérature jeunesse qui met en scène des animaux, je me dis que ce genre de roman n'est sans doute pas fait pour moi...
Fyveer est un jeune lapin possédant le don de prophétie, son frère Hazel lui fait entièrement confiance quand il lui annonce qu’il faut quitter la garenne qu’un très grave danger menace, peu de lapins le croient et voilà une petite troupe qui s’enfuit avec la Hourda (la garde) à ses trousses. Sous la conduite d’Hazel, ils traversent des prés, des bois et des marécages pour arriver à une autre garenne où ils sont très bien accueillis, mais Fyveer continue à les mettre en garde, il faut gagner les collines. Ils sont à deux doigts de laisser leur Cassandre partir seul pour les collines quand la garenne se révèle finalement bien plus dangereuse que ce qu’elle paraissait. Ils reprennent leur route et trouvent leur terre promise au sommet de la colline de Watership Down où ils créent enfin leur propre garenne pour y couler des jours heureux sous la direction d’Hazel. Ils sont confortablement installés quand leur chef comprend que tous leurs efforts sont voués à l’échec s’ils n’accueillent pas de femelles en leur sein. Et les voici repartis à l’aventure pour trouver des compagnes, dans la ferme voisine puis dans une autre garenne qui vit sous la dictature du terrible général Stachys, la guerre des lapins fera rage. Les aventures des poilus sont entrecoupées de légendes issues de leur culture.
J’ai eu beaucoup de peine à entrer dans ce classique jeunesse de la littérature anglaise, dont les animaux sont les seuls héros, ils ne sont pas trop humanisés, on n’est pas dans l’univers de La Fontaine. J’y ai trouvé beaucoup de longueurs et l’intrigue n’est vraiment pas rapide, avec de très nombreuses descriptions des paysages et des végétaux qui s’y trouvent. On a par moment l’impression de lire un livre consacré aux plantes. C’est très poétique mais trop répétitif. Les contes mettent en avant l’ingéniosité d’un héros légendaire de l’âge d’or et inspirent les lapins actuels, qui triompheront plus par la ruse que par la force et arriveront même à vaincre le terrible général de cette façon. L’auteur a inventé des mots de la langue lapinesque comme farfaler (manger) ou le kataklop (tracteur, camion voiture), et quelques autres que je n’ai pas retenus.
C’est très original mais beaucoup trop long à mon goût, même si je salue l’exploit d’écrire un roman de cinq cents quarante-quatre pages avec un groupe de lapins comme héros. La troisième partie où nos amis partent chercher des compagnes est la plus intéressante, il y a nettement plus d’action. Ils utilisent la ruse pour vaincre le dictateur qui ne connaît que le langage de la violence. Certains feraient bien de s’en inspirer en ce moment ! D’autres thèmes actuels comme celui des migrations est aussi présent, mais celui qui est dominant, c’est l’importance de la solidarité et de l’union pour faire face aux difficultés, ainsi que du pardon pour avancer. Ainsi, des lapins coupables de mauvais coups envers nos héros sont intégrés au groupe et arrivent à rapidement trouver leur place en mettant leurs compétences au service du groupe.
Je n’ai bien sûr rien contre les lapins, mais pas non plus d’attache avec eux. Si ce roman avait concerné un groupe de chats, animaux que j’aime particulièrement, je me demande si mon jugement aurait été plus indulgent. J’ai beaucoup aimé certains livres comme la série Alfie qui met en scène des chats, mais ceux-ci interagissent avec les humains, en particulier dans leurs affaires de coeur, ce ne sont pas des animaux sauvages qui vivent dans la nature.
Ce livre ne m’a pas paru désagréable, mais trop long et j’avais hâte d’arriver au bout pour passer à une lecture plus consistante, je sais qu’il a soulevé l’enthousiasme, mais ce n’est pas mon cas. Je l’ai lu dans le cadre d’une LC de notre forum et il sera vite oublié.
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