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L'héritage des Rois Passeurs
Résumé éditeur
livré en 5 jours
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l’avis des lecteurs
La plume de l’auteure est agréable et elle nous immerge dans son univers assez vite grâce à un rythme soutenu et des descriptions imagées sans trop de longueurs. La construction du roman est intéressante également avec des interludes entre chaque chapitre apportant des éléments d’informations importantes sur les deux mondes.
L’histoire est assez originale. Notre monde appelé Rive est le reflet d’un autre monde dénommé Ombre qui est un monde de fantasy avec des mages, des dragons et trois dieux. La lignée des passeurs a le pouvoir de passer d’un monde à l’autre (d’où leur nom). Le début du livre est un peu trop rapide à mon goût, allant facilement d’une scène à l’autre sans réelle explication. Par la suite, il n’y a aucun temps mort et on ne s’ennuie pas dans la lecture.
Certains éléments du récit auraient mérité d’être plus développés notamment la politique du monde d’Ombre, sa géographie et les clans. Certains raccourcis sont un peu rapides dans l’histoire (comme le fait que les héros venant de Rive s’adaptent instantanément dans le monde d’Ombre où leur habillement ne pose pas vraiment de problème).
Les gros points forts du roman sont ses personnages qui sortent des stéréotypes de la fantasy traditionnelle. La princesse Ravenn est un personnage complexe, attachant et bien développé, elle ne ressemble pas du tout à la princesse comme on pourrait s’y attendre dans ce genre de monde. Les autres personnages aussi sont attachants. Hank le gris est très intéressant, il est conscient de ses erreurs et il essaye par certains côtés de se racheter. Le concept des noirs portraits est également bien trouvé et apporte un plus au récit.
Ce roman est agréable à lire et original dans sa conception avec beaucoup d’actions et des personnage forts. J’aurais bien aimé que l’auteure développe un peu plus certains points, surtout Ombre.
Je dois dire que mon goût de la fantasy, ces derniers temps, est globalement un goût retrouvé. Si pendant quelques années j’ai commis quelques incursions ponctuelles dans ce territoire littéraire, mes intérêts étaient tout de même le plus souvent portés vers la SF. Mais j’ai retrouvé dans la fantasy un plaisir que je croyais avoir perdu avec quelques jolies rencontres littéraires, dont je vous ai parlé ici avec enthousiasme. Or, l’enthousiasme a cette qualité formidable de s’auto-alimenter en plus d’être contagieux. Ma curiosité aurait pu me mener à lire L’Héritage des Rois Passeurs, c’est surtout l’enthousiasme communicatif et joyeusement insistant d’une personne qui m’est proche qui m’aura décidé à tenter l’aventure, entre envie de partager et légère crainte d’être rabat-joie.
Je n’avais jamais rien d’entendu d’autre que de bonnes choses à l’égard de Manon Fargetton, et j’avais cru comprendre que ce roman était sa première publication « adulte », plaçant mes attentes à un curseur particulier : je m’attendais à une fantasy accessible, sobre et sans ambitions débordantes, mais avec toutes les qualités propres à une bonne lecture. Basiquement, je pensais que ce roman allait être bon, sans être révolutionnaire ou renversant pour autant, le genre de romans que j’aime bien régulièrement rencontrer, reposants et roboratifs à la fois.
Et grosso modo, c’est ce que j’ai eu, mais pas vraiment, mais un peu quand même. En substance, même si je suis satisfait, je suis un peu frustré. Mes sentiments ont été un peu confus.
Et je vais vous les livrer, évidemment, puisque c’est toujours ce que j’essaie de faire ici.
D’un côté, Ombre ; royaume dans lequel après 9 ans d’exil, Ravenne revient chez elle pour réclamer le trône qui lui est du.
De l’autre, Rive ; notre monde. Où Enora, jeune femme fêtant son vingtième anniversaire, voit son destin bouleversé dans d’horribles proportions, soudainement propulsée dans des aventures qu’elle aurait voulu ne jamais connaître. Elle est une Passeuse, héritière d’un pouvoir lui permettant de traverser la frontière entre Ombre et Rive, et surtout héritière d’une histoire dont les implications se font encore sentir en Ombre comme en Rive.
