
Les attracteurs de Rose Street
Résumé éditeur
livré en 4 jours
l’avis des lecteurs
J’ai profité de l’offre exceptionnelle proposée par Le Bélial pour me procurer leurs deux dernières parutions dans l’excellente collection une heure lumière. Les attracteurs de Rose Street est une novella inédite de Lucius Sheppard et aussi le quinzième titre de la collection. La couverture d’Aurélien Police met bien en valeur cette novella de 130 pages.
Ambiance victorienne et roman gothique
Le roman se situe à Londres dans la seconde moitié du XIXe siècle mais dans un Londres sombre, et enfumé, étouffant sous le smog, rongé par les émanations industrielles. Le récit baigne ainsi dans une ambiance victorienne qui sert de toile de fond à l’histoire. Le personnage principal de l’histoire est Samuel Prothero, jeune aliéniste fréquentant la bourgeoisie londonienne. Il est engagé par Jeffrey Richmond, inventeur et personnage assez étrange, pour l’aider à résoudre un mystère concernant la sœur de Richmond. Ce dernier habite dans le quartier sordide de Saint-Nichol dans une grande demeure qui se révèle être un ancien bordel ayant appartenu à la défunte sœur de Richmond.
L’intrigue du roman va alors se mettre en place dans un univers sombre à l’atmosphère très travaillée. L’auteur a pris le temps de détailler le monde dans lequel ses personnages évoluent, de créer une ambiance lourde, pesante, propre à susciter l’inquiétude, renforcée par la sensation de huis-clos du décor très présent de la demeure, du quartier malfamé et d’une ville polluée, prise en étau dans la saleté. Les descriptions du décor sont très évocatrices et contribuent à cette atmosphère presque étouffante. Les personnages correspondent aussi à ce qu’on pourrait s’attendre à trouver dans les récits se déroulant à cette époque: un inventeur, un aliéniste, des bourgeois. Ils sont tous travaillés et intéressants.
Surnaturel et science
Le caractère particulier de cette novella est de mélanger le fantastique et la science. Les fantômes se retrouvaient souvent dans les textes du XIX ème siècle, mais là où Lucius Shepard se démarque, c’est en donnant à leur apparition une explication liée à la science. En effet, Richmond a créé une machine destinée à épurer l’air de Londres de la pollution, mais sa machine a un effet inattendu puisqu’elle fait revenir vers le réel ce qui ressemble au fantôme de sa sœur. On pense ainsi à Frankenstein de Mary Shelley où l’invention dépasse le créateur.
Cependant, le fantôme de sa sœur n’est pas le seul à être attirés. De plus, le fantôme de Christine se manifeste à d’autres endroits de la maison et pas seulement grâce à la machine, ce que l’on retrouvait dans les textes fantastiques. Ce mélange de fantastique et de science fonctionne très bien et renforce le côté angoissant et sombre du récit. Lucius Shepard tire parti de l’époque du récit pour évoquer également le statut des femmes à cette période, femmes objet destinées à se marier ou objets de désirs, et rien d’autre.
Les attracteurs de Rose Street offre un récit solide, à l’ambiance très travaillée, aux personnages soignés et à une intrigue intéressante. Le tout porté par la plume de Lucius Shepard très agréable à lire, et qui nous tient en haleine jusqu’à la révélation finale. À nouveau, un très bon texte pour cette collection Une heure lumière!
Quatrième de couv’ :
Londres, fin du XIXe siècle. Une métropole enfumée, étouffant sous le smog et les remugles de l’industrialisation en pleine explosion… Samuel Prothero est aliéniste. L’un des meilleurs de sa profession. Membre du sélect Club des Inventeurs, jeune homme respecté, son avenir est tout tracé dans cette société victorienne corsetée. Jusqu’à ce que Jeffrey Richmond, inventeur de génie mais personnage sulfureux, sollicite son expertise sur le plus étrange des cas. Troublante mission, en vérité, pour laquelle le jeune Prothero devra se résoudre à embrasser tout entier l’autre côté du miroir, les bas-fonds de la ville-monde impériale et ceux, bien plus effrayants encore, de l’âme humaine…
Mon avis :
Celui-ci est mon 2ème essai de la très réputée collection Heure-Lumière du Bélial, je n’avais pas été embarquée avec Un pont sur la brume par Kij Johnson, qu’en est-il de celui-ci ?
