Dernière station avant l'autoroute
  • Date de parution 05/01/2022
  • Nombre de pages 432
  • Poids de l’article 222 gr
  • ISBN-13 9782743655105
  • Editeur RIVAGES
  • Format 171 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans noirs France

Dernière station avant l'autoroute

3.70 / 5 (113 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un sénateur s'est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est à la recherche d'une disquette. L'officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d'avoir fait les poches du mort. Mais l'officier en question, à qui l'on a recommandé de ne faire ni creux ni vagues, n'a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Ce roman a été récompensé par le Prix Mystère de la critique en 1998. « Avec cette «Dernière station avant l'autoroute», personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l'écriture d'un lyrisme époustouflant d'Hugues Pagan. » (Emmanuel Laurentin)

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  • Date de parution 05/01/2022
  • Nombre de pages 432
  • Poids de l’article 222 gr
  • ISBN-13 9782743655105
  • Editeur RIVAGES
  • Format 171 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Michel Neyret, grand ponte de la PJ lyonnaise est tombé en entrainant dans sa chute une cohorte de supers flics. Et c'est la stupeur au sein des services de police où l'on peine à comprendre ce qu'il s'est passé. Pourtant ces mêmes flics ne cessent de dénoncer le manque de moyen, contrebalancé par cette culture du résultat qui perdure depuis bien des années. Cette ambivalance ne saurait excuser ces flics qui franchissent la ligne, mais permettrait tout au moins, si l'on s'en préoccupait, de prévenir les risques. Mais voilà, avec une hiérarchie qui, pareille à Ponce Pilate, préfère se laver les mains et fermer les yeux sur les moyens pour mettre en lumière les résultats, il n'est pas certain que cette hypocrisie ne cesse du jour au lendemain.

De l'étonnement ? Pourtant d'anciens flics comme Olivier Marchal n'ont pas cessé de parler de ces flics qui passent les bornes pour plonger dans la boue et franchir définitivement la frontière sans espoir de retour. Il n'y a qu'à revoir l'excellent 36 quai des Orfèvres ou la saison 1 de Braquo (la saison 2 sera diffusée sur Canal + dès le mois de novembre). Quand la fiction rejoint la réalité. Ou inversément... 

Le pendant littéraire d'Olivier Marchal, n'est autre que Hugues Pagan, également ancien fonctionnaire de police, devenu écrivain et scénariste. Au fil de ces écrits, cet auteur talentueux n'a eu de cesse de dénoncer et décrire le mal-être qui règne depuis des années au sein de la Grande Maison. Vous trouverez le même langage de flic que dans les films de Marchal et une certaine exactitude des procédures judiciaires. Et puis il y a cette ambiance poisseuse qui émane de chaque page pour décrire le quotidien de ces flics torturés qui bien souvent flirtent avec la bouteille pour noyer leurs maux.

Cet auteur se fait bien trop rare et son dernier roman date de 1997. Dernière Station avant l'Autoroute relate la vie d'un OPJ de nuit qui se rend sur les lieux d'un suicide. Une mission bien ordinaire si ce n'est que le suicidé est un membre influent du gouvernement qui semblait compromis dans de sombres histoires de corruption. Une disquette disparue et c'est l'OPJ qui est soupçonné. L'intrigue devient un prétexte pour assister à la longue descente aux enfers de ce flic torturé et désabusé qui sombre, au grand dam de ses collégues, dans une espèce de folie intérieure qui fera remonter en lui des souvenirs qu'il aurait préféré rester enfoui au plus profond de son âme. Un homme dangereux pour ses supérieurs et les officines politiques car n'ayant plus rien à perdre, il refusera toute compromission. Des dialogues teintés d'humour au vitriole, une petite musique jazzy et une belle description d'un Paris très sombre, le tout parsemé d'anecdotes que l'auteur ou ses anciens collègues doivent probablement avoir vécus, font la force de ce roman qui, du polar vire au roman noir. Beaucoup de flics retrouveront dans ces pages l'univers qui est le leur et apprécieront la verve du personnage principal et ses confrontations avec une hiérarchie étouffante.

Pour ceux qui auraient vu Diamant 13 (encore une histoire de flics corrompus) avec Gérard Depardieu et Olivier Marchal, je ne peux que recommander d'oublier ce film médiocre pour se concentrer sur le livre dont il a été adapté : L'Etage des Morts (jeu de mot pour Etat-Major) du même Hugues Pagan.

Tout le monde s'étonne donc de la chute de Michel Neyret ?! Hugues Pagan, Olivier Marchal et bien d'autres vous racontent, chacun à leur manière et ceci depuis bien des années, l'histoire de ces flics qui franchissent la ligne. Mais bien sûr tout cela n'est que de la pure fiction.

En attendant de reprendre le rythme (avec Les yeux des morts), une petite pause BD.

Encore un Rivages/Casterman/Noir, et encore une fois une réussite éclatante. Cette fois Didier Daeninckx et Mako se sont associés pour adapter Dernière station avant l’autoroute de Hugues Pagan.

Il est flic de nuit. Hanté par l’image d’une gamine morte. Il est seul, dans la vie comme au boulot. Sa descente aux enfer a déjà commencé. Elle se poursuit, cadavre après cadavre, clope après clope, verre après verre … Elle l’amènera au bord de la folie, au fond du trou, au comble de la solitude.

Je sais, ça ne sonne pas très gai. Ben ça ne l’ai pas. Oubliez la quatrième de couverture, qui semble avoir été rédigée par quelqu’un qui n’a pas ouvert le bouquin. On se fout comme de l’an quarante de l’histoire du sénateur et d’une prétendue disquette.

Ce qui compte c’est de suivre le personnage pas à pas dans sa descente infernale. Et croyez-moi, on l’accompagne de près, de très près. On pense aux flics qui coulent de Marc Villard, ou aux loosers condamnés de Goodis. L’environnement est crade. La mort, la misère, les flics ripoux, les trafics d’influence, l’alcool. Souvent c’est la nuit, il pleut, c’est sombre … et glauque.

Le découpage et l’adaptation sont suffisamment explicites pour que l’on suive l’histoire, suffisamment légers et elliptiques pour laisser toute sa place au dessinateur. Le dessin de Mako est superbe, ses gueules de flics au traits marqués, durs, inoubliables.

Les quelques rayons de soleil ne font que rendre plus sombre le désespoir de l’ensemble. Qui se conclue ainsi, au cas où vous auriez encore une envie de bluette :

« bienvenue dans le domaine des morts ».

A ne rater sous aucun prétexte, mais à lire un jour de soleil.

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