Or et nuit
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
Quatrième de couv’ :
Des mille et une histoires que j’ai pu conter, aucune n’est aussi fabuleuse que celle que je m’apprête à te narrer.
On y voyage de cités mortes en jardins luxuriants, de royaumes en déserts et de geôles en palais. On y croise djinns et ghûls, sultans et dragons, reines et démons, et les lignées maudites s’y affrontent autant que les passions se déchaînent. Vois-tu, elle recèle en son cœur une bien plus unique distinction. Cette histoire d’amour et de mort est vraie : je l’ai vécue. Parole de Shéhérazade.
Mon avis :
Ce livre se situe 3 ans après le début des Mille et une nuits. Comment ce conte débute : La première épouse de Shahryar est surprise par son mari en pleine orgie sexuelle avec ses servantes et les gardes du palais et dès lors, le sultan décida de se marier le soir et de faire décapiter son épouse à l’aube pour ne pas lui laisser le loisir d’être infidèle (radical le bonhomme ^^). Devant l’hécatombe, Shéhérazade, la fille du vizir (un équivalent du premier ministre face au président pour être plus claire) se dévoue pour être la prochaine épouse avec un plan, elle racontera des histoires imbriquées les unes dans les autres pour captiver Shahryar et offrir un répit aux femmes du royaume aussi longtemps que possible.
Donc, Or et Nuit retrouve Shéhérazade 3 ans plus tard, elle a eu 2 enfants avec Shahryar et a guéri son mari de sa jalousie maladive, elle peut donc voyager librement pour nourrir ses contes. Lors d’un de ces déplacements, Shéhérazade est enlevée par un groupe de brigands et elle va conter la destinée d’Azi Dahaka au chef Tariq sans se douter que cela va éveiller quelque chose en lui qui va les jeter sur les routes pour rejoindre le sultan-dragon.
Je dois dire qu’on retrouve bien le style des contes originaux avec un fil rouge, des chutes donnant envie à Tariq d’écouter la suite et qui permet à Shéhérazade de monnayer des avantages lors de sa détention. Des histoires s’imbriquent dans la principale pour suivre des personnages secondaires et on suit également en parallèle l’histoire de Shéhérazade et Tariq. Contrairement aux textes originaux en vieux français qui peuvent apporter de la difficulté à la compréhension, ici le récit est conter de manière moderne (sans argot non plus hein) mais juste en français actuel.
J’avais énormément aimé les Contes des Mille et une nuits (on y retrouve le conte original d’Aladdin ou d’Ali baba et les 40 voleurs notamment) et c’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Shéhérazade et sa qualité de conteuse enchanteresse.
Des mille et une histoires que j’ai pu conter, aucune n’est aussi fabuleuse que celle que je m’apprête à te narrer.
On y voyage de cités mortes en jardins luxuriants, de royaumes en déserts et de geôles en palais. On y croise djinns et ghûls, sultans et dragons, reines et démons, et les lignées maudites s’y affrontent autant que les passions se déchaînent. Vois-tu, elle recèle en son cœur une bien plus unique distinction. Cette histoire d’amour et de mort est vraie : je l’ai vécue. Parole de Shéhérazade.
Or et Nuit plonge le lecteur au cœur des légendes des mille et une nuits. C’est celle de Shéhérazade qui pour échapper à son mari lui conte chaque jour une nouvelle histoire.
Mathieu Rivero prend pour appui ce mythe connu de tous pour raconter l’un de ses histoires. Shéhérazade se fait capturer par des brigands dans le désert. Pour passer le temps mais aussi pour les dissuader de l’exécuter, elle va narrer à l’un d’eux, l’histoire d’Abû et Azi, deux jeunes princes que tout semble opposer. Elle laisse savamment son récit en suspens, gardant son auditoire avide de la suite. Ainsi les récits sont enchâssés, entrecoupés.
J’ai aimé le principe du récit enchâssé qui plonge le lecteur dans un moyen-orient fantasmé, tel qu’on l’imagine: des odeurs et des saveurs, des jardins suspendus, des étendues désertiques à n’en plus finir, un peuple cultivé et raffiné. Mathieu Rivero possède une très belle plume qui nous laisse rêveur face aux descriptions des palais et des villes. J’ai aimé aussi qu’il reprenne la mythologie orientale des djinns même si j’aurais voulu qu’elle soit plus développée.
Cependant, il m’a manqué un petit quelque chose pour que j’arrive totalement à entrer dans cette histoire. Quoi? Je ne saurais le dire. Peut-être que les dialogues m’ont parfois semblé sonner faux, peu naturels. Peut-être que l’histoire d’Abû et d’Azi traîne finalement trop en longueur, Shéhérazade se perdant dans les méandres de son conte pour tromper son ravisseur. Peut-être bien que les personnages m’ont semblé trop lointains, venus d’une légende, ne parvenant pas à percer l’étroit voile qui le sépare du lecteur.
Bien que Mathieu Rivero retranscrive à merveille l’univers du conte oriental, il n’est pas parvenu, dans ce texte, à me toucher, à m’émouvoir.
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