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Ce qui vient la nuit
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
En 2017, Melchior Ascaride, Mathieu Rivero et Julien Bétan avaient été les auteurs de Tout au milieu du monde publié chez Les moutons électriques. Le livre remporta le prix spécial du jury des Imaginales en 2018. Fort de ce succès, le trio a récidivé pour nous offrir Ce qui vient la nuit, écrit sur le même principe: une novella avec des illustrations imbriquées.
Le livre est réalisé entièrement en bichromie jaune et noir, reprenant ainsi le même principe que le précédent ouvrage du trio. Cette fois, le récit se situe au moyen âge au cœur de la Bretagne. Jildas, un chevalier parti aux croisades, est de retour sur ses terres dans son village en Bretagne. Le pays qu’il retrouve n’est plus tout à fait le même et il va découvrir que les légendes anciennes y sont toujours vivaces. Quand des meurtres étranges se produisent, il va découvrir des légendes liées aux loups qui prennent forme d’homme. Il sera aidé dans sa quête de vérité par Marie de France, une poétesse qui connait beaucoup de choses sur le folklore breton.
Les illustrations de Melchior Ascaride complètent le récit. Les mises en page sont imaginatives et viennent enrichir l’objet livre. Les illustrations apportent un aspect angoissant au récit et à quelques reprises elles constituent à elles seules le récit, prenant le relais des mots. Ces passages donnent ainsi plus d’importance à ce qui se déroule, augmentant l’angoisse. La tension dramatique augmente ainsi au fil des pages. Le surnaturel prend également de plus en plus de place, baignant dans une ambiance étrange et macabre.
La plume des auteurs n’est pas en reste offrant un beau texte fluide et imagé. On s’immerge totalement dans cette histoire mêlant fantasy et légende. Le livre est assez court et peut se lire d’une traite en se laissant porter dans cet univers de mystères et de folklore. Du côté des personnages, ils sont travaillés, variés et intéressants à suivre.
Ce qui vient la nuit est ainsi à nouveau une réussite pour le trio formé par Melchior Ascaride, Mathieu Rivero et Julien Bétan. Les graphismes complètent très bien le texte, amplifiant l’angoisse qui se dégage de l’histoire. L’objet livre est superbe tout en noir et jaune. Les mots et les illustrations s’entremêlent pour former une histoire terrifiante et une lecture des plus agréables.
Après Les Petits Dieux et son article du Tour du Disque, j’avoue que j’avais besoin de quelque chose d’un peu plus léger avant de passer à autre chose, surtout en terme de volume ; que ce soit à la lecture comme à la chronique. Ce qui vient la nuit s’est presque imposé tout seul à mon esprit. La Bibliothèque Dessinée s’étant déjà inscrit dans mon imaginaire comme une référence de qualité dans laquelle je pourrais toujours trouver quelque chose d’intéressant, je m’y suis plongé avec plaisir. Et je n’en suis quasiment pas ressorti avant de l’avoir fini. C’est toujours un très bon signe.
Un augure qui s’est bien entendu réalisé : j’ai adoré. Et je m’en vais vous dire pourquoi.
Le Seigneur Jildas revient des croisades dans son fief breton, retrouvant avec bonheur sa femme, Clervie, et la vie du village qui dépend de son autorité. Mais s’il souhaite bien que ce retour se passe sous les meilleurs auspices, il sent que quelque chose ne va pas. Serait-ce la présence de Marie de Bretagne, poétesse guerrière aux motivations nébuleuses, ou les rumeurs d’une malédiction pesant sur la région ?
Commençons, si vous le voulez bien, par le morceau de choix de cette novella, à savoir, une fois de plus, le formidable travail d’illustration de Melchior Ascaride ; car si ce dernier était déjà remarquable dans les autres ouvrages où j’ai pu en être témoin, il gagne un supplément de compliment pour ce volume précis. Dès la première page, je me suis surpris à tendre la main pour tenter de toucher une illustration afin de vérifier qu’elle n’était bien qu’en deux dimensions. Au-delà de la qualité constante de ses dessins, Melchior Ascaride leur ajoute ici la qualité de l’épaisseur, qui n’a cessé de m’émerveiller tout le long du récit. Beaucoup des dessins se découpent du texte encore plus profondément qu’à l’accoutumée et lui confèrent donc un supplément d’âme absolument magnifique, surtout quand il s’agit de s’exprimer à la place du texte lui-même. À cet égard, en soi, rien de neuf, le travail éditorial effectué par les Moutons Électriques est toujours superbe et joue merveilleusement bien sur les contrastes, la forme du texte et la manipulation du livre lui-même, où la forme est interdépendante du fond. Cependant, je voulais adresser cette révérence spécifique à Melchior Ascaride, dont le talent je crois était encore plus criant ici qu’à l’habitude.
