Absolution
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Une oie blanche à Saïgon
Alice McDermott brosse le portrait d’une américaine qui suit son mari à Saïgon en 1963. Entre oisiveté et volonté philanthropique, elle va participer à de sombres trafics. Bien des années plus tard, elle va chercher l’absolution.
Quand elle a quitté les États-Unis pour suivre Peter, son mari au Vietnam, Patricia, la narratrice, ne se doutait sûrement pas que les poupées Barbie allaient l’occuper bien davantage que lorsqu’elle était petite fille.
Il faut dire que la vie des expatriés n’offre guère d’autres perspectives que celles proposées par le microcosme de la petite colonie américaine. On passe d’un cocktail à un office religieux, d’une soirée à une sortie à but philanthropique, d’un dîner à une fête de charité. En dehors de la communauté, il n’y a guère d’échappatoire, car toutes ces femmes délaissées par des maris qui ne se confient pas ou peu sur leurs activités, passent leur temps à s’observer. À chacune de rivaliser dans le raffinement, l’envie de briller au sein de cette société. Alors la mode et le besoin d’être habillées à la dernière revêt une grande importance. Sur le modèle de Jackie Kennedy, les maîtresses de maison rivalisent de coquetterie. Aussi quand un bébé régurgite sur la robe de Patricia, l’incident vire quasiment au drame. Fort heureusement Charlene a des ressources. Elle entraîne la malheureuse dans un recoin de sa villa et son personnel, aux petits soins, va laver sa robe, lui trouver une tenue et lui permettre de retrouver les invités. Lily, la couturière, va faire des merveilles.
C’est d’ailleurs cette dernière qui réalise les tenues des fameuses « Barbies de Saigon ». Les poupées envoyées par la sœur de Charlene, travaillant chez Macy’s à New York sont revêtues de tenues vietnamiennes et commercialisées au profit des bonnes œuvres pour les pauvres et malades. Avec les bénéfices de ces ventes et du marché noir qu’elle a développé, Charlene achète petits cadeaux et bonbons. Avec Patricia, elle les distribue aux enfants blessés de guerre et à leur famille ainsi qu’aux lépreux.
Les choses vont toutefois prendre une tournure plus grave le jour où Charlene imagine qu’elle pourrait « soulager » les pauvres vietnamiennes en leur achetant « généreusement » leur enfant pour le proposer à l’adoption aux États-Unis. Une initiative qui fait suite à la fausse couche de Patricia et plonge cette dernière dans un abîme de réflexions sur le bien-fondé de ce plan, sur le bien et le mal alors que s’amorce la débâcle américaine.
Alice McDermott situe son histoire plusieurs décennies plus tard. Dans la première partie Patricia, devenue veuve, raconte à Rainey, la fille de Charlene, elle aussi décédée, leur vie à Saigon et leur départ précipité. Cette approche narrative permet de prendre du recul sur les événements et de souligner a maintes reprises le rôle de potiche qui était assigné aux « femmes de ».
Dans la seconde partie, plus courte, Rainey répond à Tricia. L’occasion pour Alice McDermott de souligner le rôle des femmes dans les menées impérialistes de l’oncle Sam. Sous couvert de bonnes actions, elles ne font que reproduire un schéma d’une moralité douteuse. Mais à l’époque, elle manquait de lucidité pour s’en rendre compte. Grâce à Rainey, ses yeux vont se déciller.
D’une plume délicate, toute en nuances, la romancière dit cette soif d’absolution.
TTT - Très Bien "Trop peu connue en France, Alice McDermott, si sensible à ces infimes détails vus, entendus, par lesquels tout arrive, décrit ici la troublante saga d’expatriées aux maris trop indifférents, méprisants, et d’ailleurs superbement absents du roman. La guerre du Vietnam aurait-elle été autre s’ils avaient considéré leurs épouses ?"
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