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Lady Astronaute Tome 2 Vers Mars
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Second volet de la saga de Lady Astronaute, Vers Mars de Mary Robinette Kowal poursuit les aventures d’Elma York, après l’opus précédent Vers les étoiles, que j’avais beaucoup aimé. Il se place avant le recueil de nouvelles Lady Astronaute. Paru en VO chez Denoël (collection Lunes d’encre) en octobre 2021, ce tome nous emmène plus loin dans l’espace, tout en gardant les mêmes recettes qui avaient fonctionné dans le premier tome. Alors après cette lecture tant attendue, verdict : stop, ou encore ? J’ai trouvé ce texte fort sympathique. Une lecture dans le cadre du Challenge de la planète Mars, lancé par Ta d loi du cine sur le blog de Dasola, jusqu’au 31 mars 2022.
On prend les mêmes, et on recommence
Un sentiment de déjà vu : c’est ce qui a prévalu pendant toute ma lecture. L’effet de surprise provoqué par Vers les étoiles est passé, et là, j’ai la sensation d’avoir eu la même chose, version Mars.
Même structure : des chapitres introduits par des brèves d’actu, une intrigue qui, par mimétisme, suit le cours ascensionnel du vol vers là-haut, un récit-voyage-journal de bord. OK on est plus beaucoup tôt dans l’espace dans ce roman. Mais le voyage est davantage centré sur la manière dont vivent ensemble les personnages.
Mêmes personnages, qu’on retrouve égaux à eux-mêmes (Elma vomit toujours, Parker est toujours un con), mais qu’on apprécie voir évoluer et plus intimement creusés (les failles de Parker par exemple). D’autres viennent compléter le tableau de ce huis-clos spatial.
Et des thématiques chères à l’autrice toujours au centre : l’écologie à travers les phénomènes météo toujours plus destructeurs (petit avant-goût fort réaliste de ce qui nous attend demain), la lutte contre les inégalités (la place des femmes, le racisme généralisé, et la fracture qui se crée avec les victimes de la chute du météore, par le biais de l’organisation Earth First), avec une uchronie en arrière-plan. Mais j’ai trouvé l’approche de ces thématiques moins fine dans cet opus que dans le premier, notamment toutes les questions sociales avec certains personnages assez caricaturaux.
Sympathique, mais…
Alors c’est sympathique à lire, oui. Un huis-clos avec ses moments dramatiques et ses moments cocasses. Toutefois, j’ai trouvé le tout assez monotone cette fois. Le récit m’a semblé très lisse, avec peu de suspense, peu d’effusions, peu d’éclats. J’ai trouvé que tout ceci manquait… de panache. Je n’ai eu aucun problème à m’écraser le nez de sommeil sur les pages.
J’avais aimé Vers les étoiles pour son mouvement ascendant, qui nous amenait sur la Lune, apogée du récit. J’avais compris que l’intérêt du roman résidait non pas dans la destination mais dans le chemin. C’est la même chose ici, mais c’est comme le comique de répétition : la seconde fois ça marche moins bien. Etrangement, j’ai souvent oublié qu’on était dans l’espace. On est dans l’humain, le social, la psychologie. Ca a tendance à prendre toute la place.
J’aurais vraiment aimé mettre un pied sur Mars, nom d’une chouette. Honnêtement, je m’en fous de la tarte au chocolat de Mistinguette, des diarrhées de Pierre-Paul-Jacques et du récurage des toilettes (pas de lien cause à effet entre tous ces points) ou de la manière dont le regard de Truc concernant Muche change. Mention spéciale aux courriers codés entre Elma et son mari : une fois ça va, mais on n’avait pas besoin d’en avoir 36 dans leur jus… J’ai l’impression que l’autrice délayait ses propos, pour étirer le temps, et trouver quelque chose à raconter pour construire tout un bouquin sans parler de sa destination finale. Moi, j’aurais voulu voir comment ces humains allaient construire quelque chose sur Mars. Vous allez me dire, c’est pas le sujet. Oui, OK. Mais là, je me suis ennuyée ferme.
En bref…
Frustration donc avec ce second opus Vers Mars, combinée à une impression de déjà vu qui m’a endormie. Un roman que j’ai trouvé malgré tout agréable à lire, ne serait-ce parce qu’il est la suite d’une saga qui me plaît, mais qui ne restera pas dans mes annales pour autant. Si je ne pose pas le pied sur une étoile ou une planète prochainement, ça va barder. Je place tous mes espoirs dans le troisième roman de la série sorti en 2020, The Relentless Moon.
