Le clan des brumes : Les héritiers

Ma chronique : Tome 1: 

Le Clan des brumes m’a transportée à l'aube de l'humanité, dans un monde où chaque jour est un combat pour la survie. Antonio Pérez Henares peint avec minutie un tableau saisissant de la fin du Paléolithique, sur les terres qui deviendront l'Espagne. Au cœur de ce récit se trouve Œil Perçant, un jeune chasseur dont l'audace et l'originalité tranchent avec les traditions de son clan. Son parcours nous invite à questionner les normes établies et à explorer les prémices du changement social. Ce qui m’a frappée, c’est la manière dont l’auteur recrée cet univers ancestral avec une telle minutie. Chaque détail, des rituels aux croyances en passant par les défis quotidiens, est décrit avec un soin impressionnant, rendant l’immersion totale. Les paysages, qu’il s’agisse des vastes plaines, des forêts profondes ou des grottes protectrices, sont si bien dépeints que j’ai ressenti à la fois la beauté brute et l’hostilité de cette nature primitive. En lisant ce roman, j’ai pensé à des œuvres emblématiques comme Les Enfants de la Terre de Jean M. Auel. À l’image d’Auel, Henares mêle habilement fiction et faits historiques pour donner corps à cette période fascinante. Ses descriptions détaillées et ses scènes de chasse rappellent également La Guerre du feu, où la nature est à la fois un défi constant et une source d’émerveillement. Enfin, le personnage d’Œil Perçant m’a évoqué Rahan, le célèbre héros de bande dessinée, dont l’ingéniosité et l’indépendance défient les conventions de son époque. Les personnages féminins, bien que plus en retrait, ajoutent une profondeur subtile au récit. La matriarche Polombe et la guérisseuse Aigrette incarnent sagesse et spiritualité, jouant un rôle indispensable dans la cohésion du clan. Ce premier tome pose les jalons d'une saga qui promet d'être aussi captivante qu'instructive, offrant une réflexion profonde sur nos origines tout en divertissant le lecteur. Bonne lecture.

Ma chronique - tome 2 : 

Ce deuxième tome du Clan des Brumes nous plonge à l’aube du Néolithique, où l’on suit l’Archer et le fils de l’Aigrette, élevés comme des frères, après le règne d’Œil Perçant. Alors que la révolution néolithique transforme l’humanité, ces deux jeunes chasseurs du clan des Brumes partent à la découverte de la « Grande Eau », un périple initiatique qui les mène des montagnes de la péninsule ibérique jusqu’à la mer.

Arrivés sur ces terres inconnues, ils s’imprègnent des coutumes locales et apprennent de nouvelles techniques : pêche, domestication des chèvres, culture du blé, et construction de fours. Chaque rencontre devient une leçon, chaque peuple un monde fascinant à découvrir. Leur émerveillement face aux pêcheurs habiles, aux chèvres dociles et à la culture du blé est palpable, et ces fours... ah, ces fours !

Certaines scènes marquantes restent gravées dans ma mémoire : la chasse au lion des cavernes et l’observation d’une famille de mammouths en voie d’extinction. Ces moments, ainsi que leurs premières découvertes amoureuses, marquent un tournant décisif dans la vie de ces jeunes héros.

J’ai été profondément impressionnée par la manière dont ce tome illustre l’évolution de l’humanité, en mettant en lumière l’essor de la culture, de l’élevage et des premières notions de propriété. L’exploration des concepts de propriété et d’héritage, et leurs répercussions sur la condition des femmes, annonce l’émergence d’une organisation sociale dominée par les hommes, un aspect du récit qui m’a poussée à réfléchir sur l’origine de ces structures.

Le style narratif, à la fois immersif et poétique, m’a transportée dans cette époque lointaine tout en soulevant des questions intemporelles sur la transmission, le progrès et les liens familiaux.

Ce roman m’a captivée, enrichie et profondément émue par son humanité. Le passage sur les Hommes Anciens m’a particulièrement touchée, et j’ai été fascinée par la profondeur de ce récit historique et universel.

J’attends avec impatience le tome 3 pour retrouver ces personnages si attachants. Bonne lecture !