Le Vieil Homme et la Guerre
  • Date de parution 24/01/2007
  • Poids de l’article 363 gr
  • ISBN-13 9782841723560
  • Editeur ATALANTE
  • Format 185 x 135 mm
  • Edition Grand format
Space Opéra et Planet Opéra Avec Extraterrestres Ouvrage de référence de l'auteur Vraiment Bon livre Réédition moins de 6 mois

Le Vieil Homme et la Guerre Tome 1 Le vieil homme et la guerre

4.27 / 5 (687 notes des lecteurs Babelio)
AVIS DOLPO Vraiment bon livre

Résumé éditeur

« J’ai fait deux choses le jour de mes soixante-quinze ans : je suis allé sur la tombe de ma femme. Puis je me suis engagé. »À soixante-quinze ans, John Perry n’est pas le seul à intégrer les Forces de défense coloniale avec un billet sans retour pour les étoiles. Plus rien ne le retient sur Terre. Combien d’années peut-il espérer vivre ? S’engager, c’est protéger l’expansion de l’humanité dans la Galaxie, retrouver une seconde jeunesse et, à l’issue du service, obtenir le statut de colon sur une planète nouvelle. Mais qu’advient-il réellement de ces recrues ?

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  • Date de parution 24/01/2007
  • Poids de l’article 363 gr
  • ISBN-13 9782841723560
  • Editeur ATALANTE
  • Format 185 x 135 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Je voulais lire John Scalzi après avoir vu pas mal de chroniques passer sur lui et surtout après avoir vu l’excellente série Love, death and robots dont 3 épisodes sont inspirés de ses textes. J’ai ainsi profité de la promo du mois de juillet et me suis procuré Le vieil homme et la guerre, son premier roman. Ce roman sera suivi de 5 autres se déroulant dans le même univers mais pouvant se lire indépendamment. Le titre original du roman est Old Man’s War, la référence au titre du roman d’Ernest Hemingway est donc seulement dans la traduction française. Le Vieil homme et la guerre est le premier roman de John Scalzi, il a été finaliste du prix Hugo et a obtenu le prix Campbell du meilleur nouvel auteur.

Science-fiction militaire…

L’histoire prend place dans un monde futuriste où l’humanité a établi des colonies sur d’autres planètes. Mais l’expansion ne se passe pas facilement et des races extra-terrestres menacent les colonies humaines. Afin d’assurer la sécurité de ces colonies, il existe les forces de défenses coloniales. Pour entrer dans ces forces de défense, il y a un âge minimum: 75 ans! Cela peut paraitre étrange voire absurde. Et pourtant, il y a une logique: l’expérience des personnes âgées est cruciale. Pour l’aspect physique, tout est question de technologie et une nouvelle existence s’offre ainsi à tout volontaire pour partir sur les champs de bataille.

Parmi ces volontaires se trouve John Perry, veuf qui vient de fêter son soixante quinzième anniversaire. Il ne sait pas vraiment ce qui l’attend ni comment il va pouvoir intégrer les forces de défenses coloniales mais il est lassé de sa vie, seul sans sa femme. John est le personnage principal et le narrateur du roman, raconté à la première personne. Le lecteur est ainsi au plus près du récit et connait tout des sentiments et sensations de John.

Le roman offre un univers de Space Opera musclé avec beaucoup d’actions, de suspense, d’adrénaline et de spectaculaire. On ne s’y ennuie pas une seconde. Cela rappelle un peu Starship Troopers par moments, avec une guerre contre des extra-terrestres très puissants et très variés. L’auteur a pris soin de développer les races extra-terrestres, les moyens de voyager dans l’espace, les biotechnologies utilisées et les moyens d’améliorer les hommes. Tout cela de manière cohérente et sans assommer son lecteur. L’expansion humaine est expliquée, elle est liée à la survie des colonies et de l’humanité. L’aspect militaire est bien là, avec entrainement, combats, hiérarchie, tout ce qu’on peut attendre du genre.

….et humaine.

