L'agence Pendergast, tome 1 : Le prince des ténèbres

Sean, quinze ans, vit à New York à la fin du dix-neuvième siècle, ses parents ont été tués par les Indiens et il a été recueilli par Bill le Boucher, chef d’une bande mafieuse. Il a été élevé pour devenir un pickpocket doué, mais il suit tout de même un code moral qui lui interdit de détrousser des pauvres, ce qui déplait grandement à son chef à qui il doit payer une taxe de trente dollars par jours. Il se met en chasse d’une proie et vole sa montre à un vieil homme, manque de chance son garde du corps, Joe l’Indien le rattrape. M.Pendergast lui donne le choix entre le suivre à Staten Island ou être conduit au commissariat le plus proche, Sean n’a pas le choix et découvre une étrange agence chargée d’empêcher les créatures surnaturelles malveillantes de se mêler aux flux des immigrés qui débarquent dans le pays. On lui propose de rejoindre les rangs des gardiens pour débusquer les monstres qui rôderaient dans les rues.

Il s’agit d’un court polar fantastique jeunesse, destiné à des enfants d’une dizaine d’années. Ses cent soixante pages se lisent très rapidement, quelques illustrations coupent le texte imprimé assez grand. Les chapitres sont très courts afin de retenir l’attention des jeunes lecteurs. L’action est trépidante mais pas vraiment crédible, car notre jeune héros vaincra un monstre terrible en quelques minutes. Si certains livres jeunesse conviennent également aux adultes, celui-ci est vraiment destinés des enfants. L’univers n’est pas assez développé et manque de nuance pour des adolescents. Les méchants sont très méchants, mais heureusement, les gentils sont moins lisses, surtout Sean, qui ne choisit pas par idéalisme, mais par opportunisme. Les autres personnages sont très peu développés.

Sean est devant un choix éthique et M.Pendergast l’encourage même s’il sait que sa motivation n’est pas pure. C’est le résultat qui compte et il espère que le garçon se détournera du mal en comprenant que c’est une voie de garage. Il lui offre une possibilité de se racheter sans le juger. Célia remet aussi en question ses préjugés racistes à l’égard de Joe. Comme des Indiens ont tué ses parents, il les déteste tous. Célia lui apprend qu’il y a différents peuples indiens et qu’on ne doit pas mettre tout le monde dans le même sac. Malheureusement le roman ne pose pas le problème de la légitimité des peuples autochtones à se défendre contre l’envahisseur blanc, mais bon c’est sans doute une problématique trop complexe pour les enfants qui constituent le public cible.

Pour moi c’est un petit roman vite lu et vite oublié, mais il devrait plaire aux jeunes lecteurs. Un grand merci à Netgalley et aux Editions Didier Jeunesse.