Le problème à trois corps
  • Date de parution 03/10/2018
  • Nombre de pages 512
  • Poids de l’article 310 gr
  • ISBN-13 9782330113551
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 177 x 111 mm
  • Edition Livre de poche
Ouvrage de référence de l'auteur Vraiment Bon livre Avec Extraterrestres Hard Science Space Opéra et Planet Opéra Anticipation

Le problème à trois corps Tome intégrale Le problème à trois corps

4.10 / 5 (3800 notes des lecteurs Babelio)
AVIS DOLPO Vraiment bon livre

Résumé éditeur

En pleine Révolution culturelle, le pouvoir chinois construit la base militaire secrète de Côte Rouge, destinée à développer une arme de grand calibre. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de "rééducation", intègre l'équipe de recherche. Dans ce lieu isolé où elle croit devoir passer le restant de sa vie, elle est amenée à travailler sur un système de télétransmissions dirigé vers l'espace et découvre peu à peu la véritable mission de Côte Rouge... Trente-huit ans plus tard, alors qu'une étrange vague de suicides frappe la communauté scientifique internationale, l'éminent chercheur en nanotechnologies Wang Miao est témoin de phénomènes paranormaux qui bouleversent ses convictions d'homme rationnel. Parmi eux, une inexplicable suite de nombres qui défile sur sa rétine, tel un angoissant compte à rebours... Hugo 2015 du meilleur roman, «Le Problème à trois corps» est le premier volume d'une trilogie culte d'une ambition folle.

En stock

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  • Date de parution 03/10/2018
  • Nombre de pages 512
  • Poids de l’article 310 gr
  • ISBN-13 9782330113551
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 177 x 111 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Autre gros morceau de mon année : la lecture de la trilogie du Problème à trois corps de Liu Cixin. Longue procrastination avant d’affronter ce roman, causée par la peut encore une fois de ne rien y comprendre et de passer à côté d’un chef-d’œuvre. J’ai profité d’une LC avec L’ourse bibliophile pour m’y mettre enfin, même si l’aventure ne s’est pas déroulée comme prévu, et j’en suis bien désolée 🙁 En effet, j’ai abandonné le bouquin à la moitié, avant de visionner la série (américaine) et de m’y remettre, pour aller au bout cette fois. Il est temps maintenant de livrer mon retour sur ce roman, avec un regard croisé série/livre !

Regard croisé série/livre

J’ai d’abord commencé le roman sans avoir vu une seule image de la série américaine. Je l’ai mis ensuite de côté une fois arrivée à la moitié, lassée par les personnages très froids. Et ce, malgré les événements terribles racontés et les épisodes qui se situent dans le jeu Les trois corps. J’ai d’ailleurs détesté ces passages.

Alors, à la moitié du livre, comme je n’avais pas encore dit mon dernier mot ni déclaré définitivement forfait, j’ai décidé de regarder la série américaine sortie plus tôt. Celle-ci est sortie sur Netflix en mars 2024 et contient 8 épisodes. Plusieurs impressions me sont venues pendant le visionnage :

  • c’est très occidentalo-centré. Dommage, mes pages préférées dans le roman sont celles qui évoquent la Révolution Culturelle et toute l’époque de Côte Rouge. Cela dit, je note que c’est dans cette série que les Trisolariens reprennent leur nom d’origine (San Ti, le titre du roman chinois) ;
  • c’est également très mélodramatique. Autant les personnages du bouquin m’ont tous laissée de marbre, autant les épisodes « sortez les mouchoirs » de la série américaine m’ont gonflée ;
  • j’ai trouvé le générique super nul ;
  • on y retrouve des acteurs de GoT, et ce n’est pas étonnant puisque deux des créateurs de la série sont ceux de GoT. On voit que le matériau d’origine n’est pas occidental, car les relations entre les personnages et le rapport à l’image, au visuel, sont très différents. Là, c’est beaucoup plus propre, réservé, pudique, il faut dire que ce n’est pas le même univers non plus ;
  • et enfin la série TV empiète sur les tomes suivants, en tout cas le 2, de ce que j’ai pu commencer à lire.

