Les bannis et les proscrits Tome 1 Le feu de la sor'cière

Par une nuit fatale, dans le merveilleux pays d’Alasea frappé par une malédiction, trois mages firent un ultime acte de résistance, sacrifiant tout dans l’espoir de préserver le bien. Cinq cents ans plus tard, au jour anniversaire de cette nuit sinistre, une petite fille hérite d’un pouvoir perdu depuis longtemps. Mais avant qu’elle puisse comprendre son terrible don, le Seigneur Noir lance ses monstres ailés pour la capturer et lui rapporter la magie embryonnaire qu’elle détient. Fuyant les hordes des ténèbres. Elena est précipitée vers une issue terrible… et vers la compagnie d’alliés inattendus. Formant avec eux une bande de parias et de hors-la-loi, elle va tenter de combattre les forces implacables du mal et de secourir un empire autrefois glorieux…

Elena, adolescente de 16 ans, vit tranquillement avec ses parents et son grand frère. Par une nuit tragique, deux individus frappent à leur porte. Ils recherchent Elena qui est une sorcière et ne le sait pas. Ils tuent les parents de la jeune fille qui s’enfuie avec son frère afin de trouver refuge. Mais dans ce monde médiéval, il est très mal vu d’être une sorcière. Les deux jeunes gens, poursuivis par d’immondes créatures, tentent de trouver des alliés tandis qu’Elena apprivoise son don…

Ce premier tome est devenu, je pense, un classique de la littérature fantasy. Je tiens à souligner qu’il a été édité pour la première fois en 1998. Comment ça, c’est daté? Ce n’est pas tout jeune en effet et j’ai depuis lu de nombreuses œuvres de fantasy.

Alors on pourrait reprocher à ce roman d’être trop convenu. Le schéma est classique: une jeune héroïne découvre qu’elle possède des pouvoirs. Il s’agit de l’élue et elle est traquée à travers tout le pays. Elena apparaît aussi comme une gamine immature (elle a 16 ans) dont le pouvoir va grandir de plus en plus. On devine déjà les premiers émois amoureux, les dilemmes à venir. Alors pourquoi lire cet ouvrage? D’abord parce que c’est une lecture que je qualifierais de rafraîchissante, sans prise de tête. Même si je lui ai trouvé des défauts, j’ai passé un bon moment de lecture. Ensuite parce qu’il m’a rappelé un fameux premier tome du Seigneur des anneaux. Toute une petite troupe de parias et de bannis va se réunir autour d’Elena pour tenter de la protéger ou au contraire de lui mettre des bâtons dans les roues.

Enfin, on peut lire ce roman parce qu’il n’est pas si mièvre que ça. Il y a des passages bien dégoûtants et violents. L’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère dans certaines descriptions ou combats. Alors irai-je au bout de cette saga? C’est possible d’autant plus qu’Elena va mûrir au fil des tomes et prendre, je crois, de la densité.

Ce premier tome est donc une belle découverte. Même s’il n’offre rien d’original, j’ai aimé découvrir ce « classique » de la littérature fantasy.