Commissaire Ricciardi Tome 4 L'automne du commissaire Ricciardi
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Les quatre saisons du commissaire Ricciardi, suite et fin ? Telle est l’angoissante question, L’automne du commissaire Ricciardi de Maurizio de Giovanni clôt-il définitivement la série ou aurons-nous l’immense plaisir de le retrouver ? Réponse en fin de chronique …
Il pleut sur Naples en cette fin de mois d’octobre, alors que le Duce s’apprête à visiter la ville, ce qui met la police locale sur les dents. Bien entendu, cela ne touche guère le commissaire Ricciardi qui s’interroge : Comment se fait-il qu’il ne voit pas les dernières pensées de ce gamin des rues, découvert mort sur les marches d’un grand escalier. Lui qui est hanté par les morts trouve étrange de ne rien voir et en conclue que le môme est mort ailleurs et a ensuite été transporté là.
Malgré l’opposition véhémente de sa hiérarchie qui ne veut pas de vagues, et surtout pas pour un va-nu-pieds, à quelques jours de la visite de Mussolini, Ricciardi décide d’enquêter car :
« Le jour où je ne me désolerai plus de voir un enfant si jeune, mort et jeté comme un vieux vêtement ; le jour où cela ne me touchera plus de penser qu’à sept ou huit ans, on peut mourir de faim ou, dans le cas de ce gamin, en être réduit à manger des boulettes empoisonnées ; le jour où je ne chercherai plus à comprendre pourquoi un enfant erre tout seul, pieds nus, la nuit et sous la pluie ; le jour où il me semblera normal de trouver un cadavre assis sur une marche d’escalier, à l’aube, juste veillé par une chien, ce jour-là, je vous le jure, mon père, j’arrêterai de faire ce métier et je retournerai au pays. »
Tout ce que j’adore dans cette série très originale.
L’époque, que Maurizio de Giovanni arrive à recréer avec une grande finesse : décrire la montée du fascisme pourrait donner lieu à de grands discours et à une dénonciation argumentée. L’auteur préfère décrire par petites touches la montée d’une pression étouffante, l’insidieuse prise de pouvoir sur les corps et les âmes. Sans oublier de mettre en scènes les rares qui résistent encore. Imparable et bien plus littéraire.
La ville de Naples au début des années trente, véritable personnage de ces quatre saisons, dépeinte ici sous la pluie et la grisaille, autour du jour des morts (titre original du roman). Naples, ses quartiers noyés sous l’eau, et ses habitants qui survivent au mieux et qui arrivent à ne pas être totalement écrasés par le froid et la misère. Ce dernier ouvrage mettant l’accent sur les gamins des rues, livrés à eux-mêmes, survivant à grand peine. Avec une terrible description de la « charité » d’une église toute puissante et de ces dames qui se donnent bonne conscience tout en fronçant le nez.
Et puis Ricciardi et cette proximité avec les morts qui semble le condamner à la solitude. Un personnage totalement atypique dans le roman policier : il ne boit pas, ne se drogue pas, est d’une timidité maladive avec les femmes, vit avec sa vieille nourrice … Un personnage qui pourrait être fade et auquel on s’attache tellement !
Un personnage qu’on espère vraiment retrouver, ne serait-ce que pour savoir comment vont se terminer ses affaires d’amour … Et oui, que voulez-vous, on peut être amateur de noir et avoir son côté fleur bleue (j’ai triché, je suis allé sur le web, il reste quatre romans à traduire, youppie !).
L’automne du commissaire Ricciardi confirme, une fois de plus, tout le talent de Maurizio de Giovanni, vivement la suite.
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