
Les royaumes immobiles, tome 1 : La princesse sans visage
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Avis flash
Chouette roman lu en quelques heures ! Ariel Holzl est je pense le seul auteur désormais qui peut me faire encore apprécier le YA, qui ne me correspond plus trop.
Alors évidemment c’est un roman YA. Les chapitres courts, le rythme haletant comportant parfois quelques raccourcis fastoches, une héroïne jeune pas douée mais dont le destin va l’amener bien haut, les gentils pauvres contre les méchants puissants… Clairement, ce n’est pas un roman qui réinvente le genre.
Cependant j’ai aimé ma lecture. Pour plusieurs choses :
– le ton de l’auteur. Moins piquant que Belle de gris mais je l’ai entendu quand même.
– la qualité de la langue. Pas de dialogues de djeuns, pas de discours oralisé à outrance, un respect du niveau de langage cohérent avec les personnages.
– les références à Maître Shakespeare : tant King Lear, Midsummer night’s dream ou Roméo et Juliette. J’adore cette intertextualité pertinente.
– la ribambelle de pétasses fardées et de foldingues que j’ai adoré détester;
– le côté girl power qui est appréciable. Ici la puissance est féminine !
– la carte et les illustrations et la couverture de Germain Barthelemy, superbes et qui offrent au roman un écrin parfait.
Ivaly est une jeune fille de dix-huit ans qui vit seule dans un manoir abandonné et rempli de livres, son père est parti à la guerre et ses servantes ont déserté. Un gentilhomme vient lui annoncer qu’elle doit participer au sacre des saisons en tant qu’héritière du Roi Gris. Il ne lui laisse pas le choix. Elle découvre alors son royaume dévasté en se rendant à Radiance où se tiendra la première épreuve destinée à départager les sept candidates au trône d’automne. Ivy est naïve, pas du tout préparée à la perfidie des reines et des autres filles qui connaissent bien la vie de cour. Elle découvrira la magie et la diplomatie grâce à des alliés prêt à la trahir à la première occasion. Elle apprendra vite, en premier lieu pour assurer sa survie, mais elle prend aussi conscience des inégalités qui règnent dans les royaumes, elle désire conquérir le trône pour y remédier.
Ce roman nous plonge dans différents univers mythologiques très bien agencés. Le royaume d’été avec Titania et Obéron se réfère à Shakespeare, le royaume de l’hiver à la mythologie nordique. Les références sont plus floues pour l’automne et le printemps, ces quatre royaumes sont nés du Glimmer, une substance sécrétée par les rêves des humains, appelés justement Les rêveurs. C’est un univers très complexe et ramifié, les descriptions sont précises et il est très facile de s’y immerger et ce d’autant plus que j’ai choisi la version audio, gratuite avec l’abonnement Audible. Ariane Brousse prête sa voix de manière convaincante à ces personnages peu communs avec lesquels on ne s’ennuie vraiment pas, mais qu’on ne voudrait pas fréquenter vu leur perfidie. Je ne pense pas que j’aurais autant apprécié ce roman en version papier, j’ai de la peine à lire de la fantasy alors que j’aime beaucoup écouter ces récits.
Le personnage d’Ivy est très attachant, elle est naïve mais pas stupide, elle apprend vite de ses erreurs, Tout le monde cherche à la manipuler mais elle arrive à éviter les obstacles, sa candeur tranche avec la méchanceté ambiante. Elle n’a d’abord aucun intérêt pour le trône mais les injustices qui règnent dans les royaumes lui donnent un but. Elle refuse l’oppression dont sont victimes les hybrides comme les Catsit, mi chats mi fays et veut changer son royaume. Les asservis se révoltent mais Titania règne d’une main de fer et n’hésite pas à massacrer ses opposants.
J’ai aimé ce roman plein de rebondissements et de personnages hauts en couleurs. Je suis en admiration devant la cohérence et la richesse de cet univers. L’auteur réussit à créer tout un monde très consistant. Le final est complètement inattendu et promet une suite tout aussi passionnante. Il semble que cette thématique est courante dans les romans imaginaires, mais comme j’en lis peu, c’est nouveau et divertissant pour moi, je n’ai pas le temps de me lasser.
