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Pour tout bagage
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
TTT - Très Bien "D‘abord, il y a Léo Ferré. C’est lui qui inspire à Patrick Pécherot le titre de son nouveau roman, Pour tout bagage. En sa compagnie, le lecteur fredonne aussi du Presley, un peu de Beatles, du Dylan, du Joan Baez… Le romancier a plus d’une fois revisité l’histoire, la petite et la grande, celle des années 1920 à Paris dans sa Saga des brouillards, celle de la guerre d’Espagne avec Belleville-Barcelone. Le voilà en 1974, à questionner sa jeunesse et celle d’une poignée de lycéens qui se voyaient bien refaire le monde, tels des redresseurs de torts à la petite semaine : « On planait à notre petite hauteur, dans notre petit cercle, comics, contre-culture et ploum ploum tralala, l’anarchie vaincra. » Les cinq compagnons étaient des rêveurs qui se prenaient pour des anarchistes et ils se sont retrouvés, la tête basse, à abattre un innocent. Quarante-cinq ans plus tard, tous ont enterré cette histoire, jusqu’au moment où elle réapparaît. Que sont-ils devenus ? Le constat n’est pas brillant : fini les griseries post-68 et le monde libertaire, tout le monde a vieilli, en particulier les illusions… C’est surtout par l’écriture que cette belle histoire mélancolique se distingue, avec sa bande-son, ses images, sa tendresse pour les perdants et la beauté de phrases éclatées, bouleversantes. Pour tout bagage n’est pas une fiction pour baby-boomers cherchant leur adolescence comme on époussette un fantôme, mais un très beau roman noir qui interroge l’engagement collectif, les bouleversements du destin et le temps qui passe. À la manière d’une chanson de Ferré, « avec le temps, va, tout s’en va… Et l’on se sent floué par les années perdues »…"
C’est la rentrée. Et je commence très bien avec le dernier Patrick Pécherot, Pour tout bagage.
En 1974 ils étaient une bande de 5 lycéens, en pleine révolte, fascinés par un groupe anarchiste qui venait d’enlever un banquier espagnol. Violence maîtrisée, humour et liberté de leurs revendications, ils étaient leurs modèles. Au point de se persuader qu’ils pourraient les imiter. Malheureusement ils tuent un passant qui se trouvait là par hasard. Comme ils n’étaient absolument pas connus des services de police, ils ne sont pas inquiétés et chacun a fait sa vie, loin des autres.
Presque 50 ans plus tard, l’un d’eux reçoit une lettre annonçant la publication d’un livre, et la mise sur le réseau de révélations sur ce qu’il s’est passé. Alors Arthur va se souvenir, et tenter de retrouver ceux qui ne sont pas morts.
« Plan merdique et blablas foireux, notre armée des ombres faisait branquignole. On posait en guerilleros, on était bidasses en folie. Nanars ambulants … nanarchistes, voilà, nous étions des nanarchistes. »
Voilà qui donne une idée du ton. Alors non, ce n’était pas mieux avant, l’époque n’était pas meilleure, mais ils étaient jeunes, ils avaient des idéaux et des illusions. Les illusions vont voler en éclat en une fraction de seconde.
Le récit est très joliment éclaté, entre le présent et le passé relaté sous la forme de description de photos (des kodachromes pour être précis, un coup de nostalgie pour les moins jeunes de ses lecteurs). L’émotion est toujours présente, jamais assénée lourdement. Le regard en arrière de l’auteur, sans concession pour les conneries, et là il s’agit d’une très grosse connerie est fin, en accord parfait avec une écriture toute en nuance.
Bref, c’est court et excellent, le blues parfait de cette rentrée.
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