Le garçon
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l’avis des lecteurs
Résumé
Il n’a pas de nom. Il ne parle pas.
Le Garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin, d’instinct.
Alors commence l’épreuve du monde : la rencontre avec les hommes – les habitants d’un hameau perdu, Brabek, l’ogre des Carpates, lutteur de foire philosophe, Emma, mélomane et si vive, à la fois soeur, amante et mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’abominable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience, émaillé d’expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses, et ponctué comme par interférences des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est l’immense roman de la condition humaine.
Mon avis
Je suis très facilement entrée dans le récit de cet enfant sauvage qui se trouve confronter à la solitude après le décès de sa mère. Il ne parle pas mais il est malgré tout docile vis à vis de ceux qui le recueillent ou l’aident. De sa naissance à la mort de sa mère il n’a été confronté que 5 fois aux êtres humains.
Au fil de sa vie il se verra intégré à la vie d’une petite communauté mais un tremblement de terre le relancera sur les routes, puis il se joindra à Brabek le lutteur, libre, qui sillonne le territoire avec sa roulotte et son cheval pour trouver plus fort que lui et lorsqu’il le trouvera il décidera de son avenir. Puis il y a la rencontre avec Emma, Emma la belle, celle qui va l’ouvrir à la beauté des choses, de l’amour, des plaisirs.
Mais le Garçon va se trouver projeter dans l’horreur de la guerre, de ses atrocités et son côté bestial va prendre le dessus et il n’en sortira pas indemne.
L’écriture est riche, détaillée (j’ai eu souvent besoin du dictionnaire) sur la nature, les animaux etc….. mais aussi sur le comportement humain.
Parfois un peu de longueurs mais difficiles à reprocher tellement l’écriture est belle. C’est un voyage dans un monde parallèle, celui d’un être qui a tout à apprendre, qui ne prononcera aucun mot, qui regarde, qui écoute, qui éprouve au fil du temps des sentiments, un peu mais qui trouvera son salut loin du monde, ailleurs, à la source……
Qu’importe, souvent compte davantage l’idée qu’on se fait des choses que les choses elles-mêmes
Dans quels écrins ignobles se nichent les plus précieux joyaux. Pense à la rose sur le fumier. Pense à la pépite d’or pur qu’il faut arracher à ses scories. Il dit que ce sont des images usées jusqu’à la trame mais qui néanmoins expriment une vérité vraie. Le coeur, fiston. Pas de muscle plus tendre. Une éponge. Il pourrait tout absorber. Il pourrait tout contenir. Et cependant, dit-il, ce qui est plus étonnant encore c’est que les hommes passent l’essentiel de leur existence à l’endurcir et à l’assécher.(….) C’est peut être une chose nécessaire pour survivre.
Je m'attendais plus ou moins à un remake de "L'enfant sauvage", à la confrontation entre un être mal dégrossi élevé par quelque mammifère et des sommités scientifiques en quête de gloire et de trouvailles...
Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai trouvé dans "Le garçon"...
Il a toujours vécu dans un coin de forêt reculé de l'Hérault, avec pour seule compagnie celle de sa mère, quoique pour lui ce terme n'ait pas réellement de sens, aucun échange de paroles, aucune marque d'affection ne définissant leur relation. Mais il sent instinctivement qu'un lien l'attache à cette femme qui lui a appris à se procurer sa nourriture, dont il a partagé la masure, et sa connaissance intime de la nature. Elle est par ailleurs le seul modèle d'humanité à imiter pour lui qui n'a jamais eu aucun contact avec ses semblables. Lorsque sa mère meurt, il est aussi ignorant du monde que le monde est ignorant de lui.
Il éprouve pourtant un confus mais irrépressible besoin de rejoindre la société des hommes.
Prudent, il les observe d'abord à distance, invisible et silencieux, mimant leurs attitudes, répétant leurs rites sans toujours les comprendre, mais, vierge de tout a priori et de toute éducation "civilisatrice", il éprouve une confiance totale quant au bien-fondé de leurs comportements.
Il s'intègre ensuite à la communauté d'un petit hameau isolé. Nous sommes au début du XXème siècle, et si son apparition suscite au départ étonnement et méfiance, le pragmatisme prend rapidement le dessus : le garçon, muet mais robuste et surtout avidement désireux de vivre parmi les hommes, est employé, docile, à divers travaux. Jusqu'à ce qu'un malheur frappant le village, il reprend sa route dès les premières manifestations d'hostilité à son égard...
Le hasard -la chance, même, pourrait-on dire-, le place alors aux côtés d'un autre nomade solitaire, l'Ogre Brabek, lutteur atteint d'acromégalie, à la fois saltimbanque et philosophe, qui parcourt le pays à bord de sa roulotte. Intarissable bavard, le géant lui raconte Victor Hugo et ce héros contrefait, rejeté, qui lui ressemble tant, la passion familiale pour la lutte, l'amour... bref, il met des mots sur le monde, initie le garçon à la tendresse.
La suite de son périple parachèvera son parcours initiatique. Le garçon connaîtra le meilleur et le pire que puisse offrir la condition d'homme : l'amour, solaire, intégral, puissamment sensuel, sous les traits de la si lumineuse et si vivante Emma, grâce à laquelle il découvre aussi la musique, la poésie, puis la barbarie, dont il devra supporter l'omniprésence et l'absurdité sur les champs de bataille de la première guerre mondiale.
Ce passionnant récit, à la fois triste et beau, témoigne de toute la douloureuse complexité de la condition humaine, en même temps qu'il questionne sur l'origine de la violence qui habite les hommes. Prudent, Marcus Malte ne livre pas vraiment de réponse à cette question, laissant simplement émerger de son récit le constat suivant : en accédant à la "civilisation", l'homme ne s'est pas départi de son aptitude à la cruauté.
L'expérience qu'en fait le garçon, qui accueille événements et émotions avec l'extrême sincérité de celui qui ignore le filtre des conventions, de l'éducation en société, nous paraît d'autant plus poignante et déchirante.
Le lecteur, dans sa posture d'observateur du garçon, dont il ne pénètre jamais vraiment les pensées, les sensations (le récit est à la troisième personne), mais dont il perçoit les symptômes extérieurs de ses joies comme de ses traumatismes, se voit tendre un miroir dans lequel il contemple la sauvagerie dont sa soi-disant modernité n'exempte pas la société.
Marcus Malte démontre, avec "Le garçon", une parfaite maîtrise de la narration, modulant sa langue toujours poétique avec justesse, passant de l'érotisme à la violence, de la douceur à l'humour avec une extraordinaire fluidité.
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