Après avoir adoré l'humour grinçant des Sœurs Carmines, j'ai profité de la tournée promotionnelle d'Ariel Holzl, organisée à l'occasion de la sortie de son tome 2, Le Règne des Chimères pour craquer pour cette duologie fort prometteuse des Royaumes Immobiles.
Résumé:
Ivalie mène une vie solitaire dans son manoir perdu au milieu de la forêt. Abandonnée par son père le Roi Gris et soumise à une terrible malédiction l'obligeant à porter un masque car elle est une "Belle à Mourir" condamnant quiconque verrait son visage, elle ne sait rien de ce qu'il se passe aux alentours. Ainsi, elle ignore que le Roi Gris n'est plus et que son trône d'Automne est vacant depuis trop longtemps mettant en péril l'équilibre des Royaumes Immobiles. Or, pour y remédier, les autres monarques ont décidé de mettre en compétition des prétendantes au Sacre et elle en est l'héritière de par son statut de fille naturelle, elle se doit d'y participer pour tenter de sauver sa vie car quoi qu'elle décide, elle sera toujours une menace au pouvoir en place. C'est ainsi que l'on va la suivre dans ses épreuves en se demandant à chaque instant si elle va y survivre?
Mon avis :
Avec La Princesse sans Visage, Ariel Holzl inaugure une duologie de fantasy dans laquelle il a construit un univers merveilleux constitué par quatre royaumes représentant chacun une saison. Ainsi, Radiance est le royaume de l'été, dirigé par la reine Solaire, Titania et qui est peuplé par les Leanans, Khald est le royaume de l'hiver, gouverné par la reine des Frimas, Mab et où résident les Elfyns et Sempervirente est le royaume du printemps occupé par les Sylphes et où règne la reine des Lambeaux, Oona. Enfin, Evergrey est le royaume de l'automne où vivent les Beansidhes et dont le trône est vide depuis la mort de son roi. Or, cette absence est facteur de désordres au sein des royaumes, nécessitant la nomination rapide d'un successeur, d'où l'organisation de cette compétition du Sacre. Un enjeu qui ne va pas manquer de donner lieu à de la rivalité, des coups bas, de la manipulation et des trahisons conférant immédiatement à ce texte une ambiance acrimonieuse et cruelle.
En outre, l'auteur s'est largement inspiré du folklore européen pour donner corps à son monde. En effet, il met en scène des Sidhes, tirés de la culture gaélique dont il a conservé la nature facétieuse voire maléfique. Ici, ils détiennent le pouvoir et dominent la société bâtie par Ariel Holzl où l'on va retrouver également d'autres créatures du Petit peuple qui vont le plus souvent les servir, à l'image des Pixies, des Phookas, des Selkies ou encore des Ondines. Si les nobles Sidhes maîtrisent le Bel Art, le bas peuple des feys que l'on nomme communément "Bogling", lui, ne maîtrise que le Bas Art. L'Art est donc ici une magie qui puise dans le Glimmer que l'être féérique modèle à sa guise pour réaliser tel ou tel prodige.
Imprégné par la mythologie celtique, l'univers qui naît sous la plume d'Ariel Holzl est foisonnant et ensorcelant. On s'y sent comme dans un cocon avec cette sensation de goûter à une madeleine de Proust, notamment à travers ce clin d'œil que l'auteur fait à William Shakespeare et à certaines de ses œuvres comme Le Songe d'une nuit d'été ou Roméo et Juliette. La fantasy d'Ariel Holzl se pare donc d'atours enchanteurs doublée d'un soupçon de palpitant.
Derrière cette épopée fantastique jalonnée d'obstacles pour Ivalie, on entrevoit la quête identitaire qui se manifeste de manière sous-jacente dans ce récit. Comme il est de coutume en Young Adult, La Princesse sans Visage est un roman d'apprentissage dans lequel l'héroïne va découvrir ses origines et réclamer son héritage lui permettant ainsi d'affirmer sa personnalité tout en s'écrivant un destin. Esseulée et solitaire, elle va même faire l'amère expérience de devoir trier le bon grain de l'ivraie dans ses relations sociales après avoir goûté à la trahison amicale. C'est donc une aventure de tous les dangers pour Ivalie qui doit en sortir grandie ou pour le moins changée. Chaque épreuve révèle son lot de chausse-trappes cachant une menace toujours plus grande pour la jeune Sidhe tout en tenant les lecteurs captifs quant à la suite qu'Ariel Holzl va donner aux évènements. Il laisse, bien volontiers, s'épanouir une tension latente dans son livre qui tient clairement en haleine jusqu'à la dernière page.
