Le gang des rêves
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l’avis des lecteurs
Né en Sicile suite au viol de sa mère Cetta Luminata, âgée 14 ans, Christmas débarque avec elle à Ellis Island encore bébé et portera ce nom de « nègre » car l’agent de l’immigration a mal compris son prénom d’origine Natale.
Cetta est prête à tout, vraiment tout, pour faire pour elle et son fils une place sur la terre promise : l’Amérique. Il ne cessera de le répéter : « Je suis Américain » même si son nom a une consonance italienne !
Il a de l’imagination, la langue bien pendue et très vite il comprend les rouages du quartier où il vit : Lower East Side, quartier réputé pour ses gangs. Il sait qu’il doit en imposer pour être respecter et va créer sa bande, son gang Les Diamond Dogs ! Mais avec dignité, il a des règles, ses règles qui ne sont ni la violence, ni le crime.
Il commence à entrevoir des possibilités d’ascension mais sa rencontre avec Ruth va ajouter un nouveau but à ses espérances mais le chemin sera long et ils chercheront à se retrouver quelque soit les obstacles et les dangers.
Ma lecture
C’est le pavé dont beaucoup ont parlé, dont je n’entendais que des éloges et dans ce cas je suis un peu méfiante, j’attends un petit peu pour voir si cela retombe un peu mais non rien que du bon et maintenant je comprends l’engouement.
Commencez par prendre une jeune femme, Cetta, la mère courage qui accepte tout pourvu que son fils, Natale/Christmas, puisse se faire une place sous le soleil américain : elle ira jusqu’à payer son voyage en viols de la part du capitaine du bateau, devenir putain pour assurer un logement, de la nourriture, un minimum.
Christmas n’est pas un « dur » comme on le croît : c’est ce qui le rend si sympathique : il est affectueux, droit et non violent. Lui, sa force c’est le parler, son imagination, il se sort des pires situations grâce à sa faculté d’observation, de déduction et de narration.
L’auteur a confronté cet ange des rues au diable incarné dans le personnage de Bill. Lui n’a aucune limite dans l’horreur. Mais sans lui Ruth Isaacson et Christmas ne se seraient peut-être jamais connus…..
Je ne veux rien dévoiler de l’intrigue car une fois entré dans les 944 pages, vous êtes embarqués dans un monde qui va des bas-fonds de Manhattan jusqu’à Hollywood mais ne croyez pas que la ville des stars vaut mieux que les rues des quartiers malfamés.
On découvre l’envers du décor de chaque lieu : la prostitution, les guerres de gangs, les rivalités, les soumissions, l’alcool, la drogue, les acteurs, le travail des scénaristes etc….
Ces mêmes vedettes qui battaient follement des ailes parce qu’elles savaient qu’elles ne dureraient pas, parce qu’elles savaient que ceci n’était pas la vie mais simplement un songe bien éphémère. Ou un cauchemar. (p739)
C’est une fresque du rêve américain, une magnifique fresque qui ferait un film car pendant ma lecture, à plusieurs moments, je me suis imaginé les rues, les parfums, les visages, les actions, le suspens parfois, imaginant la suite logique, puis non bifurquant sur une autre piste.
C’est parfaitement construit : on démarre en suivant parallèlement la jeunesse de Cetta et les raisons qui ont forgé son caractère, sa détermination, et la jeunesse de Christmas, ce petit italien effronté, qui ne montre pas sa peur mais parvient à exploiter la moindre faille, même dans les moments les plus critiques.
Les personnages sont forts et attachants en particulier : Cetta, Sal son amoureux, son souteneur pudique au grand cœur mais aux mains sales, Saul, le grand-père de Ruth, d’autres dès qu’ils apparaissent font régner un climat de peur et d’angoisse. Le tout est subtilement bien dosé, jamais de longueurs ni d’ennui. Il y a également la solidarité des petites gens, les combines, les arrangements.
C’est une œuvre romanesque, aux multiples rebondissements, un « page-turner » efficace, des références qui m’ont particulièrement plu comme celle à Martin Eden de Jack London, qui est un de mes livres cultes et certainement pour l’auteur une référence littéraire car le personnage féminin principal porte le même prénom Ruth que dans le roman de Jack London. Il donne à Christmas la même envie de sortir de sa condition mais pas par les mêmes moyens quoique….. Cela lui réussira-t-il plus qu’à Martin Eden ?
