L'Ost céleste
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l’avis des lecteurs
Dans un monde imaginaire, le passé s’est effacé avec la Guerre Blanche, trois cents ans plus tôt : seuls des tableaux et des textes religieux racontent l’Histoire.
Indira devient la reine de Francheterres après la mort soudaine de son père. À peine sortie de l’enfance, elle a été préparée toute sa vie à ce rôle très protocolaire, avec plus de contraintes que de libertés, et sans grandes marges de manœuvre. Sa principale fonction est d’être la gardienne de l’Anneau, une bague d’une technologie mystérieuse qui permettrait d’appeler l’Ost Céleste si son pays était menacé. Mais personne n’en sait plus au sujet de l’Anneau. Indira se sent prisonnière en son château et coupée de son peuple, les Maccines.
En parallèle, dans la République voisine de Jirone, le vieux Engen est un banquier qui a une influence considérable sur sa ville, évoquant les grandes familles italiennes de la Renaissance. Son vrai pouvoir, au-delà de l’argent des prêts qu’il accorde, réside dans les informations qu’il récolte sur ses concurrents, sur les anciens aristocrates déchus mais orgueilleux, sur les partenaires commerciaux, sur les autres régions. Personnage politique et machiavélique, il est sans états d’âme y compris vis-à-vis de ses enfants qui, devenus adultes, le déçoivent. Il est animé par une certaine idée de sa famille, une exigence hors norme, un talent pour voir à long terme et décrypter les plans cachés de ses ennemis. Seule humanité visible chez Engen : il défend les Mélanes, peuple ostracisé au sein de la République et condamné par la religion de l’Immatérialité et son chef, l’Archonte. Différents évènements l’amènent à correspondre secrètement avec la reine Indira du pays voisin.
Le roman alterne entre Indira et Engen. Étonnamment, ils vont échanger et s’entraider, quand la cousine d’Indira lève une armée financée par l’Archonte pour la renverser et s’emparer du trône de Francheterres.
L’auteur brasse divers thèmes : le poids des traditions dont on a oublié les origines, les manipulations de la religion, l’ostracisation d’un peuple, au travers d’un récit où se multiplient les complots politiques et les trahisons. Les deux États ont des régimes et des cultures différentes (République des riches familles versus monarchie immuable), mais les deux personnes les plus importantes vont se comprendre, Engen jouant le rôle de mentor d’Indira. Tous deux sont mus par le sens du devoir, et savent que l’information est la clef du pouvoir. Indira, en particulier, va sortir de la cosse fabriquée par d’autres et apprendre à gouverner en temps de guerre, et par-là même elle devra assumer les aspects les plus sombres de son rôle.
Au début du roman, le lecteur croit entrer dans un monde imaginaire de Fantasy, sans magie et préindustriel. Pourtant quelques indices montrent rapidement qu’il y eut une technologie dont les engins sont encore exploités : les dracoptères volants utilisent des batteries radiantes dont l’énergie est fournie par les pierres de rouilles, et des objets à la mécanique sophistiquée ont survécu à une mystérieuse Guerre Blanche qui s’est déroulée trois cents ans plus tôt. Ajoutons un énorme indice dès le début du roman, pour qui connaît la bibliographie de l’auteur. Plus on avance dans le récit, plus on devine qu’on est dans un planet-opera. Je me demandais pourquoi Olivier Paquet, auteur de science-fiction, s’aventurait dans la Fantasy : en réalité, il n’est jamais sorti de la science-fiction, mais a repris ici les tropes classiques de la Fantasy (personnages, décors, sociétés) pour les exploiter et les retourner.
L’univers décrit est riche de complexités politiques et sociales. L’auteur a beaucoup aimé ce monde, tellement aimé qu’il l’expose en détail… trop en détail. C’est une prose belle et littéraire, passionnée par son sujet, se plaisant à émerveiller le lecteur qui parcoure le palais de Giverne et les nombreux passages cachés de la ville de Jirone. Mais Olivier Paquet s’est laissé emporter : les descriptions (décors, sociétés, etc) sont intéressantes mais prennent souvent le pas sur l’histoire et les intrigues, au détriment du rythme. Notamment, le début du roman est une très longue exposition ; on se demande quand va démarrer l’histoire et quels sont les enjeux. Ensuite, le lecteur replonge à plusieurs reprises dans les arcanes de cet univers, dans la beauté de certains bâtiments, dans la complexité des relations entre les personnages, dans leurs souhaits inassouvis, dans les mystères de la politique, et il attend patiemment que le récit avance. Celui-ci accélère peu à peu, la fin est plus mouvementée et se termine de très jolie manière.
Un bon roman avec une belle plume qui aurait gagné à être plus ramassé.
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