L'angoisse du gardien de but au moment du penalty
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Que dire de ce texte déroutant, empreint d’absurde et vaguement macabre ?
Nous y suivons Joseph Bloch, ex-célèbre gardien de but reconverti dans un emploi de monteur. Le récit débute au moment où, persuadé qu’il est congédié, il cesse de se rendre à son travail. Première étrangeté : c’est le seul fait que le contremaître ait été l’unique personne à lever les yeux de son casse-croûte lorsqu’il a ouvert la porte de l’abri où les ouvriers font leur pause qui l’a convaincu qu’il était licencié… Et cette interprétation fantaisiste de gestes ou d’événements va se reproduire fréquemment au cours du récit, le héros les parant d’une signification que lui seul semble percevoir. A la suite de son pseudo-renvoi, il se lance dans une sorte d’errance urbaine qui l’aimante régulièrement vers une salle de cinéma dont il finit par étrangler la caissière. Il prend alors la fuite, et échoue dans une petite ville proche de la frontière alors secouée par la disparition d’un petit garçon. Il s’y livre à un nouveau périple erratique, ponctué de l’utilisation régulière de cabines téléphoniques d’où il tente de contacter une interlocutrice que l’on suppose être son ex-femme. Il se fait agresser à plusieurs reprises, lui-même se montrant parfois insultant et bagarreur, pris d’une sorte de paranoïa qu’alimente sa manie de voir des signes ou des codes cachés dans les comportements d’autrui. La communication avec les autres est contrariée, comme s’ils ne parlaient pas la même langue, ou qu’un même mot n’avait pas le même sens pour chacun.
Il a la sensation récurrente d’évoluer dans une vaste mascarade, comme si la réalité, dont il a du mal à saisir les contours, n’était qu’un jeu, qu’un théâtre. Il éprouve un contact désagréable avec lui-même, se sent devenu "odieusement autre", se voit soudain comme "quelque chose de lubrique, d’obscène, d’incongru, une véritable agression".
Cette plongée dans ce qui s’apparente au délire d’un dément est déroulée en phrases brèves, d’une neutralité déconcertante, comme supprimant toute hiérarchie morale ou émotionnelle des comportements et événements. Tout est ainsi placé au même niveau, la violence et l’anodin, le sanglant et le banal. La dimension strictement factuelle du récit laisse le héros à distance, inaccessible, incompréhensible.
Seule sa brièveté m’a convaincue de lire ce roman dans son intégralité. Au départ surprise et déstabilisée, je me suis rapidement lassée de ce texte froid, dont je n’ai compris ni le sens ni l’intérêt.
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