On y parle de ségrégation raciale, immigration, juifs, noirs, italiens, des conditions de vie dans ces quartiers où règne la pauvreté, les petits et gros trafics mais avec des codes hiérarchiques : chefs , hommes de main etc….. Mais le héros, de par son éducation, a des valeurs morales, le respect de la gente féminine grâce à sa mère (car sinon elle le tue…..).
L’auteur oscille et pioche dans tous les genres : amour, crime, vengeance, ascension sociale tout en peignant un portrait de l’Amérique des années folles : prohibition, début de l’industrie cinématographique, feuilleton radiophonique (j’ai pensé à la Guerre des Mondes de Orson Welles qui avait paniqué une partie de la population en 1938……) afin de ne jamais relâcher notre attention. Tout s’enchaîne parfaitement, tout est crédible, attachant.
Souvent les pavés peuvent être réduits de 100 à 200 et pourquoi pas 300 pages car trop de bla-blas, de descriptions pour faire des pages mais là non, tout se justifie. Attention quand on l’ouvre, on commence on ne lâche pas.
C’est très bien construit, dosé dans les événements, on prend du plaisir car l’écriture est agréable, fluide, efficace. On ne se perd jamais dans le récit, on s’attache aux différents personnages, on frissonne par moments, il y a des émotions, des sentiments, on apprend également…..Tout ce que l’on souhaite trouver dans ce type de littérature. Rien de trop, rien de trop peu ….. le juste équilibre.
Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New-York des années vingt… L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio. Roman de l’enfance volée, Le Gang des rêves brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Repéré il y a déjà un petit moment chez Maureen du Bazar de la littérature, je me suis enfin plongée dans ce beau pavé de presque 1000 pages! Il faut dire qu’on ne les voit pas passer ces pages et qu’elles se tournent toute seule!
Le roman débute en Sicile dans une famille de paysans très pauvre. Alors que la beauté de Cetta, 13 ans, éclot à peine, sa mère cherche par tous les moyens à la soustraire aux regards concupiscents. Pour cela, elle oblige sa fille à porter une corde, la faisant boiter. Mais le danger n’est jamais là où on le croit et malgré toutes les précautions, Cetta se fait violer. A la naissance de son petit garçon, Natale, elle décide de partir aux États-Unis pour fuir la misère et la violence de son pays. Elle débarque seule sur Ellis Island avec son fils de 6 mois, bientôt rebaptisé Christmas par l’officier des douanes.
Cetta se prostituera pour gagner sa vie et offrir une existence meilleure à son fils. Si on suit d’abord Cetta, l’intrigue se focalise vite sur Christmas, un garçon attachant, débrouillard et vif qui va fonder à lui seul le gang des Diamond dogs. Le gang des rêves c’est finalement le récit de ce jeune garçon dont la mère souhaite à tout prix qu’il devienne américain. Puis la vie de Christmas va changer lorsqu’il va croiser celle de Ruth, alors laissée pour morte sur le bas-côté.
Le Gang des rêves c’est à la fois la fulgurance de l’amour, de Cetta pour Christmas puis de Christmas pour Ruth. C’est le rêve américain: l’envie de réussir, de s’en sortir mais aussi la triste réalité de l’époque pour des milliers d’immigrés pensant trouver une vie meilleure aux États-Unis. C’est aussi une manière incroyable de raconter le New-York des années 20: les gangs, la prohibition, la prostitution, les règlements de compte. Luca Di Fulvio possède une plume presque cinématographique. Ses descriptions des bouges, des ruelles sombres, des maisons closes sont très visuelles. Il n’oublie pas de montrer le côté sombre de New-York: la violence est très présente que ce soit dans les paroles, dans les gestes.
Le personnage de Christmas est époustouflant. Il dégage une grande pureté, lui dont on a gravé un « P » comme « putain » sur le torse pour qu’il se rappelle à jamais le métier de sa mère. J’ai aimé son envie de devenir justement un « américain ». Il nourrit le rêve de sa mère en quelque sorte. Héros, parfois anti-héros, l’auteur a brossé un portrait brillant de ce jeune homme qui raconte des histoires pour parvenir à ses fins.
Même si j’ai trouvé que l’histoire était parfois un peu facile (notamment l’histoire d’amour), j’ai adoré ce livre à la fois sombre et lumineux tellement prenant et envoûtant.
Le gang des rêves est un roman fascinant. J’ai refermé le livre avec tristesse, quittant des personnages de papier attachants et marquants!
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