Pourtant, même s’il est très réussi, ce n’est pas ce côté qui donne tout son sel au roman. L’histoire contient une bonne part de réflexion sur de nombreux thèmes: le transhumanisme, la guerre, la vie, la mort, l’amour, ce que les hommes sont prêts à faire pour vivre plus longtemps. Les qualités narratives du roman sont exceptionnelles, John Scalzi sans sacrifier à l’action développe des thématiques fortes sur ce qui définit l’être humain, sur la colonisation et les relations avec les autres espèces. Toutes ces thématiques font réfléchir le lecteur sur les questions d’éthique et d’existence. Le récit parvient à alterner avec brio les moments d’actions plus intenses et les moments plus légers de la vie courante.

Autre grande réussite de ce roman : ses personnages et son narrateur. John Scalzi a conçu des personnages crédibles, n’oubliant jamais que ce sont des personnes âgées, qui ont eu une vie avant la guerre. Ils ont ainsi un ressenti totalement différent d’une personne jeune et cela transparait très bien. Le personnage de John Perry est au centre du récit, on le suit depuis son enrôlement. C’est un personnage vraiment très réussi, intelligent, juste, humain, émouvant. Il porte l’histoire à bout de bras et apporte beaucoup d’émotions au roman. Le fait que le récit soit raconté par lui à la première personne fait osciller le ton entre désabusement, humour, grandeur, et émotions. Le style de l’auteur est très fluide et visuel nous entrainant facilement dans cet univers.

Le Vieil homme et la guerre est pour moi une grande réussite, un roman mêlant habilement actions, sentiments et réflexion. Je vais très certainement poursuivre ma découverte de cet univers avec les autres romans du cycle, et ma découverte de cet auteur.


Chronique un peu spéciale, puisque c’est à la fois celle d’un livre et de son livre audio. J’ai pu effectivement écouter ce livre après l’avoir commencé, et ai donc lu le livre quasi en entier, et écouté la totalité du livre avec Célindanaé (qui l’avait lu il y a quelques années) et petit troll, qui était présent sur presque tous les chapitres. Le livre de John Scalzi est paru chez l’Atalante en 2007, et il vient donc de sortir en livre audio. Ce n’était pas ma première expérience de livre audio, mais je n’en écoute presque pas par manque d’occasion.

Revenons au livre. Le vieil homme et la guerre nous fait découvrir John Perry, un homme vers la fin de sa vie sur terre, dans un futur un peu lointain. Veuf et père d’un fils qui a fait sa vie, il s’engage dans les forces coloniales, armée formée pour défendre les colonies humaines sur des planètes où l’homme est parti s’établir. On découvre comment un groupe de nouvelles recrues, toutes étant des personnes âgées, partent de la terre, pour être transformées, dans tous les sens du terme, en des soldats d’élites. On suit donc l’itinéraire classique d’un groupe de soldats qui découvre tout du combat ou d’un nouveau monde, formés par des militaires tout droit sortis des films classiques du genre. Ils vont en baver, mais pas tant que ça en fait, quand on considère le « rafraichissement » que l’on a fait à leur corps. Effectivement, afin de survivre à l’espace, au combat, et surtout à l’âge, les engagés se retrouvent comme transférés dans des corps humanoïdes modifiés, et se voient dotés de capacités et d’armes incroyables.

Après la formation initiale, qui constitue la première moitié du livre, les soldats sont envoyés dans différents conflits, contre des extra-terrestres variés et forcément menaçants pour les colonies humaines. Les missions vont de la pacification à la lutte totale façon warhammer 40.000, se déroulant aussi bien dans l’espace que sur la terre ferme, même si l’on suit essentiellement les théâtres d’opérations terrestres, l’ensemble de la narration étant faite par John Perry qui sert dans les forces au sol. L’auteur a imaginé tout un tas de bestioles et de civilisations allant de l’alien le plus repoussant à des espèces très intelligentes et dangereuses. Les mondes visités sont aussi variés, et certains sont loin d’être des paradis.

Le gros point fort du livre est les rapports humains, à commencer par John Perry lui-même. Les protagonistes ont déjà tous vécu une vie, et sont donc plutôt sages, dans le sens pragmatiques, là où de jeunes recrues seraient nettement plus fougueuses et moins réfléchies. Les conflits et rivalités entre soldats sont aussi nettement plus rares que dans les œuvres du même genre. Chose amusante, les 2 personnages humains les moins agréables du livre meurent même de manière bête ou atroce… L’ensemble des soldats parlent de manière réfléchie, et mènent des conversations pleines de sagesse, parlant des choses qui comptent. Leur humanité transpirent à de nombreux moments du roman, rendant émouvantes ces personnes auxquelles on s’attache facilement. John reste le personnage le plus emblématique, et le souvenir de sa femme constitue plusieurs passages très réussis du livre.