- L’intrigue et les protagonistes :
Dans ce Londres du XIXè siècle où l’atmosphère est saturé par la pollution due à l’expansion de l’aire industrielle, nous nous trouvons dans le monde très sélect d’un club où se côtoient créateurs et potentiels mécènes. Le Club des inventeurs est ouvert à tous ceux qui réussissent même s’ils ne sont pas forcément appréciés de leur pairs tel Jeffrey Richmond dont la situation sulfureuse font qu’il est toléré mais guère plus. Samuel Prothero, lui, fréquente ce Club dans l’intention de se faire connaître auprès d’une classe aisée qui pourrait avoir besoin un jour de ses talents d’aliéniste, les maladies mentales commençant à être reconnues et traitées.
C’est à la sortie de ce club qu’un soir, Samuel Prothero entendra quelqu’un le suivre et sera surpris de voir Jeffrey Richmond à sa suite, il a une affaire à lui proposer et veux se montrer discret pour éviter au jeune médecin de se compromettre dans la bonne société. D’abord refroidi à l’idée de se rendre à St Nichols, l’un des quartiers les plus malfamés de Londres, il est intrigué par la proposition, doublement de ses tarifs et juste un conseil pour Richmond lui-même et une personne mystère.
- D’étranges apparitions :
Jeffrey Richmond ambitionne de dépolluer l’air de Londres pour atténuer les problèmes de maladies respiratoires et a créé des machines qui attirent à elles les particules fines sauf que l’une d’entre elles est défectueuse et attire…les esprits. La maison de Richmond est hantée par sa soeur assassinée il y a 3 ans et Samuel Prothero va tenter de comprendre pourquoi et fasciné par le phénomène va rester plus longtemps que prévu pour tenter de communiquer avec le fantôme de Christine. Les bidouillages incessants de Richmond rendent l’apparition de plus en plus tangible et…risquée.
- Glauque, vous avez dit glauque ?
Le cadre de l’histoire dans un quartier miséreux et violent ajoute au côté sombre de l’histoire où les relations entre Jeffrey et sa soeur Christine n’ont rien de très sains. Christine dirigeait un bordel réputé auprès des classes aisées qui venaient s’encanailler à St Nichols et il se pourrait bien que son assassin soit de ses clients. Elle apparait sous forme de fantôme tantôt éclaboussée de sang au moment de sa mort tantôt en tenue plus ou moins décente au moment de sa vie de maquerelle. Richmond a conservé auprès de lui 2 anciennes prostituées qui sont devenues ses servantes et ressemblant de façon troublante à la défunte, quand on apprend qu’elles ont également été des amantes de Jeffrey, une certaine révélation n’en était pas vraiment une….glauque quoi ^^
Cela faisait un moment que je n’étais pas allé voir du côté de la très belle collection Une heure lumière du Bélial. Petit détour fantastique par Londres avec Les attracteurs de Rose Street de Lucius Shepard.
Londres, XIX°. La ville est noire de crasse et de pollution, le système de classes implacable. Samuel Prothero, aliéniste, essaie de se faire une place en fréquentant le très sélect Club des Inventeurs. C’est là qu’il rencontre un étrange personnage, Jeffrey Richmond, visiblement riche, sans doute génial, mais tenu à l’écart par les autres membres du club. Il faut dire qu’il habite le quartier de Saint Nichol, quartier mal famé de sinistre réputation.
Comme les autres, Samuel l’évite, jusqu’à ce soir, où Jeffrey vient le voir, et lui propose une forte somme d’argent pour venir voir ce qu’il se passe chez lui. Jeffrey a créé des attracteurs de pollution, capables de nettoyer l’air de la suie, mais un de ses attracteurs semblent avoir capturé bien autre chose …
Décidément L’heure lumière est une bien belle collection. Des couvertures magnifiques, un beau travail d’édition, et des novellas variées mais, pour ce que j’en ai lu jusqu’à présent, toujours de beaux textes.
Les attracteurs de Rose Street ne fait pas exception. L’auteur joue admirablement avec le genre, du bon fantastique londonien, dans une atmosphère industrielle où l’on ressent la crasse, la suie, la misère, la nuit, l’exploitation des plus faibles … Et un élément de fantastique que je ne révèlerai pas pour vous laisser le plaisir de la découverte.
L’auteur fait monter la tension jusqu’à un dénouement parfaitement maîtrisé où folie, histoire d’amour et fantastique mènent une danse à la fois très référencée et originale.
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