Vers Mars de Mary Robinette Kowal est la suite de Vers les Étoiles qui vient d’obtenir le Prix Julia Verlanger 2021. Ces deux romans mettent en scène une histoire alternative de la conquête spatiale suite à la chute d’une météorite qui a détruit la côte Est Américaine en 1952. Cette incident a des répercussions terribles au niveau écologique, et l’humanité décide d’accélérer l’exploration spatiale en espérant fonder des colonies sur d’autres planètes du système solaire. Vers les étoiles mettait en place la situation et les débuts de la conquête avec les premiers pas de l’homme sur la Lune. Cette fois, et comme le titre l’indique bien, c’est Mars qui est à l’honneur.
La colonisation de l’espace en route
Le roman se déroule 3 ans après les événements décrits dans le premier. Pour ceux qui ont lu le recueil de nouvelles Lady Astronaute nous sommes trente ans avant la nouvelle qui a donné son titre au livre. Elma York, surnommée, la Lady astronaute est toujours la narratrice et l’héroïne principale. Une colonie a été crée sur la lune avec une plateforme orbitale Lunetta servant d’avant garde pour la suite de la colonisation. Elma est pilote sur la lune, elle s’occupe d’une navette de transport entre la Lune et Lunetta. Cette situation commence à la frustrer et elle envisage de prendre ses distances avec le programme spatial pour se se consacrer à son mariage. La situation sur Terre est toujours critique et Mars apparait comme une possibilité pour l’avenir de l’humanité. Malgré tout, la colonisation a tout de même des opposants, avec notamment le mouvement Earth First qui pense qu’il y a toujours moyen de sauver la planète. Un petit groupe d’hommes de ce mouvement va ainsi prendre en otages des astronautes lors de leur retour sur Terre. Les preneurs d’otage se révèlent être des hommes de couleur noire entrainant les suspicions d’éventuelles complicités au sein des astronautes. Ce fait met en avant les problèmes de racisme présents dans l’Amérique des années 60.
Elma ayant fait preuve de diplomatie et étant une star parmi les astronautes, la NASA décide de la choisir pour la mission à destination de Mars au détriment d’une autre calculatrice. Les préparatifs de la mission ont lieu, et cette dernière est lancée en décembre 1961. Trois vaisseaux forment la mission: le Pinta où se trouve Elma York et le commandant Stetson Parker, le Niña avec un second groupe, et le Santa Maria, un vaisseau de transport de matériel. Le roman raconte le voyage vers la planète rouge et il ne faut pas espérer de conquête martienne, elle sera peut être au rendez vous plus tard, espérons le. Cela se révèle un peu frustrant car le voyage est intéressant, mais beaucoup moins que la conquête et la terraformation de la planète. En plus, c’est un peu long pour juste être l’objet d’un seul livre.
Un voyage avec un gout de trop peu
En lisant le roman, j’ai souvent pensé à la série télé Away qui racontait également un vol spatial vers Mars. Dans la série, une série d’incidents ponctuaient la mission composée d’astronautes de divers nationalités. On retrouve tout cela dans le roman avec un voyage poncuté d’incidents divers et très souvent liés à des problèmes très terre à terre. Le souci est que les catastrophes ont un peu tendance à s’enchainer et à prendre toute la place dans le récit. La mission est aussi composée de différentes nationalités, et parfois l’autrice leur donne un aspect un peu caricatural avec notamment l’astronaute venant d’Afrique du Sud qui se révèle être raciste et un connard de première. Il faut souligner la volonté de l’autrice d’aborder le problème du racisme et des tensions raciales malheureusement toujours d’actualité, mais elle aurait pu le faire avec un peu plus de finesse.
Le roman est centré sur les personnages, principalement Elma qui se révèle être une héroïne attachante et humaine, mais parfois énervante, surtout dans sa volonté de toujours vouloir bien faire. Paradoxalement, des personnages qu’on détestait dans le premier tome deviennent plus humains, comme le commandant Stetson Parker dont la relation avec Elma prend une nouvelle tournure. Le style de Mary Robinette Kowal et la traduction sont toujours très fluides et le livre se lit facilement.
Vers Mars est ainsi une lecture très plaisante, mais qui se révèle en dessous du premier tome. Les thématiques sont intéressantes tout comme l’univers uchronique mis en place. L’aspect social et relations humaines est un peu trop prépondérant, avec une vision plutôt pessimiste. Raconter le voyage est intéressant, mais loin d’être passionnant. J’espère voir le reste de l’aventure et découvrir comment la colonisation de la planète a été faite.
C’est vraiment une lecture similaire au tome précédent (Vers les étoiles que j’avais adoré, une de mes meilleures lectures de 2020)
Malheureusement, si j’ai toujours autant apprécié l’ensemble globalement, je l’ai quand même trouvé un peu en dessous. Je dirais un peu trop similaire au premier. On retrouve exactement les même problématiques mais répétés plusieurs fois avec le même type de résolution. Du coup au bout d’un moment ça fait un peu redite quand même. Même si ce sont des problèmes importants qui sont bien traités à chaque fois.
