1275 âmes / Pottsville, 1280 habitants
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l’avis des lecteurs
Le pitch
Quelque-part dans le Sud des US, à Pottsville, Texas, au début du XXème. Suivez avec délectation les exploits du shérif Nick Corey, cocu débonnaire et un peu lâche, « obligé » de jouer du flingue quand un candidat brigue son poste. Un classique indémodable. Truculent.
Pourquoi je vous le conseille ?
Pour son personnage d’enfoiré, champion toutes catégories, qui est aussi un narrateur au cynisme réjouissant. Pour ce que le roman raconte d’une société d’une extrême violence à l’encontre des femmes (entre autres). Pour son portrait des déclassés en tous genres, faux idiots et vrais méchants. Méfiez-vous du shérif.
BIENVENUE CHEZ LES PLOUCS DU SUD. Le cadre rural si cher à Thompson nous fait toucher le cœur de l’Amérique profonde, celle des petites villes et des intrigues minables. A l’ombre d’un humour cynique transparaît toute la noirceur du monde. Le sang gicle, tout le monde ment, trompe, exploite son prochain à tours de bras. Tous plus bêtes et plus pervers les uns que les autres.
HUMOUR NOIR SUR TOUTE LA LIGNE – Cette histoire de shérif apparemment inoffensif, stupide, d’une fainéantise crasse, qui se révèle d’une intelligence acérée, psychopathe, manipulateur et multi-criminel, est universelle et décrite avec un second degré réjouissant.
ON S’APPELLE TOUS UN PEU NICK COREY. Cet homme qui n’arrête pas de dire : « je ne dis pas que tu as tort mais je ne dis pas que tu as raison non plus… ». Manipulateur de première.
L’INFO qui ne sert à rien mais qui fait plaisir : la première traduction (pour la série Noire de Marcel Duhamel) de ce roman – Pop. 1280 en VO – était 1 275 âmes… Mais pourquoi donc ?
1275 âmes, roman mythique de Jim Thompson et de la série noire. On savait, entre autres grâce à Jean-Bernard Pouy, qu’il y avait en fait 1280 habitants, et qu’il manquait des passages entiers à la traduction française. Voilà enfin la version intégrale et retraduite : Pottsville, 1280 habitants.
Nick Corey, shérif du village de Pottsville, 1280 habitants n’est pas le plus vaillant, ni le plus futé des hommes. Ses problèmes s’accumulent au point de troubler son sommeil et son appétit. Sa réélection s’annonce difficile, les maquereaux du bordel local se foutent de lui, le shérif de la ville voisine le prend pour un imbécile, sa femme est une harpie, sa maîtresse se fait battre par son ivrogne de mari … Et ce n’est là qu’une partie de ses ennuis. Alors :
« Alors j’ai réfléchi, et réfléchi, et puis j’ai réfléchi encore un peu. Et j’ai fini par arriver à une décision.
Ce que je devais faire, j’ai décidé que je n’en savais foutrement rien. »
Mais tous ceux qui cherchent des crosses à Nick Corey devraient peut-être se méfier, car il est peut-être plus malin, et moins gentil qu’il n’en a l’air …
Chef d’œuvre absolu, dont Bertrand Tavernier a tiré le génial Coup de torchon en le transposant dans l’Afrique coloniale avec un Philippe Noiret époustouflant. Toute la force grinçante, l’ironie noire, la violence de la critique sociale, l’absurde plouc poussés à l’extrême.
Violent, noir, sans pitié, désespéré, sans aucune illusion sur la nature humaine, la quintessence de Jim Thompson enfin disponible en version intégrale. Une progression narrative impeccable, aucune concession à la morale, des personnages atroces et un héros inoubliable.
Nick joue admirablement au con, et quand son interlocuteur s’aperçoit que c’est lui le dindon de la farce, il est trop tard, les mâchoires du piège se sont déjà refermées sur son cou. Absolument génial et indispensable. Nick Corey voit toute la saloperie du monde, sait que ce sont toujours les mêmes qui paient pour ceux qui sont inaccessibles. Mais il ne tente pas d’y remédier, n’en conçoit même aucune amertume, il s’en sert comme excuse pour ses propres saloperies, et tape sur les faibles, parce que ce sont ceux qui sont à sa portée. Redoutable Nick !
