La société protectrice des Kaijus
  • Date de parution 20/04/2023
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 320 gr
  • ISBN-13 9791036001437
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format
Science Fiction Ouvrage de référence de l'auteur

La société protectrice des Kaijus

3.87 / 5 (213 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Ils sont GROSIls sont MÉCHANTSIls sont MENACÉS D’EXTINCTION Jamie accepte immédiatement le job que Tom, une ancienne connaissance, lui offre. Travailler pour une société protectrice d’animaux plutôt que livrer des repas est une veine.Seul problème, les animaux concernés sont des kaijus.Or, si ces monstres sont les êtres les plus gros et les plus dangereux de cet univers, ils ont besoin d’aide pour survivre, car des entreprises peu scrupuleuses voudraient les exploiter.Tous ceux qui ont vu Jurassic Park savent que c’est une mauvaise idée... « Scalzi nous embarque dans une course folle bourrée de réflexions sur la pop culture, les start-up, l’influence de l’État et la science. » Library Journal Traduit de l’anglais par Mikael Cabon.

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  • Date de parution 20/04/2023
  • Nombre de pages 336
  • Poids de l’article 320 gr
  • ISBN-13 9791036001437
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Un nouveau roman de John Scalzi est toujours une bonne nouvelle, promesse d’évasion, d’humour, d’une bonne histoire, et bien entendu de passer un très bon moment de lecture. Alors, quand La société protectrice des Kaijus fut annoncée par L’Atalante, autant dire que j’étais très impatiente au point de commencer le roman à peine reçu. Le roman est-il synonyme des promesses évoquées: oui dans l’ensemble mais pas autant qu’espérées.

Kaijū est un mot japonais désignant des monstres géants du type Godzilla, un animal type préhistorique. Le mot inclut la notion de force de la nature, devant laquelle l’homme est impuissant. Pourtant, il existe une société protectrice des Kaijus, abrégée en SPK pour plus d’anonymat. C’est ce que Jamie va apprendre suite à un licenciement dont il se serait bien passé en pleine pandémie de Covid. Tom, une ancienne connaissance, va lui proposer un boulot bien payé, mais nécessitant secret et départ pendant plusieurs mois loin de chez lui. Jamie accepte volontiers surtout que sa situation est plus que précaire. Le voilà parti pour la SPK pour travailler avec de très gros animaux officiellement, mais officieusement avec des kaijus.

Voilà le pitch de ce roman et le résumé. Car il faut bien l’avouer, l’histoire tient en peu de mots, et le roman comporte peu de surprises. On devine facilement ce qui va arriver et Scalzi en fait des tonnes. Certes, vu le sujet et le titre, on s’y attend aussi. Le roman est une lecture facile, plaisir, bourrée de références à la pop culture qui font sourire, d’un humour bon enfant. Il se lit vite et bien, nous change les idées, nous fait passer un chouette moment. L’aventure emporte le lecteur dans son sillon. Comme souvent, le monstre n’est pas celui qu’on croit, l’homme est un loup pour l’homme et pour le kaiju, les multinationales et le président américain en place pendant le confinement sont le mal. Le capitalisme menace notre environnement, la diversité doit être protégée.

Autant de points positifs que dans les anciens romans de l’auteur. Mais Scalzi se contente de faire le job, même s’il le fait bien, là où il aurait pu beaucoup mieux faire. Déjà avec des personnages un peu plus travaillés, pas juste une bande de geeks interchangeables. Et puis en ne donnant pas l’impression d’avoir écrit une nouvelle version en moins bien de La controverse de Zara XXIII .

La société protectrice des Kaijus est ainsi une lecture plaisir, détente qui ait passer de bons moments en nous faisant sourire. John Scalzi fait ce qu’il sait faire, mais on ne peut s’empêcher de penser qu’il aurait pu faire beaucoup mieux. Un peu comme les mentions « j’attends mieux de vous » sur les copies d’élève.

J’avais besoin de fun. Envie de confort littéraire. D’un bouquin dont je pouvais parier avec une relative sérénité que je saurais exactement à quoi il ressemblerait avant même de l’ouvrir. Et curieusement, je me suis tourné vers un auteur que je ne connais que très peu, finalement, puisque je n’ai lu que deux de ses romans jusque là : La Controverse de Zara XXIII et Le Vieil Homme et la Guerre, deux expériences assez différentes. Si la première avait été une excellente surprise, la deuxième avait été un peu plus mitigée. Mais à force de discussions et de constats que le John Scalzi d’aujourd’hui n’est pas le John Scalzi d’hier, je me suis dit que j’avais toutes les raisons du monde de lui faire confiance : j’ai donc acheté cette Société Protectrice des Kaijus en me disant que ce serait un roman tranquille, espiègle et malin, du genre à me recharger les batteries à coups de rires, de souffles nasaux amusés et de hochements de têtes satisfaits complémentés de moues approbatrices.