Le gros point fort de la série américaine réside dans le fait qu’elle m’a donné envie de reprendre le livre. Et comme j’avais déjà le fil rouge, j’ai pu zapper toutes les sessions de jeu que vraiment je n’aimais pas du tout. Sinon, bon, ce n’est clairement pas la série TV de l’année, mais hormis ce que j’ai décrit plus haut, je trouve qu’elle fait le job. Juste surprise qu’elle soit de qualité si moyenne avec Ken Liu à la production.

J’ai en revanche commencé la série chinoise, Three Body, la semaine dernière. Très intéressant de comparer les deux visions, chinoise et anglo-saxonne. Le traitement des personnages n’est pas du tout le même, celui de l’histoire non plus : beaucoup plus fidèle au bouquin, à la ligne près, dans la version chinoise. Juste amusée par le générique pop et les musiques parfois beaucoup plus fortes que les dialogues et qui masquent ceux-ci. On sent la différence de regard, de culture et de ce qui est jugé important. J’avoue que c’est beaucoup plus intéressant de comparer les deux séries que la série américaine au bouquin. Je suis un peu désarçonnée mais ça me plait. En tout cas ça m’amène à voir un cinéma qui sort de mes habitudes, et cela me fait l’effet d’une bouffée d’air frais.

Un prequel

Le gros ennui du Problème à trois corps, c’est que c’est long, et chiant. Je ne dis pas cela comme une vérité générale, hein, vous me connaissez. C’est plutôt le ressenti que j’ai eu. Et effectivement, parvenue enfin au bout, c’est seulement là que je me suis dit qu’enfin, ça décollait.

Le problème à trois corps est un roman long, qui prend son temps. En effet, il raconte notamment tout le parcours de Ye Wenjie depuis son enfance. Ceci afin de bien saisir ses motivations ensuite. Étrangement, c’est le premier tiers qui m’a le plus passionnée. Je ne connaissais quasiment rien à cette période de l’Histoire chinoise. Aussi j’ai fait pas mal de recherches pour étoffer un peu mes connaissances là-dessus.

Quand on arrive dans le présent, on conçoit bien qu’il se passe des choses. Mais il faut attendre très longtemps pour comprendre exactement ce dont il est question. L’enquête sur les décès des scientifiques piétine, les sessions de jeu ralentissent encore le rythme narratif. D’autre part, il n’est pas aisé de faire le lien entre ces épisodes et l’intrigue principale. On navigue dans le flou durant 400 pages. Très honnêtement, sans la série qui m’a aidée à zapper des passages, j’aurais fini par laisser traîner le bouquin quelque part, sans grande envie d’y revenir.

Bref, la fin du premier tome offre une ouverture intéressante. Et oui, enfin les choses remuent dans le tome suivant. Ce qui me laisse penser que ces 500 pages du Problème à trois corps ne sont en fait qu’un prequel à la duologie suivante.

Un roman ou un bouquin de physique appliquée ?

Ce sont vraiment les 100 dernières pages qui sont trépidantes. Mais là encore j’ai eu par moments la sensation de me retrouver face à un cours de physique plutôt qu’à une fiction (même avec science devant). Ce n’était pas inintelligible, mais ce n’était pas non plus ma tasse de thé. C’est vraiment, selon moi, le gros problème de la hard SF. On a trop souvent à lire des manuels de physique avancée plutôt que des romans. J’avais eu un ressenti similaire avec La couleur du froid de Jean Krug, par exemple, qui m’avait perdue dans la 2e partie pour les mêmes raisons. Cérès et Vesta m’avait également fait le même effet. Tout le monde n’est pas Robert Charles Wilson ou Arthur C. Clarke.

