Le mérite et la République
3.00 / 5
(1 notes des lecteurs Babelio)
Résumé éditeur
Elles sont partout - dans les entreprises, les administrations, les académies, à l'école, à l'armée, dans le sport, la littérature, la science, les médias... Abolies en 1790 par la Constituante au nom de l'égalité nouvelle, raillées par Tocqueville comme pâles imitations, "ni bien réglées ni bien savantes", des moeurs aristocratiques, les "distinctions" redeviennent très vite, pour la République, un moyen de conduire les esprits et les corps. On ne compte plus aujourd'hui les décorations officielles qui prétendent être la juste mesure du mérite. La "révolution disciplinaire" de Michel Foucault a érigé la peine en moyen de contrôle social. Or l'emprise de la récompense, autre technique du pouvoir, n'est pas moindre. Surtout depuis que l'émulation managériale en a fait une figure centrale de la dynamique capitaliste. Cette émulation décorative attendait son historien. Aujourd'hui banalisée et professionnalisée, hiérarchisée et fonctionnelle, la récompense au mérite, par des signes purement honorifiques ou des primes en numéraire, est devenue, pour la démocratie libérale, une entreprise permanente de cotation sociale. La démocratie n'a pas abaissé les grandeurs, encore moins avili les dignités comme le craignaient ses détracteurs, effrayés par la montée de la roture et de l'État. Non, elle en a fait un nouveau moyen de salut : à chacun de devenir, pour son bien, un émule - tout à la fois un rival et un exemple.
livré en 4 jours
l’avis des lecteurs
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés