Trilogie d'une nuit d'hiver
  • Date de parution 23/05/2024
  • Nombre de pages 576
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073060068
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Fantasy Ouvrage de référence de l'auteur Réédition moins d'1 an

Trilogie d'une nuit d'hiver Tome 3 L'Hiver de la sorcière

4.55 / 5 (398 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Moscou se relève difficilement d'un terrible incendie. Le grand-prince est fou de rage et les habitants exigent des explications. Ils cherchent, surtout, quelqu'un sur qui rejeter la faute. Vassia, avec ses étranges pouvoirs, fait une coupable idéale. Parviendra-t-elle à échapper à la fureur populaire, aiguillonnée par père Konstantin ? Saura-t-elle prévenir les conflits qui s'annoncent ? Arrivera-t-elle à réconcilier le monde des humains et celui des créatures magiques ? Les défis qui attendent la jeune fille sont nombreux, d'autant qu'une autre menace, bien plus inquiétante, se profile aux frontières de la Rus'.L'hiver de la sorcière est la conclusion magistrale de la "Trilogie d'une nuit d'hiver". On y retrouve la poésie, la magie et la sombre cruauté des contes russes qui ont fait le succès de la série dans le monde entier.

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  • Date de parution 23/05/2024
  • Nombre de pages 576
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782073060068
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Troisième et dernier volume de la trilogie d’une nuit d’hiver, L’hiver de la sorcière de Katherine Arden est pour moi un roman qui frôle la perfection. Je l’ai dévoré en moins de 24h, accrochée à mon livre comme une moule à son rocher. Palpitant, majestueux, très beau, épique et terrible à la fois : j’ai vécu sur des montagnes russes (hahah) pendant toute ma lecture. Ce final est magistral, et le plus abouti de la série. Je cale cette lecture dans le Cold Winter Challenge, à la place de Sous le sceau de l’hiver que j’ai abandonné (danse de la fée dragée, fantasy).


Le retour de l’ambiance hivernale

Enfin on sort de l’enfer moscovite pour retrouver les grands espaces continentaux, sauvages, chargés de mystères et de peurs enfouies, les pieds dans la neige. Et l’autrice nous promène à la fois dans les paysages sauvages de la Russie mais aussi dans ses saisons : on passe des hivers glaciaux aux étés infernaux. La traduction, je l’ai déjà dit, est parfaite : on n’a pas du tout l’impression de lire une traduction, et on s’y croit pleinement, les ressentis sont vifs.


Equilibre monde visible / monde invisible

C’est là un des grands points forts du roman. Dans L’ours et le rossignol, on faisait la connaissance des esprits protecteurs, de tous ces éléments du monde invisible, issus des contes et légendes russes oraux. Puis La fille dans la tour nous présentait un monde citadin, qui vivait au rythme des cloches de ses Eglises orthodoxes, soumis aux prêches de ses évêques tout puissants.

Enfin, dans L’hiver de la sorcière, tout l’enjeu est de trouver l’équilibre : les forces religieuses et folkloriques s’associent, se repoussent et se retrouvent. De cette réconciliation naîtra cette identité russe en train de se forger.


Des intrigues palpitantes

Du coup, on sent ces tiraillements incessants. Trahisons, pactes, vengeances : toute l’histoire accompagne à merveille ces forces contraires.

Et je parle volontairement d’intrigueS, car l’histoire est incluse dans l’Histoire. Vassia est bluffante, je la suivrais les yeux fermés (elle me fait penser à Arya Stark). Son histoire personnelle (se trouver, connaître ses racines, accepter sa nature, la contrôler, résister à ses désirs pour s’affirmer en tant que personne et femme) rejoint la grande Histoire : l’unification de la Russie face aux Tatars, la création d’un peuple uni autour de ses croyances multiples, et la terre.

Ce sentiment viscéral d’attachement à la terre, mère porteuse, se retrouve bien ici. j’avais déjà lu cet aspect dans d’autres sagas russes (de Troyat notamment, avec La lumière des Justes et Tant que la Terre durera) et ne l’ai jamais trouvé ailleurs, aussi fortement palpable. Le roman porte ce souffle intense jusqu’au bout, jusqu’à un final grandiose aux accents épiques. J’ai trouvé ça superbe !

« Il parla de la Russie. Non pas de la Moscovie, ou de Tver, ou de Vladimir, ou des principautés des fils de Kiev, mais de la Russie elle-même, de ses sols et de ses cieux, de son peuple et de sa fierté.

Elle écouta dans un mutisme fasciné, les yeux écarquillés et remplis d’ombres. « Voilà ce pour quoi nous nous battons, dit Sacha. Non pas pour Moscou, ni même pour Dimitri ; non pas pour le bien de l’in de ces princes. Mais pour la terre qui nous a portés, tant les hommes que les diables ».

Un aboutissement

C’est vraiment ce qu’on ressent à la lecture de L’hiver de la sorcière : un aboutissement. La fin d’une époque, le début d’une autre. Des personnages qui ont gagné en maturité, qui se sont étoffés, qui révèlent toute leur complexité. Des fils narratifs qui se sont trouvés pour créer une fresque épique assez incroyable.

Ce dernier volume est à mon sens le plus abouti, le plus mûr, le plus puissant des trois. Si L’ours et le rossignol m’avait fait apprécier la découverte de ce monde, il paraît malgré tout bien gentil et innocent à côté de celui-ci. Et La fille dans la tour m’a plutôt donné l’impression d’être une transition.

C’est trépidant, on ne connait pas l’ennui une seule seconde dans ce troisième volume. Mais pour autant, on n’est jamais dépassé non plus par les événements, qui s’enchaînent dans une logique bien huilée. Bien huilée mais pas exempte de surprises non plus. Bref, c’est franchement parfait, disons-le.

Ici, tout s’éclaire, tout prend son sens. A la fin de cette trilogie, on a l’impression d’avoir lu une saga interminable. Comme s’il s’était passé mille et une choses et mille ans depuis les premières pages de L’ours et le rossignol. Peut-être que nous aussi, on a passé par les chemins étranges de la Minuit, trompant ainsi le temps.

 

L’hiver de la sorcière de Katherine Arden conclut magistralement la trilogie d’une nuit d’hiver. Tous les arcs narratifs se rejoignent, la petite histoire rejoint la grande Histoire, et on assiste ici à une fresque épique spectaculaire. Un roman trépidant, qui pourrait se lire comme un manifeste, celui de la naissance d’un peuple et d’une Terre. Il y a une force dans ce roman qui est palpable, et que la traduction par Jacques Collin retranscrit à la perfection. Dommage, j’ai déjà fait mon bilan des tops et flops 2021, car ce roman-là fait pleinement partie de mes tops de l’année. Je vous encourage à découvrir cette saga, à la lire d’une traite pour en sentir pleinement le souffle, et à cette saison, c’est tout simplement l’idéal !


L’hiver de la sorcière est le troisième et dernier tome de la trilogie d’une nuit d’hiver de Katherine Arden publiée chez Denoël dans la collection Lunes d’encre. Le roman devait paraitre fin mars mais il a été repoussé à début juin pour la version papier et à début avril en numérique. L’éditeur indique que les trois tomes peuvent être lus de manière indépendante mais je trouve que ce n’est pas judicieux, surtout pour ce tome 3. Autant le second pouvait se comprendre sans lire le précédent (bien que en passant à côté de beaucoup d’éléments importants), autant un lecteur qui lirait celui-ci sans les deux premiers seraient complétement perdu tant au niveau de l’univers que des personnages.

Légendes russes

Le premier tome nous avait fait découvrir les légendes russes qui prenaient source au sein de la campagne de cet immense pays. Le second tome nous faisait voyager jusqu’à la capitale où les légendes avaient moins leur place et nous avait fait rencontrer le roi de l’hiver, Morozko. Ce troisième livre reprend là où s’était arrêté le précédent tome avec l’incendie ayant frappé la ville de Moscou, involontairement causé par Vassia. Cette dernière se trouve chez Olga, sa sœur où elle espère trouver la tranquillité. Mais le père Konstantin ne l’entend pas de cette oreille et harangue la foule pour faire punir Vassia. Pour Konstantin, Vassia est une sorcière, une criminelle qui mérite de mourir sur le bûcher. Il ignore qu’elle a également sauvé la ville en demandant l’aide de Morozko.