Ajoutons à cela des personnages qui ne dégagent rien, aucune émotion. Résultat, on a un récit qui m’a semblé poussif et froid. L’écart entre les personnages de Liu Cixin et ceux de la série US est ainsi plus qu’énorme. En attendant, les personnages du roman ne m’ont absolument pas fait vibrer. Ils manquent de corporalité, d’histoire quotidienne, de caractères spécifiques… Tous ces éléments qui permettent de les camper, de leur donner un visage, une réalité. Aucun qui n’agace, aucun qui ne s’énerve, aucun qui ne hurle. Je trouve tout cela très contrit, presque artificiel. Peut-être est-ce une question là encore de culture et de point de vue, car j’ai un souvenir similaire des personnages de Murakami.

Enfin, s’il y a effectivement des passages superbes, il y a aussi des épisodes super fastoches et bien pratiques. Qui tombent vachement bien au bon moment, comme par hasard, si vous voyez ce que je veux dire. Pour de la hard SF, du deus ex machina comme ça est assez étrange. De mon point de vue, ça ne va pas trop ensemble. J’ai ainsi la sensation que l’auteur est meilleur physicien que romancier… Mais beaucoup m’ont dit que les tomes suivants permettaient de bien comprendre le projet de l’auteur, et que La forêt sombre était génial. Bon, j’attends de voir, je réviserai mon jugement si tel est le cas. J’avoue être aussi un peu déçue par les révélations, j’avoue que j’attendais autre chose qu’une énième histoire d’aliens qui en plus semblent finalement très… humains. Bon, là encore à voir si ça va plus loin que ça ensuite.

Stop ou encore ?

À la lecture de cette chronique, on pourrait se dire que j’ai bien peiné sur ce premier tome. Que ça suffit. C’est vrai que ça n’a pas été l’éclate espérée. Je redoutais ce bouquin autant que j’espérais y trouver mon compte et ressentir le même éblouissement que beaucoup. Je n’ai pas trouvé ce roman si ardu (malgré quelques passages mais avec la série TV avant, ça m’a bien aidée). En revanche effectivement il ne m’a pas décoiffée non plus. Cela dit, ma curiosité est assez piquée pour poursuivre.

Mais comme on m’a plusieurs fois vanté les mérites de La forêt sombre que je suis en train de lire, j’ai bon espoir que ce ne soit pas le cas. J’espère du surprenant et du waouh. Cependant, je doute encore. Arrivée à plus d’un tiers du tome 2, l’ennui est encore là, c’est toujours aussi loooooooooooooooong et chiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiant. Je me demande si je vais vraiment aller au bout de la trilogie, à ce stade…

Bon, bon, bon, pas folichon tout ça mais pas non plus la cata. Si je n’ai pas été perdue par le côté hard de ce roman SF (même sans la série, je trouve que cela reste grosso modo assez intelligible), c’est la froideur des personnages, la lenteur du roman et les passages longuets qui m’ont déçue. J’espère vraiment avoir LA révélation avec la forêt sombre, mais il faudrait pour cela que ça se remue un peu, et pour l’instant on ne peut pas dire que ce soit le cas. Bon, contente d’avoir enfin mis mon nez dans ce fameux Problème à trois corps, même si je suis loin d’être séduite… Un grand merci à l’Ourse bibliophile pour nos échanges et pour m’avoir motivée à m’y plonger, finalement c’est plus le fait de lire ce roman à deux que j’ai préféré 🙂

Cela faisait quelques temps que je voulais lire Le Problème à trois corps, j’en ai eu l’occasion grâce à un cadeau de Lutin 82 qui s’est transformée en lutin du grand barbu pour l’occasion. Le Problème à trois corps de Liu Cixin est le premier tome d’une trilogie qui se poursuit avec La Forêt sombre puis La Mort immortelle. Le roman a été publié par Actes Sud en 2016 avec une traduction de Gwennaël Gaffric. Le livre est initialement paru en épisodes dans le magazine Kehuan shijie en 2006 puis en entier en 2008 en Chine. Son titre ait référence au problème à N corps en mécanique orbitale. Le roman a obtenu le prix Hugo après sa parution en anglais 8 ans après l’édition chinoise.