Dans le mille. Ce roman n’est certainement pas une révolution conceptuelle et narrative, mais ce n’était clairement pas son ambition : il s’agissait de s’amuser ensemble, avec complicité. Mission pleinement accomplie : j’ai trouvé cette lecture éminemment sympathique. Mais creusons un peu quand même.

Jamie Gray travaillait comme cadre supérieur dans une jeune start-up voulant faire concurrence à Uber Eats avant de se faire salement licencier par son patron, et ce juste au début de la pandémie de Covid-19. Obligé à devenir livreur pour subvenir à ses besoins, il a la chance de recroiser un ancien camarade d’études semblant avoir très bien réussi sa vie de son côté, qui lui propose de venir travailler avec lui au sein d’un mystérieux projet, pour porter des trucs. Alléché par l’énigme comme les nombreux avantages allant avec cette simple fiche de poste, Jamie accepte. Sans avoir la moindre idée de la profondeur du mystère et de tout ce qui va aller avec.

Bon alors évitons de faire miroiter ce qui n’a pas lieu d’être miré : le déroulé de ce roman n’est pas un mystère pour qui a un minimum de culture pop en bagage. Comme je l’ai dit, il n’est pas ici question d’éblouir le lectorat à coup de vertiges science-fictifs ou de créer une intrigue à tiroirs dont l’intérêt serait d’être décortiquée au fil de son avancée. Non, franchement, on voit la majorité des événements se profiler assez aisément, et John Scalzi n’essaie même pas de se cacher : son intérêt à lui est ailleurs. Il s’agit assez évidemment de passer de bons moments entre gens de bonnes compositions et de se faire plaisir avec le sense of wonder d’un environnement autre, littéralement étranger. Et comme les choses me semblaient assez honnêtement établies dès le tout départ du roman, je n’ai jamais ô grand jamais boudé mon plaisir. On a le droit à un bon paquet de répliques savoureuses, de personnalités gouailleuses et foutrement attachantes à qui il arrive tout plein de trucs inattendus à un rythme soutenu mais pas bêtement frénétique : c’est top. C’est pas plus compliqué que ça, finalement, parfois, il suffit de se tenir à un engagement simple, mais de faire les choses sérieusement. John Scalzi fait ça très bien.

Alors après, pour être tout à fait transparent, pendant la moitié du roman, j’ai quand même été un peu circonspect ; je prenais effectivement du plaisir, mais ça manquait un peu d’un macguffin à mes yeux, d’un objectif final, d’une motivation globale au roman pour – en quelque sorte – avoir une bonne raison d’exister. Pas que les Kaijus du titre et tout ce qui les entoure n’étaient pas de bonnes raisons en elles-mêmes, puisque les efforts créatifs et métacréatifs de l’auteur à leur égard sont un délice de tous les instants pour le joyeux semi-nerd que je suis ; mais en terme d’intrigue, il faut bien admettre qu’il ne se passait pas grand chose. Des personnages, plongés dans un univers nouveau à leurs yeux, plein de règles et de concepts autres à découvrir, mais pas vraiment d’objectif clair à poursuivre histoire de pousser tout ça vers l’avant ; une tranche de vie avec de la SF dans le fond, en quelque sorte. Pas dérangeant du tout, en soi, mais un poil déroutant, surtout que j’avais appréhendé chez Scalzi, jusque là, un ton un peu plus mordant, pas forcément propice aux aventures sobres d’une bande de geeks assermenté·e·s, aussi sympathiques fussent-iels. Mais fort heureusement, peu après le pivot central dépassé, une super scène m’a rassuré, me posant une main fraternelle sur l’épaule, l’air de dire : « Voilà, toute cette mise en place, c’était pour ça, merci de m’avoir fait confiance jusque là. Maintenant régale toi. ».

Et à partir de ce pivot, John Scalzi se lâche un bon coup, et déroule son intrigue jusqu’au bout : et c’est effectivement un régal. Alors oui, forcément, si vous n’êtes pas sur la même longueur d’ondes politiques que l’auteur, le festin risque d’être indigeste, à l’instar de ses délicieux efforts d’inclusivité ; je le suis, personnellement, et c’est un plaisir sans bornes. D’autant plus que l’ancrage global du récit dans notre réalité avec un tout petit décalage rend toute la satire de Scalzi encore plus mordante, à l’image de l’efficacité de ses analogies. Et c’est tout con, mais ce côté brut et sincère rend le bouquin assez enthousiasmant, voire jouissif, par moments : ça file tout droit, tout du long, aidé par la complicité joyeuse qu’instille l’auteur à toutes les pages.

Voilà quoi : c’était super cool. On m’a promis un bon moment, j’ai passé un excellent moment. Des personnages gouailleurs, des dialogues au poil, une intrigue sobre et efficace maîtrisant ses clichés pour les garder pertinents à l’aune de ses quelques messages, un rythme impeccable : John Scalzi sait très bien ce qu’il fait, et c’est un plaisir. Pas grand chose à dire de plus que l’évidence parfois, c’est aussi reposant que plaisant.


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