Or et nuit
  • Date de parution 02/04/2015
  • Poids de l’article 462 gr
  • ISBN-13 9782361831905
  • Editeur MOUTONS ELECTR
  • Format 215 x 175 mm
  • Edition Grand format
Dragons - Elfes Ouvrage de référence de l'auteur

Or et nuit

3.48 / 5 (41 notes des lecteurs Babelio)

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  • Date de parution 02/04/2015
  • Poids de l’article 462 gr
  • ISBN-13 9782361831905
  • Editeur MOUTONS ELECTR
  • Format 215 x 175 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Or et nuit est ma 9ème lecture pour le ABC Challenge de l’imaginaire, lettre R. J’ai lu l’édition publiée aux Moutons électriques (collection bibliothèque voltaïque) en 2015. Un mix conte oriental/fantasy épique, dans la suite du conte des Mille et une nuits

Avis sur le pouce : entre tradition et rupture

  • Un roman qui s’inscrit dans la continuité du conte des Mille et une nuits.
  • Or et nuit reprend la forme du récit oral, avec Shéhérazade en conteuse. La reine s’est fait la malle de chez son mari jaloux, mais pas de chance, la voilà capturée par un brigand de passage. C’est reparti pour un tour de récits pour sauver sa tête.
  • L’ambiance Mille et une nuits est renouvelée. Djinns, désert, oasis, sultans, palais… ça sonne bien l’Orient. Jusque là, on pourrait penser qu’il s’agit de la suite directe du conte.
  • Mais Or et nuit bouscule tout ça et propose quelque chose d’assez novateur et intéressant.
  • Le merveilleux du conte s’efface rapidement. Plus de « il était une fois » intemporel. La conteuse construit le présent et l’avenir. Elle devient personnage de son propre récit en train de se dérouler. Dans ce roman, le langage crée le réel.
  • On est ici dans un roman relatant les relations politiques et diplomatiques entre Babylone et Yazad, représentées par leurs princes Abû Bakr et Azi Dahaka, descendant d’un roi dragon.
  • Le conte fait donc rapidement place à de la fantasy épique. Des bastons, des dragons, des mythes, des maléfices, des démons… ça claque.
  • Mais je me suis un peu ennuyée. Le roman met du temps à s’installer, il y a des longueurs. Plusieurs trames dans le récit de Shéhérazade sont menées en parallèle une bonne partie du livre avant de se retrouver, du coup le roman ne décolle vraiment qu’à la moitié. Et puis la fantasy épique m’a laissé un goût de trop peu et la fin m’a laissée un peu perplexe. Après des scènes très visuelles et grandioses, ça tombe à plat. Je me suis même demandé s’il ne manquait un bout.

En bref…

Un premier roman de Mathieu Rivero, original. De la fantasy orientale, que je n’avais encore jamais lue. Malgré quelques moments d’ennui et d’autres de perplexité, c’était une belle découverte avec de beaux moments épiques. En fait, ça m’a surtout donné envie de me replonger dans les Mille et une nuits !

J’avais envie de lire ce roman depuis pas mal de temps et quand je l’ai enfin trouvé en médiathèque, j’ai sauté sur l’occasion de l’emprunter. Tout d’abord, je voudrais saluer le travail éditorial des Moutons électriques car l’objet livre est vraiment magnifique. C’est souvent le cas avec les ouvrages de cet éditeur mais là, je trouve la couverture vraiment soignée, cadrant avec le roman et le fait que l’intérieur des pages comporte un petit dessin oriental rend le livre encore plus beau.

Les romans de fantasy se situant en orient sont plutôt rares. On connait tous les histoires des Mille et une nuits au moins de nom mais il est rare de voir un livre actuellement se situant dans cet univers pourtant très riche. Mathieu Rivero a pris le pari de situer son roman en orient et de prendre comme héroïne Shéhérazade et cela fonctionne plutôt bien. L’univers des contes des Mille et une nuits fonctionne tout à fait bien avec ce type de romans: on y retrouve des djinns, des dragons, des goules et de la magie. Tous ces éléments sont très bien réutilisés par l’auteur et s’intègrent parfaitement au récit pour donner un univers cohérent.

Le début du roman voit ainsi Shéhérazade, faite prisonnière, obligée d’avoir recours à ses talents de conteuse pour essayer de se tirer de ce mauvais pas. L’intrigue se situe après l’histoire connue des Mille et une nuits où elle s’était sortie d’une mort probable grâce à ses dons en matière de contes. Elle raconte alors au mystérieux bandit Tarik qui l’a enlevée, l’histoire de Azi de la lignée du sultan-dragon qui règne sur Yazad et de son amitié avec Abû, le prince de Babylone. Les deux récits sont alors racontés en parallèle: le conte de Shéhérazade et l’histoire de sa captivité avec Tarik. C’est là que le bas blesse. Le conte de Shéhérazade est trop souvent entrecoupé par ce qui arrive à l’héroïne et cela gêne pour l’immersion dans le récit. De plus, les 2 récits se rejoignent de manière un peu arbitraire à mon goût.

Les personnages sont bien travaillés et intéressants, ils ont chacun un caractère différent et on prend plaisir à suivre leurs aventures. Ils sont assez nombreux et j’avoue m’être un peu perdue avec les noms des personnages au départ. L’esprit des contes orientaux est très bien respectés dans le travail qui a été fait sur les personnages. Le style de Mathieu Rivero est aussi très agréable à lire, il évoque parfaitement les paysages orientaux et permet de se plonger dans son univers.