Petite précision: dans le résumé en fin d’article, j’ai mis volontairement une version tronquée de la quatrième de couverture car la version entière spoile les 2/3 du roman, ce qui est franchement navrant.

Passons au sujet qui nous intéresse, le roman se déroule sur plusieurs années avec des chapitres se déroulant en pleine révolution culturelle chinoise des années 60, et d’autres se passant à notre époque. Les passages sur la révolution culturelle apportent beaucoup d’informations sur cette période trouble où régnait la terreur. On apprend à connaitre une jeune femme, Ye Wenjie, brillante astrophysicienne qui a été victime de cette révolution. Elle va ainsi se retrouver à participer à un mystérieux programme scientifique, bien entendu sous très haute surveillance, où ses connaissances seront plus qu’utiles. Pour l’époque moderne, le roman suit Wang Miao, expert en nanotechnologie et se retrouvant dans un groupe avec des scientifiques et des militaires du monde entier.

Il est difficile d’en dire plus car tout le sel du roman se trouve dans la mise en place de l’intrigue qui se fait petit à petit en découvrant la vie de Ye Wenjie et le parcours de Wang Miao, qui va se trouver mêlé à des phénomènes inexpliqués tout en essayant de comprendre comment fonctionne un jeu vidéo appelé le problème à trois corps. Le roman est assez lent par moments et on a parfois du mal à comprendre où tout cela nous mène. Néanmoins on se laisse porter par cette histoire, par le puzzle qui se met peu à peu en place, en essayant de faire le lien, et tout comme Wang Miao de se demander ce qui se passe dans l’univers de ce jeu vidéo si étrange.

L’ouvrage est assez complexe car il met en jeu des notions de physique quelque fois assez ardue, et des concepts d’astronomie et d’informatique. Il présente aussi des passages vraiment impressionnants plein de sense of wonder, véritablement à couper le souffle. Les passages se déroulant dans le jeu m’ont parue un peu longs vers la fin, mais ils font partie intégrante du récit. Celui-ci prend de l’ampleur au fil des pages, au fil de l’émerveillement ressenti par le lecteur. Du côté des personnages par contre, c’est assez léger et froid, ils manquent clairement de profondeur pour séduire.

Le Problème à trois corps est ainsi un roman ambitieux faisant appel à pas mal de connaissances. Il manque un peu d’émotion, surtout par ses personnages assez fades. Cependant, la mise en place de l’intrigue avec un immense puzzle au fil des années donne le vertige et l’envie de lire la suite.

TTT - Très Bien "Inconnu chez nous, Liu Cixin est le plus célèbre des auteurs de SF chinois. Ingénieur dans une centrale électrique, il a gagné huit fois le plus prestigieux des prix locaux, le SF Galaxy Award, et s’est vu décerner l’an dernier aux États-Unis le prix Hugo pour Le Problème à trois corps, premier volume d’une trilogie — et première de ses œuvres à être traduite en français. En pleine révolution culturelle, une jeune astrophysicienne dont le père a été exécuté réussit à envoyer dans l’espace un message, lequel tombe entre les mains d’extraterrestres, les Trisolariens, qui cherchent un endroit où installer leur espèce menacée. Parallèlement, de nos jours, un expert en nanomatériaux joue à un jeu vidéo étrange, Les Trois Corps, et est confronté à une vague de suicides dans la communauté scientifique. Quel lien Liu Cixin va-t-il faire entre les deux fils narratifs ? Il alterne une enquête policière et des passages d’astrophysique, parvenant à la fois à maintenir l’équilibre entre les deux et à captiver son lecteur avec des concepts parfois ardus. Intelligente et crédible, sa tentative de conquête extraterrestre est à l’exact opposé d’un Independence Day. De plus, le romancier offre de la révolution culturelle et de ses dérives une vision sans complaisance. On attend avec curiosité la suite de cette trilogie."