En outre, l'auteur s'appuie sur toute une galerie de personnages qui ne manquent pas d'intérêt d'autant qu'il s'est amusé à confronter la naïveté de l'une à la malice des autres. En effet, si Ivalie est une vraie candide, il en va bien différemment pour ses concurrentes ainsi que pour les reines Sidhes qui sont pour la plupart de vraies pestes calculatrices. Enfermée dans son manoir et derrière un masque, Ivalie est une orpheline très attachante qui se retrouve propulsée en milieu hostile où elle va devoir survivre coûte que coûte. En dépit des attaques, des revers et de l'adversité, elle conserve sa bonhommie et son opiniâtreté et finit par apprendre à jouer sur le même terrain que ses adversaires nous réservant ainsi quelques surprises. Quant aux majestés Sidhes, on apprécie leur esprit rusé et leur machiavélisme qui pimentent si bien ce récit. Leur perfidie et leur roublardise tranchent si bien avec l'image des fées marraines que l'on imagine à tort lorsqu'on les voit toutes les trois, à plusieurs reprises, déguster tranquillement un thé tout en papotant de l'avenir des Royaumes Immobiles. Elles sont l'épine nécessaire à cette histoire qui vient allègrement piquer notre curiosité.
En conclusion :
Entre un univers immersif, une intrigue haletante et des protagonistes hauts en couleur, Ariel Holzl aligne une nouvelle fois tous les ingrédients qui font le bonheur de la lectrice que je suis. Gros coup de cœur pour ce premier tome fort alléchant qui ne fait que confirmer le talent de cette belle plume de l'Imaginaire. A très vite pour le tome 2 !
Dans les Royaumes Immobiles, l’existence est contrôlée par quatre monarques. Sans eux, la réalité serait réduite à un flot d’énergie magique et chaotique. Or le trône d’Automne, vacant depuis trop longtemps, menace cet équilibre : il faut lancer un nouveau sacre. Sept jeunes femmes peuvent y prétendre. La compétition sera sans pitié. Ivy est candidate malgré elle. À 18 ans elle a passé toute son existence cachée derrière les murs de son manoir et les parois de son masque. Elle est une « Belle-à-mourir » : quiconque voit son visage est pris de folie meurtrière ou suicidaire. Propulsée dans le monde des Sidhes, la noblesse des feys, au cœur de manigances qui la dépassent, elle va devoir puiser dans ses ressources pour survivre. Un chemin qui la mènera bien plus loin qu’elle ne l’aurait imaginé…
Ivy vit depuis longtemps seule dans son manoir délabré. Fille naturelle d’un roi déchu, elle cache son visage derrière un masque car quiconque l’aperçoit, meurt. Puck vient alors la chercher. Le trône d’automne est vacant et Ivy peut prétendre à la couronne. Mais face à elle, Ivy aura des concurrentes redoutables…
Ce premier tome de fantasy nous plonge dans un royaume d’une richesse surprenante. Ariel Holzl a imaginé tout un bestiaire (qui apparaît d’ailleurs en fin de roman) autour de la figure du « fey ». Ici les feys ne sont pas gentils et bienveillants. Ils sont tantôt cruels, tantôt dénués de tout scrupule. J’ai beaucoup aimé ce parti pris de la part de l’auteur. Il existe un autre monde derrière le voile dans lequel ces créatures sont tout simplement méchantes.
Ivy est un personnage qui fait d’ailleurs tache au milieu de ce monde dans lequel règnent la soif de pouvoir et de grandeur. Elle ressent de l’empathie et c’est là sa force. Si l’intrigue reste très classique, le personnage principal est intéressant car il semble (au moins dans ce premier tome) dénué de pouvoirs magiques, appelés « Art ».
L’univers reste sombre avec en toile de fond des intrigues politiques bien ficelées et complexes. Le seul bémol pour moi reste peut-être la tonalité yound adult qui tient à l’âge de notre héroïne. Il y a parfois une narration qui fait penser aux contes de fée que l’on connaît et qui m’a un peu gênée mais rien de bien grave.
Avec ce premier tome, Ariel Holzl nous offre un univers sombre, riche et foisonnant qui laisse entrevoir une suite tout aussi passionnante.
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