De leurs deux trajectoires dépendent l’avenir de nos deux mondes.
L’histoire de cette lecture, c’est pour moi celle de son déroulement. Vous pourriez me dire avec un air taquine que c’est logique, et vous n’auriez pas tort. Mais ce n’est pas toujours le cas, pour moi. Parfois mon sentiment à propos d’une lecture se fait très vite, ou très tard, ou même au milieu ; il est assez rare qu’il fluctue tout le long de ma découverte pour ne se décider que dans les dernières pages. Ce que je veux dire, c’est que j’ai ressenti tellement d’émotions différentes voire contradictoires à la lecture de L’Héritage des Rois-Passeurs qu’il me semble important de le signaler, pour rendre compte avec le plus d’acuité possible de ce qu’est ce roman à mes yeux.
Parce qu’il a commencé pour moi comme un honnête roman de fantasy, assez sobre, usant de tropes communs avec suffisamment de fraîcheur et de malice pour ne pas être une simple repompe fainéante, quoique avec une sorte de candeur adolescente, tout de même. Ce n’était pas mauvais, loin de là, puisque j’avançais avec plaisir, découvrant les quelques idées et concepts propres à l’univers d’Ombre et son autrice avec curiosité.
Puis de « simplement honnête », le roman est passé à un cap supérieur, que je qualifierais de personnel. Injectant des revendications claires, des affects lui appartenant plus clairement, à l’instar de ses idées et ses concepts, Manon Fargetton rend son récit plus solide et plus singulier. Ce dernier n’est pas parfait pour autant, mais il gagne clairement en efficacité et surtout en intensité ; il s’y passe quelque chose, clairement. Le cœur du roman a été ma séquence favorite, à travers laquelle je suis passé à toute vitesse sans compter mes pages ni bouder mon plaisir.
Puis est venue la conclusion, qui m’a un peu déçu et m’a laissé un goût doux-amer dans la bouche. Pour le dire clairement, tout est allé trop vite. Trop d’enjeux différents, trop de sous intrigues à boucler, sans doute, le roman a pêché par ses ambitions et ses envies. À vouloir faire les choses à fond, je crains que l’autrice se soit un poil oubliée, se contraignant elle-même, finalement, à clore précipitamment son récit pour ne pas qu’il déborde.
Alors voilà. À regrets, L’Héritage des Rois Passeurs fait partie pour moi de ces textes que j’ai vraiment aimés, mais pour lesquels les reproches viennent le plus facilement ; exprimant ma frustration avant tout. Les concepts, les personnages, le style, le plaisir de lecture ; tout était là, du début à la fin. Mais il a manqué, tout le long, peut-être juste un petit supplément de maîtrise, une capacité à faire des choix plus tranchés, dans le volume ou dans l’exécution. Il aurait peut-être fallu sabrer quelques personnages ou sous-intrigues pour éviter cette impression de foisonnance sauvage, d’enthousiasme littéraire incontrôlé, ou bien à l’inverse donner plus d’air à l’ensemble pour que s’expriment à plein toutes les idées de Manon Fargetton. Comprenons nous bien : rien n’était à proprement parler mauvais. On pourra éventuellement trouver dans ce roman quelques tropes un peu fatigués ou fatigants aux yeux de baroudeureuses de la fantasy, mais c’est personnel, ça ne compte pas vraiment ici. Alors que de l’autre côté, on peut trouver un système de magie que j’ai trouvé original, des personnages et des motivations travaillé·e·s, une vraie rage militante bien orientée : du travail, tout bêtement. Et j’aime ressentir, derrière un texte, l’envie de bien faire, l’expression d’une ambition.