J’ai donc passé un agréable moment avec ce roman qui nous transporte dans un univers original et bien construit avec des personnages attachants. J’aurais aimé que la trame narrative soit mieux construite, les constantes interruptions dans le récit principal m’ayant un peu dérangée. La fin est également un peu rapide à mon goût. Cependant, cela n’enlève rien aux qualités du roman et je lirais avec plaisir d’autres ouvrages de l’auteur.


Quatrième de couv’ :

Des mille et une histoires que j’ai pu conter, aucune n’est aussi fabuleuse que celle que je m’apprête à te narrer.

On y voyage de cités mortes en jardins luxuriants, de royaumes en déserts et de geôles en palais. On y croise djinns et ghûls, sultans et dragons, reines et démons, et les lignées maudites s’y affrontent autant que les passions se déchaînent. Vois-tu, elle recèle en son cœur une bien plus unique distinction. Cette histoire d’amour et de mort est vraie : je l’ai vécue. Parole de Shéhérazade.

Mon avis :

Ce livre se situe 3 ans après le début des Mille et une nuits. Comment ce conte débute : La première épouse de Shahryar est surprise par son mari en pleine orgie sexuelle avec ses servantes et les gardes du palais et dès lors, le sultan décida de se marier le soir et de faire décapiter son épouse à l’aube pour ne pas lui laisser le loisir d’être infidèle (radical le bonhomme ^^). Devant l’hécatombe, Shéhérazade, la fille du vizir (un équivalent du premier ministre face au président pour être plus claire) se dévoue pour être la prochaine épouse avec un plan, elle racontera des histoires imbriquées les unes dans les autres pour captiver Shahryar et offrir un répit aux femmes du royaume aussi longtemps que possible.

Donc, Or et Nuit retrouve Shéhérazade 3 ans plus tard, elle a eu 2 enfants avec Shahryar et a guéri son mari de sa jalousie maladive, elle peut donc voyager librement pour nourrir ses contes. Lors d’un de ces déplacements, Shéhérazade est enlevée par un groupe de brigands et elle va conter la destinée d’Azi Dahaka au chef Tariq sans se douter que cela va éveiller quelque chose en lui qui va les jeter sur les routes pour rejoindre le sultan-dragon.

Je dois dire qu’on retrouve bien le style des contes originaux avec un fil rouge, des chutes donnant envie à Tariq d’écouter la suite et qui permet à Shéhérazade de monnayer des avantages lors de sa détention. Des histoires s’imbriquent dans la principale pour suivre des personnages secondaires et on suit également en parallèle l’histoire de Shéhérazade et Tariq. Contrairement aux textes originaux en vieux français qui peuvent apporter de la difficulté à la compréhension, ici le récit est conter de manière moderne (sans argot non plus hein) mais juste en français actuel.

J’avais énormément aimé les Contes des Mille et une nuits (on y retrouve le conte original d’Aladdin ou d’Ali baba et les 40 voleurs notamment) et c’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Shéhérazade et sa qualité de conteuse enchanteresse.

Des mille et une histoires que j’ai pu conter, aucune n’est aussi fabuleuse que celle que je m’apprête à te narrer.

On y voyage de cités mortes en jardins luxuriants, de royaumes en déserts et de geôles en palais. On y croise djinns et ghûls, sultans et dragons, reines et démons, et les lignées maudites s’y affrontent autant que les passions se déchaînent. Vois-tu, elle recèle en son cœur une bien plus unique distinction. Cette histoire d’amour et de mort est vraie : je l’ai vécue. Parole de Shéhérazade.

Or et Nuit plonge le lecteur au cœur des légendes des mille et une nuits. C’est celle de Shéhérazade qui pour échapper à son mari lui conte chaque jour une nouvelle histoire.

Mathieu Rivero prend pour appui ce mythe connu de tous pour raconter l’un de ses histoires. Shéhérazade se fait capturer par des brigands dans le désert. Pour passer le temps mais aussi pour les dissuader de l’exécuter, elle va narrer à l’un d’eux, l’histoire d’Abû et Azi, deux jeunes princes que tout semble opposer. Elle laisse savamment son récit en suspens, gardant son auditoire avide de la suite. Ainsi les récits sont enchâssés, entrecoupés.

J’ai aimé le principe du récit enchâssé qui plonge le lecteur dans un moyen-orient fantasmé, tel qu’on l’imagine: des odeurs et des saveurs, des jardins suspendus, des étendues désertiques à n’en plus finir, un peuple cultivé et raffiné. Mathieu Rivero possède une très belle plume qui nous laisse rêveur face aux descriptions des palais et des villes. J’ai aimé aussi qu’il reprenne la mythologie orientale des djinns même si j’aurais voulu qu’elle soit plus développée.

Cependant, il m’a manqué un petit quelque chose pour que j’arrive totalement à entrer dans cette histoire. Quoi? Je ne saurais le dire. Peut-être que les dialogues m’ont parfois semblé sonner faux, peu naturels. Peut-être que l’histoire d’Abû et d’Azi traîne finalement trop en longueur, Shéhérazade se perdant dans les méandres de son conte pour tromper son ravisseur. Peut-être bien que les personnages m’ont semblé trop lointains, venus d’une légende, ne parvenant pas à percer l’étroit voile qui le sépare du lecteur.

Bien que Mathieu Rivero retranscrive à merveille l’univers du conte oriental, il n’est pas parvenu, dans ce texte, à me toucher, à m’émouvoir.

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