La narration est centrée sur le parcours de John Perry, et alterne les passages calmes, avec des scènes de combat tendues et dynamiques. On découvre donc l’ensemble des faits avec le narrateur, procédé assez agréable lorsque l’on a affaire à ce genre d’histoire. Le livre pourrait passer pour un peu léger au niveau de l’approche, mais il ne faut pas s’y tromper, on est sur un livre de science-fiction, dans lequel quelques passages sur la théorie des déplacements dans l’espace sont assez ardus à lire. Mais ça reste un livre abordable.

Philippe Spiteri s’est donc attaché à nous proposer une lecture de ce livre, et autant le dire de suite il s’est très bien acquitté de cette tache. En tant que John, on découvre donc tout ce qui arrive, et le ton traduit sans cesse ces découvertes, souvent dans l’interrogation ou la circonspection. Les dialogues sont très bien rendus, les changements de timbres de voix étant très adaptés, avec mention spéciale pour l’instructeur des forces coloniales. Je me suis rendu compte que si je lisais plus volontiers les descriptions dans le livre, la piste audio me plaisait nettement plus lors des dialogues, c’est pour moi un des gros plus de cette lecture audio. L’auteur arrive à bien transmettre l’émotion du livre lorsque John parle de sa femme, arrivant à tirer les larmes de façon très étonnante. Célindanaé a aussi aimé cette lecture, malgré une première lecture du livre, cela a enrichi son expérience, surtout dans les moments sensibles. Quant à mon fils, s’il est clairement trop petit pour certains passages guerriers (durant lesquels on lui bouchait les oreilles), il a parfaitement réussi à suivre l’histoire, prenant un plaisir malin lors des speechs de l’instructeur, développant son vocabulaire ordurier de manière inattendu !

Le vieil homme et la guerre est donc un roman de science fiction militaire très réussi, alternant des scènes d’actions explosives avec des dialogues et un fond très posé. John Scalzi a construit un roman original, avec des personnages très attachants, plein d’humanité. La narration de Philippe Spiteri met parfaitement en relief ce récit, arrivant à renforcer encore le côté humain des protagonistes. A ne pas rater !

J’ai coutume de dire – depuis que quelqu’un·e que je n’arrive malheureusement plus à identifier me l’a dit – que la relation entre un livre et sae lecteurice est sacrée. Au delà de la possibilité d’éviter les débats stériles et mortifères à bases d’incompréhensions mutuelles en acceptant d’office que les goûts sont quand même difficilement discutables, j’apprécie cette vision des choses pour ce qu’elle implique d’universalité. Car entre ce qu’un bouquin veut dire, ce qu’il dit, ce que sae lecteurice en attend, ce qu’iel en lit, et ce qu’iel en comprend, les possibilités, autant que les combinaisons, sont pratiquement infinies.

C’est sans doute pour ça que je m’échine autant à capter un maximum de ce qui me plaît ou de ce que je peux considérer comme objectivement bon dans les ouvrages que je lis, à la fois pour moi et pour ce blog ; je ne crois plus vraiment que le moindre ouvrage, en dehors de rares et terribles exceptions, puisse être absolument dénué d’intérêt. Tout ce que je lis (ou presque, donc), me semble pouvoir revêtir un intérêt, même fugace ou minimal, à l’échelle de l’ouvrage dont il est question à ce moment-là. À cet égard, j’accorde donc de plus en plus d’importance aux contextes, qu’ils soient de lecture ou de conception, à la fois dans mes jugements, mes sentiments et mes analyses.

Tout ça pour dire que j’ai été assez déçu par Le vieil homme et la guerre. Mais que cette déception n’est pas aussi frustrante qu’elle aurait pu l’être pour d’autres ouvrages ou d’autres auteurices, parce qu’elle est plus complexe qu’un simple déplaisir de lecture. Ce roman rentre d’office dans la catégorie des bouquins que je n’ai effectivement pas beaucoup aimé, mais qui sont objectivement bons, ne rentrant juste pas dans les bonnes cases au bon moment. Et en essayant de mieux comprendre pourquoi je ne me satisfaisais pas de ma lecture au fil de cette dernière, j’ai pu me satisfaire de mieux comprendre pourquoi j’étais déçu, précisément.

