Le marchand de passés
  • Date de parution 18/08/2024
  • Nombre de pages 144
  • Poids de l’article 152 gr
  • ISBN-13 9791022613903
  • Editeur METAILIE
  • Format 190 x 125 mm
  • Edition Grand format
Espagne Portugal Romans étrangers Réédition moins de 6 mois

Le marchand de passés

3.63 / 5 (87 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

A Luanda, à la fin de la guerre révolutionnaire, Felix Ventura exerce une profession étrange, il crée et vend de faux passés aux nouveaux riches. Ses clients sont des entrepreneurs prospères, des hommes politiques, des généraux et la bourgeoisie angolaise naissante, tous ont assuré leur avenir. Il leur faut donc transmettre à leurs enfants un bon passé. Felix leur construit des généalogies, des portraits d'ancêtres, des mémoires brillantes. Il en vit bien, jusqu'à l'arrivée d'un mystérieux étranger à la recherche d'une identité angolaise. Alors, dans un vertige, le passé imprègne le présent et tout bascule. La jeune photographe de lumière retrouve un passé, le gecko sur le mur rêve d'un passé et tout un réseau irrationnel se met en place.Satire féroce de la société angolaise, ce Marchand de passés est surtout une réflexion sur la construction de la mémoire et ses embûches. A propos de La Saison des fous, publié en France en 2003 par Gallimard :«  Un grand écrivain, écrivain de l'identité, de la créolité, est né, il est angolais. » Dominique Aussenac, Le Matricule des angesJosé Eduardo Agualusa est né à Huambo, en Angola, en 1960. Il a étudié l'agronomie et la sylviculture à Lisbonne. Il est journaliste et vit entre l'Angola, le Brésil et le Portugal. Il est l'auteur depuis 1988 de sept livres traduits en allemand, italien et espagnol.5, rue de Savoie, 75006 Paris tél. 01 55 42 83 00 télécopie 01 55 42 83 04http://www.editions-metailie.com

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  • Date de parution 18/08/2024
  • Nombre de pages 144
  • Poids de l’article 152 gr
  • ISBN-13 9791022613903
  • Editeur METAILIE
  • Format 190 x 125 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Quel envoûtant roman ! J'ai retrouvé dans la manière dont l'auteur met son inventivité ainsi que la musicalité limpide et éloquente de son écriture au service d'un récit tantôt sombre, tantôt lumineux, ce qui m'avait également séduite chez l'auteur mozambicain Mia Couto (ICI). 

"Le marchand de passés" a pour narrateur un gecko. Un animal extraordinaire, et pas seulement parce qu'il appartient à l'espèce rare des geckos tigres : il est l’une des réincarnations d’un homme dont les souvenirs l’habitent encore. Il a ainsi été dans une autre vie un individu timide et solitaire, qui se réfugiait dans les livres. Il lit toujours, d’ailleurs, lorsqu’il a la chance de tomber sur un ouvrage resté ouvert sur une table de chevet. Il n’a jamais quitté la maison où il est né, qu’il connait mieux que personne, sensible à sa nature secrète, celle "d’un bateau rempli de voix remontant un fleuve".

Cette maison, c’est aussi celle de Félix Ventura, un noir albinos recueilli et élevé comme un fils par Fausto Bendito Ventura, marchand de livres anciens devant la porte duquel il a été déposé, bébé, dans une caisse contenant par ailleurs plusieurs exemplaires d’un roman d’Eça de Queirós. 

Félix est marchand de passés. Il invente, pour les nouveaux riches de la haute société angolaise dont l’avenir est assuré mais à qui il manque un "bon passé" et des ancêtres illustres, une ascendance noble et cultivée. Il trace leurs arbres généalogiques, leur fournit des photographies prouvant la belle prestance de leurs aïeux. D’innocents mensonges, en somme.

Un jour, un homme mystérieux, qui se dit reporter-photographe de guerre, lui demande de lui inventer une nouvelle identité. L’étranger devient José Buchmann, et se prend d’une inquiétante obsession quant à la véracité du passé que lui a créé Félix, dont il part en quête de traces tangibles. Jusqu’à ce que son véritable passé le rattrape…

C’est par l’intermédiaire du témoin privilégié que représente le gecko, tapi dans les angles morts de la demeure des Ventura ainsi transformée en huis-clos, que nous assistons aux allées et venues des différents personnages dont les liens secrets se dévoilent en un final particulièrement brutal, qui vient transpercer la bulle dans laquelle la dimension onirique, presque surnaturelle du récit, nous avait installés, et nous rappeler le douloureux legs qu’a laissé à l’Angola un passé de violence et de guerre fratricide.

Un beau mais terrible roman, sur les ambigüités de la mémoire, et la difficulté à faire cohabiter la réalité et les fantasmes de nos vies rêvées ou inventées.


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