le Goût de la politique

Avec Le Goût de la politique, pour la première fois, Pascal Perrineau, politologue spécialiste de la vie électorale française, prend la plume à la première personne, et sait se rendre sympathique à son lecteur, au fil d’un texte où l’histoire personnelle ne fait que servir de prétexte à l’analyse politique. Récit d’une formation intellectuelle, récit d’une carrière universitaire et surtout récit personnel de l’histoire de la Ve République se mêlent dans un ouvrage écrit avec une verve, qui traduit l’enthousiasme pour la chose politique qui a toujours animé l’étudiant, le militant, le chercheur et l’enseignant. C’est le journal d’un observateur perspicace des tendances et des clivages politiques, des évolutions économiques et sociales de la société française.–Les souvenirs de jeunesse de Pascal Perrineau nous font voyager en Moselle, chez les anciens « Français de l’extérieur », à Moyeuvre-Grande près de Thionville, cité ouvrière encore dynamisée par l’activité des usines Wendel. Son enfance est marquée par les grands moments politiques du gaullisme, vécus en chair et en os ou à la télévision. Le jeune étudiant monté à Paris multiplie les rencontres intellectuelles stimulantes, rejoint Sciences Po et son effervescence militante. Des anecdotes authentiques racontent de l’intérieur les coulisses de l’union de la gauche autour de François Mitterrand dans les années 1970. La déception née face aux magouilles partisanes qui entourent l’élection de 1981 le pousse à rendre sa carte du PS, pour se consacrer entièrement à une vocation de recherche et d’enseignement.L’auteur montre toute la noblesse du métier d’enseignant, « passeur » au service de l’indépendance intellectuelle des dizaines de générations passées sous sa férule. Pascal Perrineau décrit le milieu universitaire et les différentes crises institutionnelles traversées à Sciences Po. En dernier lieu, on trouve l’essentiel de ses analyses politiques sur la France contemporaine : l’émergence et la montée du Front national, ses facteurs socio-économiques, l’enjeu européen, le poids de l’islamisme politique, le wokisme…  L’ouvrage se conclut sur la crise de la démocratie française et des propositions de réformes.