Mais fi d’introduction trop longue, au travail, que je vous explique tout ça au mieux.

Le jour de ses 75 ans, John Perry s’engage dans les Forces de Défense Coloniale, une armée qui opère loin dans les étoiles, pleine de mystères et de secrets, à commencer par le processus qui rajeunit considérablement ses volontaires, la promesse motivant la plupart de ses engagé·e·s. John aurait dû s’engager avec sa femme, mais malheureusement, celle-ci est morte quelques années auparavant ; il abandonne ainsi derrière lui une vie qui n’a plus beaucoup de sens pour lui, et découvre au sein des FDC un monde bien au-delà de ce qu’il aurait jamais pu imaginer.

Au delà des retours globalement (très) positifs que j’avais pu en entendre ou en lire, c’est ce résumé succinct qui m’avait surtout motivé à m’attaquer à ce roman de John Scalzi, en plus de ma découverte enthousiaste de La Controverse de Zara XXIII. J’avais envie de lire cette idée développée au maximum, créer des situations et des réflexions inédites et originales ; je voulais me laisser surprendre. Et c’est sans doute là que le bât a blessé, malgré toutes les qualités que je reconnaitrai bien volontiers au roman, sur lesquelles je reviendrai.

Car je trouve le concept sous-exploité. Si nous avons droit à une longue et efficace séquence d’introduction expliquant parfaitement la logique du choix de John Perry de laisser son ancienne vie derrière lui, j’ai très vite eu le sentiment, une fois l’intrigue pleinement lancée, que son âge ne comptait plus, et qu’un homme de 35 ou 50 ans son ainé, à quelques détails près, n’aurait pas fait la moindre différence dans la narration. Au delà des évocations émues de sa femme décédée, malheureusement, je n’ai pas trouvé mon compte, et j’ai très vite eu le sentiment que cet aspect de l’histoire n’était finalement qu’accessoire en comparaison du reste du récit. Et si ce dernier, en lui-même, était tout à fait honnête et efficace, cette ombre permanente m’a un peu gâché le plaisir, tout simplement parce que j’ai eu le sentiment de ne pas y trouver mon compte.

N’étant pas rentré dans ce roman pour y lire une sorte de Starship Troopers family-friendly (version Verhoeven, pas Heinlein), mais plutôt un roman plutôt psychologique sur les affres de la vieillesse mentale dans un corps plus jeune, eût-il été mécanique ou génétiquement modifié, je ne pouvais que rester sur ma faim.

On revient ainsi sur la question des attentes et des intentions, et de comment elles s’articulent par la force des choses les unes aux autres. Car si j’avais dû lire ce roman directement pour ce qu’il était, à mes yeux en tout cas, à savoir une certaine bourrinade légère et décomplexée, alors j’aurais sans doute bien plus pris mon pied. Les one-liners, dialogues et autres scènes humoristiques m’auraient bien plus convaincu, et j’aurais vite cessé de rechercher une quelconque profondeur là où il n’y avait finalement qu’une volonté de décalage. Je me suis fait avec l’introduction une image précise de ce qui m’attendait, comme de John Perry et de certains des personnages secondaires, pour finalement ne pas les voir évoluer comme je le croyais, à un tel point que j’en ai été déçu.

Mais ce n’est finalement qu’une histoire d’articulation. John Scalzi ne m’a pas menti, ni ne m’a fait de mauvaise promesse, il a déroulé le fil de son histoire de la façon qui lui semblait la plus satisfaisante en fonction de ses envies et ambitions. Si certaines, comme sa volonté d’inclusivité douce, d’action ou d’exotisme xéno, m’ont convaincu, d’autres m’ont laissé de marbre, juste parce que ce n’était pas ce que j’attendais, pas ce que je voulais lire en entamant son roman ; même si je dois reconnaître, sans acrimonie aucune, que dans un autre état d’esprit, j’aurais été pleinement convaincu.

