L'attrapeur d'oiseaux
  • Date de parution 15/05/2024
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782743663483
  • Editeur RIVAGES
  • Format 169 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
Espagne Romans étrangers Réédition moins de 6 mois

L'attrapeur d'oiseaux

3.69 / 5 (31 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Après avoir essuyé plusieurs échecs sur son terrain de recherche, un anthropologue désenchanté se lance une fois de trop au coeur de « l'enfer vert » amazonien, dans le vague espoir d'enfin recueillir le récit du mystérieux mythe de l'attrapeur d'oiseaux, qui l'obsède. Quadra célibataire et mélancolique, c'est presque à contrecoeur qu'il retourne auprès de sa famille amérindienne adoptive, où rien ne se passe comme prévu. De faux pas en impairs, il va faire l'expérience fatidique des limites du langage et de l'impossible communion des narrations du monde. À 43 ans, Pedro Cesarino est l'un des plus brillants anthropologues de sa génération. « L'Attrapeur d'oiseaux », sa première incursion dans la fiction, est une satire à la fois mordante et fantasmagorique de sa propre pratique.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 15/05/2024
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782743663483
  • Editeur RIVAGES
  • Format 169 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Décidemment, ce Mois Latino 2023 aura été pour moi celui d’ambiances singulières -impalpablesdérangeantesréfrigérantes-… et c’est encore le cas avec le roman de Pedro Cesarino.

Nous y suivons un narrateur dont la voix instille en nous le poids d’une lourde mélancolie, d’une lassitude liée à sa condition, devenue trop répétitive, d’éternel voyageur. L’homme est anthropologue, fasciné par les tribus amérindiennes vivant dans les territoires reculés de la forêt et avec lesquelles il se sent des affinités, notamment cette même tendance à la "dérivation vers d’autres mondes possibles".

Depuis longtemps il collecte leurs histoires, récits d’une mythologie mettant en scène humains et animaux au cœur d’une nature puissante et prodigue d’un symbolisme révélant une spiritualité profonde. Or, il lui reste "une histoire à écrire, qui ne lui laisse aucun répit". Pour la énième fois, il va tenter de recueillir ce mythe de "L’attrapeur d’oiseaux" qu’on n’a jamais voulu lui raconter, et qu’il pressent détenteur d’une signification existentielle primordiale.

Le voici donc de nouveau en partance sur le fleuve, accompagné d’autochtones qui lui sont proches, en direction du cœur de la forêt. La pirogue, surchargée, progresse au rythme lent du temps indien, on s’arrête pour chasser des pécari aperçus sur les berges ou pour faire une sieste à l’ombre d’une végétation luxuriante. Son corps, déjà fatigué par ses péripéties et rendu maussade par le manque de sexe, le trahit dès le début du voyage par une diarrhée qui l’affaiblit. Il semble ressentir avec une intensité inhabituelle l’environnement autour de lui, ses bruits, ses odeurs, ses couleurs. Son mauvais sommeil est à l’inverse habité de rêves aux contours imprécis, dans lesquels il entend la voix de proches dont il s’est éloigné, fuyant les attachements susceptibles de le sédentariser. De même, il ne s’est jamais résolu à rester avec les Indiens qu’il considère quasiment comme sa famille. Coincé entre deux mondes, il est ainsi, et nous avec, comme plongé dans une nébuleuse qui semble peu à peu altérer sa capacité à interpréter objectivement le comportement de ceux qui l’entourent.

Sa quête le confronte à un univers qu’il fréquente régulièrement mais dont il peine à appréhender certains codes, certains épisodes révélant le fossé qui sépare culture autochtone et mode de vie occidental, dont les Indiens subissent dramatiquement les conséquences. Expulsés de territoires où s’installent des vagues de blancs opportunistes, ils vivent à la merci des orpailleurs, des marchands de bois, éprouvant les ravages du mercure, de la cachaça, des viols et des assassinats.

Les visions émergeant des transes chamaniques ne s’y trompent pas, qui commencent à se parer d’une dimension apocalyptique, échos d’une dévastation environnementale dans laquelle se dessine la fin du monde.


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