Contexte si vous ne connaissez pas le premier tome : Début des années 50, un météore tombe sur terre, déréglant le climat qui va devenir invivable pour les humains dans une 50ène d’année. Seule solution pour l’humanité : se déplacer temporairement, le temps que le climat se calme, dans l’espace.
Dans le tome précédent Elma, notre Lady Astronaut se battait pour que les femmes et les personnes de couleur aient leur place dans le programme spatial international. Elle a réussi son coup, a été la première a aller sur la Lune. C’était il y a 3 ans.
Maintenant, en 1961, elle travaille comme pilote dans la station spatiale installée sur place et qui héberge une 100ène de personnes. Ça peut sembler prestigieux dit comme ça, mais en fait non. Elle est juste la chauffeur du bus qui amène tout les scientifiques sur leur lieu d’expérience. Du coup quand on lui offre une place dans la première expédition vers Mars, elle saute de joie !!
Seulement ce n’est pas si simple.
Si ils ont besoin d’elle c’est que sa démarche publique auprès des média a très bien marché pour aller sur la Lune, et que le directeur de l’International Aerospace Coalition voit ses budgets se réduire d’année en année au point qu’on ne va plus pouvoir continuer comme ça bien longtemps. Et c’est une catastrophe pour tout le monde ici, et surtout pour l’avenir de l’humanité toute entière.
Un groupe de pression devient de plus en plus actif. Il s’agit d’un groupe qui ne veut rien savoir de l’espace et qui veut qu’on concentre tout le budget a « réparer la Terre ». Ils ont peur par exemple des « germes spatiaux » que les astronautes ramènent sur Terre et qui vont contaminer tout les humains. Ces gens la n’ont pas compris qu’il était impossible de sauver la Terre …
Le programme spatial a donc besoin d’Elma pour refaire un programme de publicité et que tout reparte comme avant.
Mais le problème est que ça fait déjà un an et demi que les Astronautes s’entraînent pour ce programme ! Les équipes sont déjà formées, et il leur reste juste 6 mois d’entrainement avant le lancement. Du coup Elma va arrive comme un cheveux sur la soupe, sans l’entrainement nécessaire. Et surtout elle va remplacer quelqu’un … et il se trouve que ce quelqu’un est Helen, une de ses amies.
Sans parler du fait que l’ambiance sur place n’est pas au beau fixe. Non seulement c’est Parker, son Némésis du tome précédent, qui est à la tête de tout, mais l’Afrique du sud en plein apartheid a imposé une règle très injuste : sur les deux équipes qui vont partir, celle avec l’astronaute de leur pays devra être 100% blanche. Du coup le racisme est a son paroxysme.
Elma a en plus plein d’arrières pensées. Elle voulait démissionner de son poste sur la Lune pour enfin pouvoir voir son mari plus souvent (elle y va par période de 3 mois) et surtout pour fonder une famille … Bref, on est reparti pour un tour.
La place de la femme, le racisme, tout ces thèmes qu’on retrouve une fois encore.
Ils sont toujours traités de façon intelligente, où on voit les problème d’Elma a trouver le bon moment et moyen de luter comme elle aimerait pour faire changer les choses. Plus elle avance dans sa lutte plus elle se rend compte de ses propres privilèges vis a vis d’autres personnages et des choses injustes qui se passent autour.
Un élément que j’ai vraiment adoré est la modification de sa relation avec Parker. Je trouve qu’elle a été traité avec intérêt. Il reste un salaud, mais on a plus d’explication sur son fonctionnement, et pourquoi il agissait de cette façon ci. On comprend que Elma l’a peut être jugé un peu vite sur certains points. Il prend de la profondeur en gros, et c’est tant mieux.
Sinon c’est vraiment le même personnage d’Elma, avec ses problèmes d’anxiété et d’avoir l’impression qu’elle n’a pas sa place, qu’elle n’est pas assez préparée. Elle souffre vraiment de problème de confiance en soi. Mais tout ça n’est pas une nouveauté pour ceux qui ont lu le premier tome. Et c’est la que le problème est venu pour moi. Finalement c’est comme si on prenait la seconde moitié du premier tome, et qu’on la dupliquait en double. Il y a peu de nouveautés finalement sur ce point la. Du coup au bout d’un moment l’enthousiasme de la mission vers Mars a fini par être oublié et j’avais l’impression de lire un peu toujours la même chose sans que ça m’apporte d’élément en plus ni d’évolution du personnage.
Ce problème ne diminue pas l’impact des thèmes de l’ensemble, mais m’a fait quand même moins apprécier ce tome ci. Au final j’ai passé un bon moment, la lecture a été très fluide et très sympa. Mais il n’arrive quand même pas au niveau de Vers les étoiles.
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