Ce qui n’est pas pour minorer le travail de Julien Bétan et Mathieu Rivero, loin de là. Si j’avais été un peu mitigé sur Tout au milieu du monde, mon avis est ici bien plus tranché, dans le meilleur sens qui soit. Grâce peut-être, dans un premier temps, à une narration plus classique et à des thèmes avec lesquels j’étais plus à l’aise. Mais certainement grâce au déroulé de l’intrigue, à son habileté et à se malice. Je l’ai déjà dit, je n’aime jamais autant le fantastique que quand il joue sur le doute, l’équilibre entre un récit factuel et un récit plus allégorique. Et de la même manière j’adore quand les récits savent s’hybrider, jouer entre les genres sans vraiment en choisir définitivement. Et ce texte en est un parfait exemple, alternant les scènes directes ne laissant aucune place au questionnement et des scènes bien plus nébuleuses, laissant place à une certaine interprétation, se détournant des certitudes qu’offrent un peu trop souvent des récits de ce genre ; tout en jouant à être autre chose que ce qu’il semble être. En ce sens, j’ai particulièrement apprécié la chute, qui, plutôt que s’enfermer dans un des deux choix évidents proposés habituellement dans une situation comme celle qui nous est narrée, choisit une troisième voie. Cette dernière, en plus d’être très maline, se paie le luxe d’être complètement cohérente avec le reste du récit et d’y ajouter une certaine poésie très agréable, laissant une part d’interprétation là où tout n’est pas clairement dit.
Un beau concentré de talent, voilà Ce qui vient la nuit, encore une très belle création rendant honneur à la collection qui l’accueille en son sein. Un récit original, parsemé de malices, magnifiquement mis en valeur par un travail éditorial et illustratif titanesque, dont le résultat me sembler largement égaler l’ambition. Il ne s’agit pas que de déconstruire des tropes, il s’agit de le faire bien, en y ajoutant un réel supplément d’âme. Aucune raison donc de bouder son plaisir, certainement pas. Une grande réussite. Il ne me reste plus qu’à sonder le reste de cette collection et d’en attendre (impatiemment) les prochaines parutions.
Plonger l’épée au cœur des ténèbres, voilà le serment de Jildas lors de son départ en croisade. Lorsqu’il revient en Bretagne, il découvre que sur ses propres terres, les légendes du vieux monde sont encore là, nichées dans les forêts. Accompagné de Marie de France, une poétesse aux mots aussi acérés que sa lame, il traquera les loups qui ont pris forme d’homme.
Ce qui vient la nuit est un très beau roman graphique. Les illustrations de Melchior Ascaride viennent enrichir le texte qui revisite la légende du bisclavret pour donner un roman sombre et mélancolique.
Jildas, seigneur d’un bourg breton, revient de croisade. Il est allé guerroyé en Orient et en revient épuisé, traumatisé. Il rencontre alors une certaine Marie, une femme un peu guerrière mais aussi un peu sorcière. Elle va de ville en ville pour récolter les légendes et les raconter à sa manière. Marie met en garde Jildas: les bisclavrets semblent être de retour. Ils ont déjà fait plusieurs victimes. Jildas se lance alors à leur poursuite…
Avec intelligence, les auteurs de ce roman revisitent la véritable histoire littéraire pour nous servir un récit passionnant. Ils empruntent au XIIème siècle le personnage véritable de Marie de France qui écrivait des lais (des poèmes). Le plus connu est le lai du bisclaveret qui raconte la métamorphose d’un homme en loup. Jildas croise ainsi cette fameuse Marie et va enquêter sur les agissements d’un loup-garou qui sème la terreur derrière lui.
C’est passionnant, envoûtant. Les auteurs renouent complètement avec les légendes de la matière de Bretagne dans ce très court roman. Les illustrations ne sont pas seulement là pour embellir le texte mais elles l’enrichissent également. En effet, certains passages sont racontés grâce au dessin et se passent de mots. Et que dire de cette couleur jaune, solaire, onirique, triomphante sur la page!
Si vous aimez les légendes, je ne peux que vous conseiller ce magnifique ouvrage qui puise dans les racines de la littérature, offrant au lecteur un récit authentique et pur.
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