Deus in machina
  • Date de parution 02/06/2011
  • Poids de l’article 145 gr
  • ISBN-13 9782841725472
  • Editeur ATALANTE
  • Format 180 x 130 mm
  • Edition Grand format
Space Opéra et Planet Opéra

Deus in machina

3.40 / 5 (31 notes des lecteurs Babelio)

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  • Date de parution 02/06/2011
  • Poids de l’article 145 gr
  • ISBN-13 9782841725472
  • Editeur ATALANTE
  • Format 180 x 130 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Ayant beaucoup aimé les romans de John Scalzi que j’ai lu jusqu’à présent, je me suis lancée dans ce court roman de l’auteur. Deus in machina est paru en 2009 aux Etats-Unis puis en 2011 chez L’Atalante dans la collection « La Dentelle du cygne ». Comme son titre l’indique, cette novella raconte une histoire tournant autour de la religion et est qualifiée de science-fantasy noire sur la quatrième de couverture.

Deus in machina nous transporte dans un futur lointain où la religion est omniprésente. Les humains ont foi en un Seigneur, même s’ils savent que d’autres existent mais celui-ci a réussi l’exploit d’asservir ses collègues. Les dieux vaincus par le Seigneur, les avilis, ont tout de même une utilité, ils servent à propulser des vaisseaux spatiaux. Au cas où les dieux montrent de la mauvaise volonté, ils le payent par des châtiments corporels et craignent le fer de prime facture. Le roman suit plus particulièrement le vaisseau « Le Vertueux » dirigé par le capitaine Ean Tephe. Le capitaine a pour fonction de veiller sur la Foi et de mater les dieux rebelles.

Mais les temps sont sombres et les avilis ont tendance à se révolter. L’Évêché demande ainsi à Ean Tephe d’aider le Seigneur face à un danger jamais vu et lui demande d’aller sur une planète où les dieux sont inconnus. Le personnage d’Ean Tephe est au centre du récit et on assiste à ses doutes. C’est quelqu’un d’humain, attaché à son équipage, qui croit profondément en ce qu’il fait et à la vertu du Seigneur. Pourtant, l’Évêché attire sa méfiance, ce qui entraîne d’importants questionnements pour lui.

Le roman est court, l’univers décrit est intéressant mais manque de profondeur. L’idée des dieux asservis pour servir de moteurs aux vaisseaux est originale et intéressante. Le conflit entre les dieux également, mais le tout manque un peu de contexte sur l’époque, la technologie… Les femmes sont totalement absentes du récit sans que l’on comprenne trop pourquoi. Certes, le propos du roman est autre, il s’agit d’une réflexion et d’une critique sur la religion, sur le pouvoir. Les réflexions sur la foi, la liberté, sont intéressantes mais le tout manque d’une véritable intrigue. Le mélange entre science-fiction et fantasy fonctionne plutôt bien. L’ambiance sombre est soignée par John Scalzi. Le style de l’auteur est comme toujours fluide et entraînant.

Deus in machina est ainsi pour moi une semi déception, surtout comparé à mes précédentes lectures de l’auteur. Néanmoins cela ne m’empêchera pas néanmoins de continuer à découvrir cet écrivain. Le format de la novella ne convient pas vraiment à cette histoire portée par une réflexion sur la religion, obligeant l’auteur à faire de nombreux raccourcis tant au niveau des thématiques que des personnages.


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