Horrora Borealis

Dès le premier chapitre, Nicolas Feuz ne perd pas une seconde et plonge ses lecteurs au cœur de l’action. L’ambiance est glaciale, angoissante, les suspects sont nombreux. Le parallèle entre le passé et le présent donne un rythme fou au récit. La plume est fluide, et les multiples rebondissements nous encouragent à tourner les pages toujours plus vite !
Court, addictif et surprenant : Un thriller redoutablement efficace qui se dévore en quelques heures. 💥
Ce roman m’a vraiment laissé une sensation de satisfaction car c’est exactement ce que j’avais envie de lire au moment T. Je vous le conseille vivement ! 

Ce polar bénéficie d’une grande promotion sur les réseaux sociaux et dans la presse romande en ce moment, il sera d’ailleurs édité au Livre de poche le 30 août. On voit Nicolas Feuz en dédicace au salon du livre et dans de nombreux commerces vendant des livres en Romandie, il est sympathique, souriant et très présent sur les réseaux sociaux, il répond aux commentaires de ses lecteurs rapidement et gentiment.

Ce roman est son huitième polar. Il se passe en partie en Laponie et en partie à FestiNeuch, un festival qui se déroule chaque année à Neuchâtel au bord du lac. Il fait chaud et depuis deux jours Walker n’arrive pas à dormir à cause de la canicule et surtout du bruit du festival. En rentrant chez lui, il se sent suivi et se réfugie dans la foule du festival. Il pense y être en sécurité, mais s’aperçoit que son ennemi Eric Koskingen le suit toujours et qu’il est armé. Les deux hommes se battent pour s’approprier l’arme, des coups de feu sont tirés tuant une femme dans la foule. Peu après Walker prend des otages, la police se prépare à intervenir.

Walker n’arrive pas à rassembler ses souvenirs sur ce qui s’est passé en Laponie lors de vacances familiales qui ont tourné au cauchemar. Petit à petit des éléments lui reviennent et il nous raconte ces vacances durant lesquelles deux membres de la famille sont morts et deux autres sont portés disparus. Walker refuse de parler au policier chargé de la négociation, il ne veut s’adresser qu’au commissaire Boileau. Celui-ci attend des nouvelles de son épouse qui subit une grave opération, il est presque à la retraite, mais il accepte à contre-coeur cette mission. Il prend en charge la négociation avec le forcené qui a déjà tué plusieurs personnes et retient Eric parmi ses otages. Le commissaire s’oppose au chef du groupe d’intervention qui aimerait simplement abattre le coupable. Le dialogue se met en place entre Walker et Boileau tandis que nous découvrons peu à peu le drame qui a eu lieu en Laponie.

Je ne vais pas vous donner plus de détails pour ne pas spolier ceux qui n’ont pas encore lu ce livre, on retrouve le célèbre Sylvain Kornish, un procureur qui sème les catastrophes dans les différents romans de Feuz.

J’ai lu tous les livres de Nicolas Feuz et j’ai été déçue de celui-ci, je m’attendais à quelque chose de plus consistant vu l’énorme battage médiatique fait autour de ce polar en ce moment. L’intrigue n’est pas convaincante, plutôt rocambolesque et très peu réaliste, du moins pour sa partie lapone. Les personnages sont caricaturaux et sans épaisseur. Le sang coule beaucoup mais c’est plutôt gratuit. Quant à la gestion de la prise d’otages, je ne sais pas à quel point c’est réaliste, habitant le quartier où ça se déroule, j’espère ne jamais savoir ce qui se passerait dans la réalité.Il y a bien sûr un retournement de situation à la fin, mais là aussi il est peu convaincant et moins saisissant que dans les autres livres de Feuz.

Les autres livres de Nicolas Feuz sont de meilleure facture à mon sens et je vous présenterai bientôt mon préféré, Les Bouches.