Ce qui ne veut pas dire qu’il faille le prendre pour un abruti facile à berner. Voilà comment, sous ses allures d’idiot, il se fout de la gueule d’un agent d’un agence privée dont le nom vous rappellera quelque chose :
« C’est bien vous qui avez mis fin à la grande grève des cheminots ? (…)
Ah, sur ce coup là, il vous en a fallu du cran ! Quand je pense à ces cheminots qui vous bombardaient de morceaux de charbon, et qui vous arrosaient à plein seaux d’eau, alors que vous, les Talkington, vous n’aviez rien d’autre pour vous défendre que des fusils de chasse et des Winchester semi-automatiques ! Oui, vraiment, je vous tire mon chapeau ! »
Il s’agit de la première traduction intégrale de ce texte, paru autrefois sous forme tronquée dans la célèbre Série noire.
J’étais impatiente de découvrir ce roman noir très connu outre-Atlantique, il me laisse une impression un peu mitigée. On y suit les aventures de Nick Corey, shérif d’une bourgade texane nommée Pottsville en 1917. Nick est marié à Myra, une vraie mégère, il aime surtout manger, dormir et courir les filles, il ne fait pas son travail et pense que de laisser ses concitoyens tranquille est le meilleur moyen d’assurer sa réélection à l’automne. Tout le monde se moque de lui et il se contente de toucher des pots-de-vin sur les activités peu légales comme le bordel. Robert Lee, le quincailler -juge d’instruction lui dit que ça ne peut plus durer et qu’il doit absolument se mettre à faire son travail s’il ne veut pas être battu aux prochaines élections par Sam, qui fera un bien meilleur shérif.
Un jour il se rend par le train dans une ville voisine pour demander conseil à son ami et collègue Ken Lacey. Il commence par s’extasier de la grandeur et des merveilles de cette mégalopole de quatre mille habitants, ce qui met en avant sa naïveté et son manque d’intelligence. Il raconte à son ami Ken que tout le monde se moque de lui et qu’il en a marre, surtout de l’attitude des deux maquereaux. Ken aime humilier les autres, en particulier son adjoint Buck et Nick n’y coupe pas non plus. En fin de journée Buck le reconduit à la gare et les deux hommes mettent sur pied un plan diabolique.
A son retour, Nick passe au bordel voir ce qui se passe, se dispute avec les deux tenanciers et les tue. Au milieu de la nuit Ken débarque chez Nick qui n’a pas de chambre d’amis et lui conseille d’aller passer la nuit au bordel, vu que le petite ville n’a pas d’hôtel. Le lendemain, Ken se vante d’avoir réglé leur compte aux maquereaux sans savoir que Nick les a effectivement tués et se trouve ainsi pris au piège.
Rose, une des maîtresses de Nick, qui fait semblant d’être une amie de Myra pour voir le shérif, est régulièrement battue par son mari. Nick l’abat et fait porter le chapeau à Oncle John, un vieux noir inoffensif. Nick se met à régler tous ses problèmes de la même façon et se trouve happé dans une spirale infernale qui lui fait commettre de nouveaux meurtres par procuration.
J’ai trouvé Nick sympathique jusqu’au meurtre d’Oncle John, abattu pour le faire accuser du meurtre de Tom. Certes, au Texas en 1917, les Noirs étaient maltraités, mais jusqu’à ce moment Nick semblait animé d’un minimum de sens de la justice en s’attaquant à des crapules qui opprimaient des femmes. A partir de ce moment le shérif devient vraiment machiavélique pour se débarrasser de ses ennemis, et même de sa maîtresse. La scène dans laquelle Nick couvre de Sam de ridicule est très réussie.
Ce roman est très noir et dégage un certain humour très noir aussi. J’avais entendu parler de ce livre comme d’un polar humoristique, et si c’est l’impression qui se dégage du début du livre, elle est vite contrebalancée par le côté machiavélique et amoral de Nick et de ses pièges. La fin est totalement ouverte et on ne sait pas du tout comment l’histoire se termine. Une certaine déception, mais qui ne m’empêchera pas de découvrir d’autres polar de cet auteur, toutefois, son roman-phare ne m’a pas entièrement. convaincue.
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