C’est là qu’on en arrive à ce qui est peut-être le cœur de mon ressenti à l’égard de ce roman, touchant à son statut de « premier roman adulte ». Je dirais que le problème de ce roman, c’est tout simplement qu’il voulait trop en faire, trop vite, et surtout trop fort. D’abord parce qu’entre le world-building, les personnages, et les enjeux que le mélange des deux ensembles suggère, on se retrouve avec une sacrée densité thématique et narrative. Beaucoup de noms, de concepts, d’idées et de trajectoires mêlées à retenir dans un espace assez restreint ; si tout est clair, j’ai trouvé que tout cela manquait de respiration, d’où naissent, à mes yeux, certaines confusions, notamment morales. À force de devoir boucler certaines intrigues et sous-intrigues un peu trop vite histoire de passer à autre chose, j’ai régulièrement douté du point de vue adopté par l’autrice, de son positionnement, notamment autour de l’idée de vengeance, qui chez moi est assez délicate à manipuler.
Et ensuite, dans cette continuité, parce que j’ai eu le sentiment que l’autrice a commis l’erreur de vouloir « prouver » qu’elle appartenait au monde de la « littérature adulte », que son récit était mature, en le rendant plus sombre et graphique, à coup de sexe et de violence explicites ; sans toujours y adjoindre la gravité ou les précautions nécessaires. Alors c’est sans doute une question de sensibilité personnelle, ne goûtant que peu à ces aspects dans mes lectures, mais au delà de moi-même, je crois sincèrement que dans le cas présent, le recours à ces artifices n’était absolument pas nécessaire, en tout cas pas dans ces proportions. J’ai trouvé, en tout cas, que le ton général du roman jurait avec la crudité de ces scènes, ou inversement, et que ça ne fonctionnait pas vraiment.
Tout ça pour dire, je vous jure, que j’ai vraiment bien aimé ce roman. On dirait pas comme ça, mais je vous assure. En fait, L’Héritage des Rois-Passeurs fait partie de ces découvertes littéraires ou l’envie de mieux, de plus, prend le pas sur tout le reste. Avant tout autre chose, dans ce roman, j’ai senti du potentiel inachevé. Oui, c’est terriblement condescendant de ma part, j’en conviens bien volontiers. Mais n’empêche que c’est ce que je ressens ; Manon Fargetton et moi sommes, j’en suis convaincu, destiné·e·s à bien nous entendre, littérairement parlant. Mais ce roman était sans doute un peu trop jeune pour moi à l’aune de son parcours d’écrivaine, tout simplement.
Malgré toutes ses indéniables qualités de caractérisation, de construction narrative et de conceptualisation, il lui manquait ici la maîtrise et la confiance nécessaire en son travail pour y effectuer les bonnes coupes ou les bons ajustements de proportion pour me convaincre et me séduire à plein. La très bonne nouvelle, c’est que ça se joue à rien, et que j’ai pris largement assez de plaisir dans ma découverte pour avoir pu faire la part des choses et conserver mon envie d’en savoir encore plus sur le travail de Manon Fargetton. D’autres auteurices bien plus établi·e·s n’ont pas su faire la même chose : c’est un signe.
À charge d’une revanche que je devine excellente.
La dernière héritière d’une lignée royale doit fuir notre monde et retourner dans celui de ses ancêtres pour échapper aux hommes qui veulent l’éliminer. Là-bas, une princesse rebelle rentre chez elle pour prendre ce qui lui est dû : le trône d’Ombre. Voici l’histoire de deux femmes, de deux mondes imbriqués, de deux retours simultanés qui bouleverseront une fois de plus le destin tortueux du royaume d’Ombre. Coïncidence, ou rencontre orchestrée de longue date ?
Avis de Lianne
Une lecture très sympathique.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de low fantasy, et en fait n’ayant pas du tout lu le résumé de ce livre (pour garder totalement la surprise) je ne m’attendais pas du tout à ce que ça en soit.C’est une histoire que j’ai beaucoup apprécié, elle est plus complexe que ce qu’on pourrait s’imaginer au premier abord. Il y a cependant beaucoup de petits points qui m’ont titillé durant ma lecture, je le précise maintenant parce qu’on pourrait avoir l’impression que je ne fais que citer du négatif dans cette chronique. Mais non, il y a beaucoup de points que j’ai aimé mais c’est plus difficile de les citer car ils sont généraux et donc une phrase suffit en général alors que je vais devoir faire des paragraphes entiers sur les points négatifs pour les expliquer (d’où le déséquilibre).