Dans la Chine de la fin des années soixante, la répression menée au nom de la révolution culturelle décime intellectuels et dissidents. Les rouges, répartis en diverses factions qui s'opposent, s'entendent tous au moins sur un point : l'éradication de ceux qu'ils désignent comme les réactionnaires, terme englobant tous ceux qui osent remettre en cause le régime, parmi lesquels gens du peuple, scientifiques... C'est dans ce sombre contexte que Ye Wenjie assiste à l’exécution publique de son père, professeur de physique qui a refusé de se plier aux diktats idéologiques imposés par les autorités. La jeune femme, elle-même brillante astrophysicienne, échappe aux purges en intégrant le mystérieux projet Côte rouge...


De nos jours...

Wang Miao, chercheur dans le domaine des nanotechnologies, est recruté par les plus hautes instances scientifiques et militaires, pour apporter sa maigre contribution au démantèlement d'un complot dont il ne saisit ni les enjeux, ni l'ampleur... on lui laisse entendre qu'une guerre est en cours, une nébuleuse machination vise la communauté scientifique, dont le but serait de saper sa légitimité et d'éclaircir les rangs de ses membres, touchés par une vague de mystérieux suicides. L'émergence de nombreux courants prônant le retour à la nature et alertant sur les dangers de la technologie participeraient également de cette conspiration.


Sous la vigilance de l'antipathique et grossier lieutenant de police Shi Qiang, lui aussi mis à contribution sur cette étrange affaire, Wang Miao commence à mener l'enquête, qu'il devra en partie mener dans la réalité virtuelle du jeu "Les trois corps", où il assistera aux vains efforts de célèbres savants et philosophes des siècles passés pour comprendre les règles régissant le chaos climatique de cet univers hostile.


Si je devais vous donner un conseil avant d'entamer cette lecture, c'est de NE PAS LIRE LA QUATRIÈME DE COUVERTURE... je vous en ai moi-même sans doute déjà trop dit, quoique le résumé qui précède n'est qu'un vague aperçu de la densité de ce roman complexe, érudit, qui aborde réflexions métaphysiques et philosophiques (notamment sur la place de l'homme dans son environnement et dans une société où le progrès n'est pas toujours mis au service de l'humanité), s'interroge sur les notions de tyrannie et de liberté, tout en délivrant quelques leçons de sciences (j'admets ne pas avoir tout compris, mais cela n'est pas vraiment gênant à la compréhension globale de l'intrigue), et j'en passe...


Pour résumer, un roman qui respecte l'intelligence son lecteur tout en le tenant en haleine !

Et l'aventure n'est pas finie, puisque "Le problème à trois corps" est le premier volet d'une trilogie...


C'est en me baladant sur le blog Un papillon dans la lune que j'ai croisé pour la première fois Le Problème à trois corps de Liu Cixin. J'ai été très intriguée par la couverture avec cette grande antenne qui mange la moitié du ciel et par le fait que l'auteur de ce livre de SF qui a eu le prix Hugo 2015 du meilleur roman soit chinois. La superbe chronique d'Un papillon dans la lune m'a définitivement convaincue de tenter l'aventure.



Le problème à trois corps de Liu Cixin est le premier tome d'une trilogie (oui je sais ça se voit pas sur le couv' mais cette fois-ci j'étais au courant dès le début) de Hard SF chinoise. Comme plusieurs autres blogueurs l'on fait avant moi, je vous déconseille (très très fortement) de lire le 4e de couv' qui spoile juste l'ensemble de ce tome 1. Perso, je ne l'ai lu qu'à la fin du livre et le spoiler sur l'histoire du livre est énorme... très dommage pour de futurs lecteurs...




