Perspective(s)
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Qui a assassiné Jacopo da Pontormo?
Laurent Binet nous offre un roman épistolaire doublé d’une enquête policière. Située dans la Florence des Médicis, Perspective(s) est aussi une leçon d’Histoire, une exploration du monde foisonnant de l’art. Érudit, intrigant, emballant !
C’est à Jacopo da Pontormo que l’on confie le soin de réaliser les fresques du chœur de Basilique San Lorenzo de Florence. Quand commence ce roman, en janvier 1557, il met la dernière main à son œuvre. Mais il n’est pas satisfait du résultat et déprime. Il n’aura toutefois pas l’occasion de se morfondre bien longtemps puisqu’il est «retrouvé avec un ciseau fiché dans le cœur, juste en dessous du sternum». C’est ce que confie Giorgio Vasari à Michel-Ange Buonarroti dans l’une des premières lettres de ce roman épistolaire. Proche du duc de Florence, l’architecte Vasari est missionné pour mener l’enquête, mais se perd en conjectures. Pourquoi sa fresque a-t-elle été retouchée? Et par qui? Quel peut être le mobile du crime? Pourquoi un tableau a-t-il été volé? Autant de questions auxquelles il va lui falloir répondre et pour lesquelles il sollicite l’aide de Michel-Ange, même si celui-ci est à Rome où il supervise la décoration de la chapelle sixtine.
Pour l’artiste, le meurtrier est à chercher parmi tous ceux qui côtoyaient Pontormo et qui étaient à Florence à l’heure du crime. Ce qui fait déjà une longue liste de suspects, à commencer par les peintres – des apprentis aux valeurs sûres – engagés à ses côtés, mais aussi aux seconds couteaux, des broyeurs de couleur au petit personnel. Il ne faudra pas moins de 176 lettres pour venir à bout de ce mystère.
Entre-temps, on aura plongé dans une époque, un monde de l’art en effervescence, secoué lui aussi par la Contre-Réforme et par des rivalités intestines au sein de la famille Médicis, rivalités auxquelles Catherine prend sa part, bien que demeurant en France.
L’érudition de Laurent Binet fait ici merveille. Il a pu développer son intrigue à partir d’un mystère jamais élucidé – personne ne sait rien sur les circonstances et la date exacte de la mort de Pontormo – et d’un fait avéré, la destruction des fresques du peintre. Avec subtilité, il passe de l’art à la politique, montre que le tableau représentant la fille du Duc en Vénus lascive – il figure sur le bandeau du livre – peut provoquer à lui tout seul une affaire d’État et souligne que dans cette ambiance même le grand Michel-Ange se désole. Le romancier peut ici s’en donner à cœur joie, car la forme épistolaire lui permet de jongler avec les styles et avec les hypothèses. On se régale tout au long du livre de cette narration qui n’a rien à envier à ses glorieux prédécesseurs, des Lettres persanes de Montesquieu à La Nouvelle Héloïse de Rousseau et plus encore aux Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. D’ailleurs le romancier emprunte à son aîné le scénario des lettres retrouvées dont il n’est que l’humble traducteur. C’est ironique et impertinent, iconoclaste et documenté. Et servi avec un irrésistible humour.
Après Civilizations et La septième fonction du langage, voici une nouvelle preuve de la virtuosité de Laurent Binet.
TT - Bien "Beaucoup de gens s’écrivent, dans cet audacieux roman épistolaire signé Laurent Binet – et non des moindres. On fait des confidences, comme la jeune Maria de Médicis, fille du duc de Florence, Cosimo. Elle espère l’aide de Catherine de Médicis, reine de France, lui ouvre son cœur qui bat pour un page et redoute qu’on la marie de force – sans deviner que, bientôt, la reine la trompera. On sollicite les grands maîtres, comme le fait le peintre Giorgio Vasari avec Michel-Ange. C’est que tout ce beau monde se retrouve mêlé à un tragique fait divers : en janvier 1557, le peintre Jacopo da Pontormo est retrouvé mort au pied de sa fresque magistrale, dans la chapelle majeure de San Lorenzo, à Florence, un ciseau planté dans le cœur. Mais, politiquement, il y a plus grave encore. On a retrouvé dans le grenier du peintre un tableau, Vénus et Cupidon, objet de nombreuses copies et victime de censure religieuse en raison de la nudité de Vénus. Or, à la place du visage de Vénus, a été peint celui de Maria de Médicis, la fille du duc. Giorgio Vasari, à qui le père, aux abois, a demandé d’éclaircir ce mystère, écrit à Michel-Ange, exilé à Rome, pour lui demander son aide. Un Michel-Ange mortifié par la décision du pape Paul IV de rhabiller ses figures dénudées. Au fil des pages, les correspondances s’accélèrent et se précisent. La reine de France ordonne que tout soit fait pour retrouver ce tableau compromettant, désormais caché dans les appartements du duc, afin d’affaiblir ce dernier. L’homme chargé de cette délicate mission n’est autre que l’artiste Benvenuto Cellini, forban immoral mais fier de son « cœur français ». Luttes intestines au duché de Florence, rivalités internationales, spectre de l’Inquisition… Aux échanges savants sur les théories esthétiques se mêlent d’entêtante façon les rumeurs des intrigues meurtrières et les odeurs de bûcher…"
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