Le carnaval des hyènes
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Quatrième de couverture
Carl Belmeyer est une figure emblématique du paysage audiovisuel français. Présentateur du JT depuis plus de trente ans, il dissimule derrière son sourire une personnalité narcissique. Arrogant et manipulateur, il méprise tout le monde, à commencer par son public qui l'adore. Quand Barbara, une bimbo de l'émission de téléréalité Villa Story, meurt en direct sous les yeux horrifiés des téléspectateurs, le scandale secoue durement la chaîne. Elle doit rapidement redorer son blason et compte bien utiliser l'image charismatique de Belmeyer. Il redevient alors reporter de terrain et part couvrir la guerre civile qui fait rage au Liberia. Le message doit être clair pour l'audience : la chaîne se recentre sur l'essentiel.
Mon avis
En plein dans le PAF !!!
Carl Belmeyer a été journaliste, mais ça, c’était il y a longtemps… Maintenant, il est le roi du PAF, le Monsieur Journal Télévisé incontournable, connu de tous, adulé, depuis trente ans….
Il sait ce qu’il faut faire pour que le téléspectateur se scotche sur l’écran, l’écoutant comme un divin récitant. Juste ce qu’il faut mais pas trop, le bon dosage quoi… Et ce dosage, pour l’obtenir, et bien, il faut un peu d’exagération (mais c’est pour la bonne cause, pour que les gens comprennent mieux, pas vraiment du mensonge…), un peu de buzz (si c’est trop « lisse », comment voulez-vous que les personnes s’intéressent ??), un peu de provocation, un peu de suggestion… mais juste un peu, n’est-ce pas, comme si, finalement, il n’y avait presque rien…. Et de toute façon, c’est pour l’audimat….Et l’audimat, tout le monde le sait, c’est le nerf de la guerre….
Ah bon ? Cela vous fait penser à des situations existantes ou ayant existé… Euh, je vous arrête, c’est un roman donc…. Enfin, moi, ce que j’en dis…l’auteur n’a pas cité ses sources d’inspiration….
Carl est donc le « boss », le meilleur, le patron … et il le sait…. et il s’en sert….. Méprisant, puant, arrogant, il est détestable dans le quotidien sous un faux sourire et des airs affables… Comment lui « rabattre son caquet » alors que tous ceux qui le côtoient souffrent d’un sentiment d’infériorité ?
Un problème sur la chaîne qui le fait travailler et le voilà pressenti pour redorer le blason… Partir sur le terrain, à nouveau, comme à ses débuts, et revenir plus haut, plus fort… En voilà une idée qu’elle est bonne !! Il hésite peu et n’oublie pas de négocier un petit (euh non, très gros, il ne perd pas le Nord) pécule qu’il trouvera à son retour…
Et le voilà parti, là-bas, loin, en Afrique, au Libéria, pour un reportage détonnant, un super coup médiatique…. Ce reportage exceptionnel sera porté par qui ? Je vous le demande…. Le fantastique Carl Belmeyer !!!! (Là, on se met debout et on applaudit bien fort – Pardon, je m’emballe, le livre a déteint sur moi –). Le beau gosse pense, qu’une fois encore, il va tout maîtriser, manipuler, orchestrer, comme à son habitude. Pourquoi, d’ailleurs, en serait-il autrement ?
Parfois, c’est facile, « sur le papier », et puis, une fois confronté à la réalité, à la vraie vie … les choses sont différentes… Et notre homme va l’apprendre à ses dépens….
Accompagné par une playlist tonitruante (les titres choisis et glissés ça et là par l’auteur cadencent la lecture), l’intrigue est elle-même rythmée par une écriture décapante, brute de décoffrage, ne se cachant pas derrière de faux semblants. Michaël Mention écorche le paysage audiovisuel, et pas que… Il ose, il dit, il dénonce et on prend plein les yeux…. Qui manipule qui ? Pourquoi de nombreux spectateurs sont-ils passionnés par la télé réalité, qu’est-ce qu’un vrai journaliste ? Jusqu’où les informations qu’on nous livre quotidiennement sont-elles crédibles ?
Sous un aspect romancé, l’auteur pose les vraies questions, nous renvoie en pleine face notre crédibilité, notre facilité à croire ce qu’on nous offre comme « nouvelles », sans chercher à aller plus loin… Est-ce que parce qu’on fait confiance trop facilement, ou parce que c’est plus facile, que ça nous arrange de ne pas chercher à approfondir, à vérifier ….Parce qu’après tout « on n’est pas si loin de la vérité » (vieil adage bien connu…)
Cet opus en énervera quelques-uns (il n’en rajoute pas un peu là, il n’en fait pas trop ?), en ravira d’autres (ah enfin un écrivain qui met des mots sur ce qu’on pense tout bas,), interpellera peut-être certains (ou beaucoup)…..
« ….et nous voilà aujourd’hui dans un drôle de monde. L’homme n’y existe plus qu’à travers son besoin de représentation. » est-il écrit page 197… à chacun de se faire sa propre opinion….
Michaël Mention est en train de prendre une place certaine dans le paysage du polar français. Après le foot et les tueurs anglais, il se lance dans une nouvelle thématique avec Le carnaval des hyènes.
Carl Belmeyer est un de présentateur vedette de la télé française. Il a peut-être été sincère un jour, il y a longtemps, mais maintenant tout ce qui compte pour lui c’est l’audimat et le fric. Mais là les choses pourraient mal tourner : Sa chaine se trouve en danger, suite à un accident lors d’une émission de téléréalité, et une enquête le concerne concernant des interviews bidouillées. C’est pourquoi il accepte de revenir sur le terrain, au Liberia, suivre une guerre pour se refaire une virginité.
Et c’est là que les choses commencent à mal tourner …
Je peux me tromper, mais malgré l’intrigue, je crois qu’il ne faut pas lire Le carnaval des hyènes comme un roman d’espionnage. Il faut le lire comme une charge au vitriol contre le monde des media. Parce que côté espionnage, c’est moyennement crédible. Plus proche parfois de James Bond que de Le Carré. L’avantage étant que ça va à fond et qu’on ne s’ennuie pas une seconde.
La description du monde des media, elle, est beaucoup plus crédible et féroce. Carl est une belle pourriture, mais pas plus que ses collègues, ou que ses patrons. Et allez savoir pourquoi, tout cela sonne très juste, même aux oreilles d’un dinosaure comme moi qui n’allume jamais la télé (sauf de temps en temps pour un match de rugby ou de hand).
Beaux portraits d’égoïstes mesquins, de personnalités boursouflées, gonflées de leur importance si dérisoire. Le roman est assez court pour que cela reste tonique et ne tourne jamais au pamphlet répétitif et pénible. Et la charge ne prend jamais le pas sur l’action ou l’épaisseur des personnages. Bonne longueur, bon rythme, pour une belle lucidité méchante. Un vrai plaisir, une fois de plus avec Michaël Mention.
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