Dès les premières pages, l'auteur nous plonge en pleine révolution culturelle chinoise... et waouh, le livre démarre fort niveau émotions. Liu Cixin nous décrit cette révolution aux multiples facettes, tout en nous pointant le sort réservé aux universitaire et scientifiques par les membres de la garde rouge, pour finalement se concentrer sur le sort de Ye Wenjie, fille d'universitaires spécialisés en physique théorique, obligée de fuir Pékin et les folies de la révolution à la mort de son père, pour rejoindre les groupes de jeunes travailleurs en Mongolie intérieur. L'avenir de Ye Wenjie s'annonce sombre dans les remous de la Révolution entre trahison et idéologie, jusqu'à ce que ses compétences en astrophysique théorique deviennent intéressantes pour un des projets top secret du parti de la révolution : Côte Rouge.

"Ces jeunes adolescents enflammés par la fièvre de la Révolution culturelle s'apercevaient vite que, par rapport à ces terres sauvages, les plus grandes villes du continent n'étaient en réalité que de simples bergeries. Leur ardeur frénétique n'avait aucun sens au milieu de ces prairies et de ces forêts froides et insondables où une giclure de sang chaud refroidissait plus vite qu’une bouse de vache, et où le purin avait davantage de valeur que le sang"

Ainsi débute le jeu d'écriture de l'auteur entre le passé et le présent : entre le destin de Ye Wenjie lors de la Révolution culturelle et celui, qui nous est contemporain, de Wang Miao, ingénieur en physique appliqué dans les nanomatériaux qui approché par les militaires concernant le suicide de nombreux scientifiques, va être projeté un peu malgré lui dans une intrigue aux dimensions planétaires. 


En plus de nous offrir un récit SF de haut niveau, Liu Cixin nous fait découvrir l'évolution de la Chine depuis la Révolution Culturelle jusqu'à nos jours d'un point de vue scientifique et idéologique, ce qui est passionnant. C'est une livre exigeant que je vous présente ici, loin du page turner, mais également captivant car le récit de Liu Cixin prend de l'ampleur au fur et à mesure des pages. Comme beaucoup de livres de SF, le récit invite également le lecteur à avoir une réflexion sur l'avenir de l'humanité aux vues des atrocités dont est capable l'espèce humaine ; aussi bien envers ses semblables qu'envers la nature.

Un récit classé "Hard SF" avec pas mal de théories scientifiques abordées : notamment beaucoup de notions d'astrophysiques et de communication, mais pour moi qui reste abordable. Je ne l'ai pas trouvé trop difficile à suivre mais j'ai du mal à me rendre compte s'il en irait de même pour quelqu'un n'ayant pas une formation scientifique. On lit ici une traduction direct du chinois au français et j'ai trouvé la traduction bien travaillée. La plume de l'auteur est facile à lire et à appréhender, c'est une lecture agréable et très recherchée qui m'a très vite transportée.


- Tu devrais célébrer ça, nous avons fait la découverte d'un grand principe : les lois de la physique restent invariables dans des cadres spatiotemporels différents. Toutes les théories physique de l'histoire de l'humanité, du principe de la flottabilité à la théorie des cordes, de même que toutes les découvertes scientifiques et les réalisations de la pensée humaine sont à ce jour des sous-produits de cette grande loi. Comparés à nous, Einstein et Hawking n'étaient que de vulgaires techniciens.




J'ai beaucoup, beaucoup apprécié cette lecture. Cela fait longtemps que je n'ai pas lu un récit SF aussi bien travaillé et en aussi dépaysant. Liu Cixin nous fait découvrir pas à pas son intrigue et ses personnages, avec un récit qui parle avant tout d'humanité et de son rapport à la science, Le problème à trois corps est un premier tome extrêmement prometteur et accrocheur. Que la suite soit à la hauteur de ce premier opus et je pense que la trilogie rentrera dans le Top de mes lecture SF.


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