Nos vies en l'air

Déjà, je sentais avant même de lire le résumé que ce roman allait être puissant… Une fois le résumé lu, j’étais sûre d’une chose : il FALLAIT que je le lise.

Une petite anecdote sur ce roman : il est resté un peu moins d’un mois dans ma PAL et j’avais comme l’impression qu’il me suivait. Je m’explique, à chaque fois que je passais quelque part, je le voyais, soit sur les réseaux, soit sur les devantures des librairies et même pendant mon stage, car je suis allée visiter les locaux de fabrication de Didier Jeunesse et Rageot, et je voyais Nos vies en l’air me narguer, me dire : « lis-moi, lis-moi », je n’avais qu’une envie, le prendre et le dévorer. Finalement, je suis restée bien sagement en train de le fixer jusqu’à ce qu’on parte.

Donc, j’ai (enfin) pu le lire… Non, ce n’est pas le mot juste, je ne l’ai pas lu, je l’ai avalé tout rond. Plop, je l’ai commencé, plop, je l’ai fini. Mais wooow, entre temps, j’étais secouée… retournée… J’avais l’impression d’être une crêpe que l’on lance en l’air et qui retombe par terre. Je ressentais tout. L’adrénaline de Océan et Mina, leur desespoir. Oui, surtout cette dernière émotion, que l’on oublie souvent, mais qui est très présente pourtant dans la vie et surout chez les adolescents. Ce roman m’a extrêmement touchée, car le suicide est un thème très fort et pas souvent abordé, surtout dans les romans pour adolescents. Et franchement, je remercie de tout cœur l’auteure d’avoir écrit ce livre, qui offre tellement d’espoir, mais aussi un témoignage.

Je suis désolée, ma chronique est complétement désorganisée, mais elle est à l’image de ce que j’ai ressenti pendant cette lecture, tout était emmêlé dans ma tête. Nos vies en l’air est le genre de roman très marquant, qui nous laisse une trace, j’avoue que après cette lecture, je n’arrêtais pas de dire à mes amis : Vous savez, j’ai lu récemment un livre, il est juste superbe, il FAUT que vous le lisiez. Je n’avais que Nos vies en l’air à la bouche et encore maintenant.

Ce roman fait aussi référence à mon expérience personnelle, car ayant dans mon entourage une personne dans le même cas que Mina et Océan, je peux dire à quel point c’est dur, mais c’est très difficile également pour son entourage. Mais Nos vies en l’air m’a apporté une dose d’espoir, peut-être pas infinie, mais déjà tellement.

Cette sensation de ne plus avoir goût à la vie, d’exister pour rien, cela m’a tellement bouleversée, retournée… Le message que fait passer l’auteure m’a émue tant il est beau, il est fort. Manon Fargetton expose des sentiments nus et crus par le biais de sa plume renversante.

Ce roman n’est pas gros, mais il aborde également des sujets qui pourront faire écho à tous les adolescents. En effet, Manon Fargetton traite des réseaux sociaux, du harcèlement et cyberharcèlement, ainsi que du poids de l’avis des autres et la sensation de ne pas être à sa place. Ayant moi-même l’âge de Mina et Océan, je me suis sentie plus proche d’eux, je voulais rentrer dans le livre, leur tendre ma main, leur dire que tout allait bien se passer. Nos vies en l’air fait partie de ces romans que l’on ne lit pas, mais que l’on vit.

Ce roman est l’histoire de deux adolescents, qui, par hasard, vont se croiser alors qu’ils n’en peuvent plus, qu’ils sont perdus. Ils vont décider de se laisser une nuit et de la passer ensemble. Une nuit où plus rien ne les retient. Une nuit pour tout tenter. Une nuit où tout va changer. Océan et Mina sont pourtant différents en tous points, si ce n’est leur lassitude de la vie. En effet, Océan est plutôt pessimiste et possède une grande dose d’humour noir, c’est un personnage très sombre, tandis que Mina, elle, est douce et bienveillante. Mais au cours de cette nuit, les deux adolescents vont se rapprocher et se découvrir des points communs. C’est également un roman sur l’amitié, qui montre qu’elle peut se montrer très forte dans des moments difficiles.

Pour finir, un très gros coup de cœur pour un roman dont il n’existe pas de semblable, qui nous fait passer une nuit fantastique. A lire pour tout le monde, adolescents comme adultes.

L’avez-vous lu ? Voulez-vous le lire ?