J’ai trouvé le début très sympa, j’ai été directement plongée dans l’histoire. J’ai adoré le langage d’ombre, bien que je regrette qu’il disparaisse petit à petit. En fait je me suis rendu compte que plus on arrive vers la fin moins il est marqué, alors je comprends que c’est sans doute fait exprès pour montrer l’intégration progressive de nos héros dans le monde mais les termes étaient tellement exotiques tout en étant familiers que j’ai trouvé dommage qu’on en ai de moins en moins.
Si il y a un point que je regrette un peu c’est le fait qu’en dehors du tout début, on a pas vraiment l’impression qu’Ombre est un monde entier, on a l’impression qu’il y a un pays et … quelques autres trucs à coté sans importance. Comme si le pays d’Astria était le seul important pour le monde. Bref se sont des questions que je me suis posée au cours de ma lecture, et j’ai trouvé un peu dommage qu’on soit laissé tellement dans le flou sur ce qui se passait à coté. (après c’est un reproche qu’on peut faire à pas mal de livres de fantasy, je suis d’accord)
J’ai bien aimé les personnages, notamment Ravenn, elle est très indépendante et forte, elle a l’habitude du pouvoir. J’ai bien aimé que l’auteur lui donner une sexualité différente même si j’ai regretté qu’elle ne l’assume pas jusqu’au bout, dans le sens ou elle n’a pas de compagne ni au tout début, ni pendant l’histoire, en gros elle ne l’est que sur le papier pour l’instant et elle a accepté l’idée d’un mariage avec un homme un peu trop facilement à mon goût. Bon certes elle semble vouloir le casser ensuite mais j’aurais préféré avoir plus de détails sur ce point. En fait on sait juste qu’elle ne veut pas rester mariée longtemps mais c’est une idée flou, elle n’en parle qu’une fois très rapidement. Je sais pas j’aurais imaginé qu’elle avait un plan bien précis sur ce point, ou au moins que ça la travaillerais, que c’est important pour elle, mais apparemment non. Ce point manquait d’explication pour être crédible à mon avis, et en plus il aurait paru bien plus important pour la tension du lire si ça avait été le cas.
C’est d’ailleurs un autre reproche que j’ai à faire. Au final j’ai trouvé que le livre manquait de tension, à chaque fois qu’on aurait pu être dans une situation propice à faire exploser nos sentiments, c’est un peu comme si on la contournait délicatement pour nous en éviter. C’est vraiment dommage.
Le cas de Charlie est évident, on nous zappe toute la partie ou il est concerné, j’avais presque l’impression que ce n’était pas important, c’est un comble ! Ces passages auraient pu être tellement plus. On les a juste perçus de façon superficielle, en passant quelques lignes pour rappeler que ça c’est bien passé, par exemple quand Charlie se fait soigner (à la fin) ou d’un coup je me suis souvenu de ce qui c’était passé, et je pense que je n’aurais jamais du pouvoir oublier un tel événement !
Un autre point que j’ai remarqué c’est qu’a certains moments les explications nous indiquent de façon trop évidente vers ou on va se diriger. Je ne parle pas de l’histoire elle même rassurez vous, mais par exemple quand on nous raconte l’histoire de l’académie comme quoi avant elle acceptait tout le monde mais que maintenant les femmes ont été interdites etc … j’ai trouvé que c’était un peu trop me prendre par la main pour m’expliquer que « bouh c’est pas juste les femmes ne peuvent pas devenir mage » C’était déjà un point qui me semblait évident au vues des éléments qu’on avait avant donc j’ai eu l’impression qu’on me poussait trop vers cette conclusion, et que résultat elle semblait trop évidente sur la fin.
J’ai bien aimé Enora aussi mais finalement son rôle diminue au fur et à mesure, je sentais venir la fin, on la voyait de moins en moins si ce n’est les passages ou Julian essaye de se battre pour elle. Au final j’ai été un peu triste mais pas trop, toujours cette histoire de tensions qui manquent. Au final le personnage est un peu en retrait, il s’efface au profil de l’importance des autres.