Le monde des créatures mythiques est ainsi très présent dans ce tome, illustrant le gouffre entre l’ancien monde et la modernité. Vassia se trouve prise entre ces deux mondes, entre ceux qui la craignent et ceux qui fondent leurs espoirs en elle. Elle est écartelée entre les deux univers et ses choix ont des conséquences sur les deux mondes. L’aspect à la fois sombre et merveilleux de ce monde de légendes apparait encore plus présent dans ce tome. L’autrice nous décrit un monde fait d’ombres et de lumières, de dangers et de répits, ainsi que de mystères.

Différentes menaces

Depuis le début, rien n’est simple pour la jeune Vassia. Elle se bat pour pouvoir faire ses propres choix, pour vivre sa vie comme elle l’entend et a toujours choisi l’indépendance. Elle a muri depuis le premier roman, a grandi et s’affirme en tant que femme, en tant que sorcière. Ce tome est clairement celui du passage à l’âge adulte pour notre héroïne avec tout ce qu’il peut entrainer comme joies et comme peines. Mais elle devra toujours affronter des menaces toujours plus nombreuses et inquiétantes.

La religion fait toujours partie des dangers qui plane autour de Vassia. Konstantin veut bruler Vassia au nom de la religion. Néanmoins, un autre personnage vient nuancer cet aspect, il s’agit de Sacha le frère de Olga et Vassia. Konstantin représente le fanatisme poussé à l’extrême, tandis que Sacha représente une vision modérée de la religion. Sacha est moine et très croyant, il représente une facette de la Russie évangélisée en opposition à Vassia qui elle représente les légendes, la tradition, l’ancien temps. Pourtant, tous les deux s’aiment et se respectent, ne niant pas les croyances de l’autre. Ils montrent ainsi qu’une entente est possible entre ces deux mondes, qu’une union est possible grâce au respect et l’intelligence. Surtout qu’une autre menace encore plus dangereuse va émerger : les Tatars sont en effet prêts à envahir le pays.

L’hiver de la sorcière conclut en beauté ce cycle de la trilogie d’une nuit d’hiver. L’autrice apporte quelques surprises à son histoire tout en nous plongeant avec délice dans le monde du folklore russe. Une trilogie plus que recommandable!


Ce troisième et dernier opus de la trilogie est la suite immédiate du roman précédent. Dans une Moscou dévastée par un incendie, la colère de la foule est attisée par le prêtre Konstantin qui l’incite à punir Vassia en l’envoyant au bûcher. Mais l’homme d’Église lui-même a pactisé avec l’Ours, un des tchiorti les plus puissants et les plus dangereux…


Toute une partie du roman relate le voyage de Vassia dans un monde à la fois merveilleux et inquiétant, où le temps et les distances sont très différents de notre univers, et habités par des esprits. Le lecteur est plongé dans un conte empreint du folklore russe, mystérieux et fascinant. Vassia y retrouvera Morozko, le dieu de la Mort si étrange, mais aussi d’autres tchiorti symbolisant la nature ou les peurs des hommes. C’est un des meilleurs moments du livre !


Son retour dans le monde réel oblige Vassia à s’impliquer dans les confits des hommes, dans un contexte historique où le Grand-Prince de Moscou cherche à s’affranchir de la tutelle des Mongols. L’auteure arrive à mêler la magie des tchiorti avec l’Histoire. Les esprits craignent les hommes, mais ils en ont besoin pour exister. Si les humains ne font plus d’offrandes aux êtres surnaturels, ceux-ci disparaissent… Or les cloches des églises sonnent, et les hommes oublient les tchorti. Quant à Vassia, elle s’est révélée être une sorcière, et elle est menacée dans ce monde qu’elle veut pourtant aider.


Le dernier épisode relaté dans ce livre exprime sans détour que certains esprits des contes sont l’allégorie des peurs des hommes : crainte de la mort, de la noyade, du feu… tandis que d’autres sont le reflet du paganisme dans une Russie encore très marquée par les vieilles superstitions et les récits merveilleux.


Avec ce récit, le lecteur voyage dans la Rus’ médiévale, partagée entre des campagnes sauvages et une jeune ville de Moscou, entre les anciennes croyances et le christianisme orthodoxe, entre la nature et un monde féodal qui se structure.


Ce roman offre une belle conclusion à une trilogie dépaysante, qui réussit avec brio à faire revivre un folklore et des événements historiques que nous connaissons mal en Occident.

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