À cet égard, voir bon nombre de ses excellents concepts ne servir que de punchlines, d’occasions de rire ou comme outils narratifs m’a beaucoup frustré, voyant un potentiel autre dans ce qu’il a sans doute inventé dans une optique de pur divertissement. Recherchant bien souvent des occasions d’apprendre et de me nourrir d’une pensée transversale, lire de tels efforts de créativité déployés sans plus d’ambitions satirique ou réflexive m’a à quelques moments fait grincer des dents, notamment et surtout lorsqu’il s’est agit de considérer l’existence des FDC et d’une guerre intergalactique permanente comme inéluctable. Si, dans le cadre du récit et du monde qui nous est dépeint, cela fait sens et est même abordé dans les dialogues avec une relative finesse ; ressentir les échos du traditionnel impérialisme américain au travers des raisonnements, ça pique un peu, d’autant plus en sachant – ou du moins croyant savoir – de quel côté de cette question se pose normalement l’auteur, sans parler de quel côté je me pose en tant que lecteur.

Je pense pouvoir dire que beaucoup de choses ont changé en 15 ans, depuis la première publication de ce roman, et cela se ressent, tant dans les thématiques que dans les combats que mène Scalzi au travers de son récit, ou au travers de la traduction, qui, fait rare pour moi, m’a fait tiquer à quelques reprises, par des choix d’expressions un peu étranges. On sent que la science-fiction a fait du chemin sur l’exploitation des thèmes qu’a choisi d’exposer Scalzi. D’une certaine façon, j’ai peut-être découvert ce roman trop tard. Ce même point de départ, aujourd’hui, et/ou par un·e autre auteurice aurait sans doute donné lieu à un roman complètement différent, un que j’aurais pris beaucoup plus de plaisir à lire, car il m’aurait donné bien d’autres éléments de réflexion, ou des moments d’émotions bien plus puissants et subtils ; le fait que John Perry ait 75 ans dans sa tête est passé complètement au second plan à mes yeux au fil du récit.

Vous comprenez donc sans doute pourquoi il a été un peu compliqué pour moi de juger exactement de mon ressenti sur ce roman. Entre une exposition me suggérant une idée précise de ce qui allait suivre, un déroulé allant dans une direction complètement différente, et une conclusion un peu précipitée changeant encore une fois d’ambiance et d’ambition, j’ai eu du mal à faire le tri. Car pour toutes les bonnes choses qui sont dans ce roman, souffrant honnêtement de très peu de réels défauts, de fond comme de forme, je n’y ai pas trouvé mon compte ; tout simplement parce je n’étais pas dans la bonne configuration d’esprit une fois que le roman avait trouvé son rythme.

J’ai pouffé à l’occasion, j’ai souri à l’évocation de certains concepts, je n’ai jamais rechigné à tourner la page ou à avancer par curiosité, et je me suis attaché à John Perry, mais simplement dans la mesure où il ne m’était pas antipathique ; j’ai apprécié le roman, mais il contenait en lui tellement de germes de mieux que je n’ai pas pu m’empêcher d’être frustré. Ce n’était pas mauvais, loin, très loin de là ; ce n’était simplement pas assez bon, d’où ma déception.

Alors voilà. Ça fait très appréciation de carnet de notes, mais je suis déçu parce que je pense que John Scalzi aurait pu faire mieux avec ce qu’il avait. Un peu plus de volumes, quelques phrases, par ci par là, une meilleure exposition et préparation de ses enjeux, et il tenait, je pense un roman assez exceptionnel. Seulement, en voulant rester dans le divertissement, en faisant – je trouve – preuve d’un certain manque d’ambition, voire parfois d’une certaine fainéantise pour certain·e·s de ses effets et idées, il gâche, ou du moins ne va pas assez loin dans l’exploitation du potentiel de l’univers qu’il esquisse et des personnages qu’il crée.

Et si j’ai découvert un peu tard (c’est à dire la veille de commencer ma lecture) que ce roman n’est que le début d’une saga, je me doute donc que ce dernier reproche n’est qu’à moitié valable, puisque John Scalzi se ménage, de fait, de la place pour en dire plus. Je dois avouer que je suis curieux, mais pas emballé. Je donnerai sans doute sa chance au second tome dans les temps à venir, mais je ne m’empresserai sans doute pas pour le rajouter à ma PàL pour autant ; au contraire du reste du travail de l’auteur, histoire de voir d’abord si son travail plus récent me séduira plus.

C’était une lecture intéressante, autant en elle-même que pour ce qu’elle apportait avec elle. Déçu, mais pas mécontent, donc.


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