J’ai aussi un peu regretté le peu de consistance d’Alex, j’aurais aimé le voir avoir beaucoup plus d’importance, mais c’est un regret personnel ça 😛
Par contre j’ai adoré le Roi, lui il est vraiment bien comme personnage, je n’avais jamais lu de pareil et franchement j’imaginais bien le rire démoniaque des fois xD
Finalement j’ai passé un bon moment sur cette lecture, même si je l’ai trouvé un peu trop consensuelle, l’auteur nous éloigne à chaque fois des moments les plus durs comme si elle cherchait à nous épargner, ce qui fait que la tension ne monte jamais bien loin. C’est un peu dommage j’ai trouvé, mais elle se rattrape par une histoire qui est plus complexe que ce qu’elle semble au premier abord et des thèmes, notamment le féminisme qui changent de la fantasy qu’on peut lire en général !
15/20
Quatrième de couv’ :
La dernière héritière d’une lignée royale doit fuir notre monde et retourner dans celui de ses ancêtres pour échapper aux hommes qui veulent l’éliminer. Là-bas, une princesse rebelle rentre chez elle pour prendre ce qui lui est dû : le trône d’Ombre. Voici l’histoire de deux femmes, de deux mondes imbriqués, de deux retours simultanés qui bouleverseront une fois de plus le destin tortueux du royaume d’Ombre. Coïncidence, ou rencontre orchestrée de longue date ?
Mon avis :
Une petite lecture commune avec Caro (on a pas mal de livres en commun en fait, vive les OP à 0,99 €) sur une auteure que Gaëlle encense à tout bout de champ (j’exagère à peine ^^), ma curiosité était donc fort piquée et ma foi on a bien eu raison d’écouter la voix de la sagesse :
De la fantasy en un tome unique, fallait oser et ça le fait plutôt pas mal, même très bien.
On se retrouve avec Ravenn/Elouane (son identité change en fonction de l’interlocuteur mais c’est bien expliqué le pourquoi du comment), une princesse renégat badass à souhait qui tue des dragons (trop cool) et qui suite à un message, marche vers son royaume dont elle doit hériter en tant qu’ainée (lignée matriarcale) en raison du décès imminent de sa mère. Bien sûr, les hauts fonctionnaires, prêtres et magiciens, ne l’entendent pas de cette oreille, ayant choisi la petite soeur, parfaite marionnette aux mains de son papa qui ne souhaite pas DU TOUT rendre la couronne avec la mort de sa femme et tente de faire en sorte que la loi change pour devenir patriarcale (patriarcat caca comme je l’appelle ^^). Bref de la baston s’annonce ainsi que des tentatives de meurtre pour évincer la non manipulable des frangines.
De l’autre côté, on se retrouve dans notre monde avec Enora et son jumeau Erwan qui fêtent leur 20 ans. Déjà j’ai été vachement déstabilisée me demandant si mon fichier déconnait (ben oui, sur liseuse je n’ai pas accès à la 4è et j’ai tendance donc à plonger à pieds joints en Terra incognita surtout avec ma mémoire de bulot dans le ebook avec surprise bonne ou mauvaise à la clé). Arrive une scène d’une violence, ouch, bon j’ai su que j’étais bien dans la bonne histoire mais purée ça surprend hein.
Avec le massacre de la famille d’Enora, commence une course poursuite pour sauver sa vie, elle tombera sur deux frères, l’un ombrageux Julian, problèmes avec l’alcool, Charly, insouciant et solaire qui a toujours le sourire et de là découlera toute une aventure sur les origines des 3 jeunes gens.
Les mondes vont devoir se croiser vous vous en doutez bien, d’où le terme de Passeur dans le titre. Notre monde et celui d’Elouane sont des mondes miroirs et les Passeurs permettent d’aller de l’un à l’autre, ce que va faire Enora (notre passeuse donc) et ça c’est la 1ère surprise car normalement ce ne sont que des hommes qui ont ce pouvoir, mais il en reste bien d’autres.
Une petit extrait des Mémoires du pays d’Ombre accompagne chaque début de chapitre pour avoir tout plein d’infos judicieusement distillées permettant de ne pas se perdre dans l’histoire. L’essentiel du récit est là, il ne manque rien à la compréhension.
En bref, j’ai énormément aimé même si comme Caro, plus plus plus aurait été chouette parce que c’est sacrément bien écrit quand même et que les personnages sont bien décrits, un livre qui se referme à regret.
Le prochain tome reprend les origines de Sav-Loar, comment elle a été créée, son titre et sa couverture sont déjà annoncés pour une sortie avant Noël (une bonne idée pour le bonhomme en rouge et blanc ^^) qui s’intitulera Les illusions de Sav-Loar. Ce n’est pas une suite attention c’est une histoire bien distincte dans le passé noir de L’Héritage des Rois-passeurs qui m’intéresse grandement (oui c’est déjà dans la Wish).
Lorsque Manon Fargetton s'initie à la fantasy, c'est une belle fusion entre chimère et réel qu'elle dédie à ses lecteurs.
On débute le récit en suivant la triste destinée d'Enora. La jeune femme vient d'atteindre sa vingtième année et retrouve son jumeau et sa famille pour célébrer ça avec panache. Mais la petite fête tourne au drame lorsque des hommes masqués et armés débarquent et tuent tout le monde. Tétanisée, Enora souhaite plus que tout, rejoindre son frère qu'elle sait être dans sa chambre. Mais son ami d'enfance, Alex la retient le temps que les assassins quittent les lieux. C'est donc dans un état second qu'elle finit par s'avancer vers la maison passant de découverte macabre en horreur innommable. Alors qu'elle croyait avoir vu le pire, sa destination finale risque fort de lui laisser un terrible goût de cendre dans la bouche.
Après ces abominations sans nom, comment continuer à vivre ? Comment seulement en avoir envie ?
Un homme va lui donner une raison de vivre: la vengeance. Sauvée une seconde fois des tueurs à ses trousses, Enora fait la connaissance de Julian et Charly, deux frères et de leur père adoptif Hank. Ces derniers vont lui faire d'étonnantes révélations. Enora découvre ainsi son étrange héritage, elle est la dernière descendante des Rois-Passeurs, c'est à dire qu'elle a le pouvoir de passer d'un monde à l'autre.
Dans l'univers fantasmagorique de Manon Fargetton, il existe deux mondes: Rive qui est en tous points semblables à notre propre monde et Ombre qui est son reflet magique.
Même si Enora ne rêve que de décimer ces tueurs, elle doit d'abord comprendre et donc avant toute chose se mettre à l’abri. C'est donc vers Ombre qu'elle met le cap avec ses deux nouveaux amis: Julian et Charly.
Ombre, une terre de merveilles où la magie règne en maîtresse absolue. Mais c'est également un territoire où la religion se dispute le pouvoir avec le roi en place, qui avec la mort subite de sa femme voit son trône menacé. En effet, ici le pouvoir se transmet de femme en femme. C'est donc à la fille aînée que revient la couronne. Et justement cette dernière choisit ce moment précis pour revenir à Astria. Un retour qui ne se fera pas sans mal. Combat et sang risquent fort d'entacher l'avenir et le royaume. Avec L'Héritage des Rois-Passeurs, Manon Fargetton donne sa propre définition de la vengeance. Et croyez-moi, ce n'est pas un vain mot.
C'est un premier roman de fantasy soigné. A travers ces lignes, on sent le temps que Manon Fargetton a passé pour élaborer son univers. Il y est aussi riche que complexe. Elle s'inspire de la société médiévale en l'agrémentant de magie pour créer Ombre. Quant à Rive, ne cherchez pas, c'est une terre que vous côtoyez chaque jour. Dépaysement garanti! L'intrigue y est ambitieuse puisqu'elle mène plusieurs histoires de front dont les fils, on s'en doute, vont se croiser à un moment donné.
Un premier roman qui nous offre une belle excursion en territoire fantasy et dont le prix Imaginales du roman francophone est venu récompensé cette année, ce qui ne nous étonnera pas.
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